Le chef de l'ONU lance une campagne médiatique contre l'excision auKenya

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en visite au Kenya, a lancé jeudi à Nairobi une campagne médiatique contre l'excision des adolescentes dans certaines communautés kényanes.

M. Ban a expliqué que les pratiques culturelles nocives telles que l'excision et les mariages des jeunes filles nuisent aux progrès sociaux et économiques du Kenya.

"Le changement peut se faire grâce à l'attention des médias sur les conséquences négatives sur la santé publique que peut avoir la mutilation génitale féminine", a-t-il déclaré aux journalistes lors du lancement de la campagne dans la capitale du Kenya.

M. Ban a révélé que l'ONU s'associera aux médias kényans pour sensibiliser les communautés à la circoncision des filles.

"Non seulement nous espérons soutenir les médias kényans pour porter l'attention nationale et mondiale sur les mutilations génitales féminines, mais nous espérons créer un modèle médiatique qui peut être reproduit dans d'autres pays", a-t-il poursuivi.

Le chef de l'ONU a également annoncé deux initiatives visant à encourager les professionnels des médias à accroître la visibilité sur l'excision féminine.

Pour sa part, le directeur exécutif du Fonds de l'ONU pour la population (UNFPA), Babatunde Osotimehin, a déclaré que la circoncision est une violation des droits des filles.

"Les filles sont les plus vulnérables à cause de pratiques régressives comme la circoncision. En mettant fin à l'excision des filles, nous améliorerons les indicateurs sanitaires et sociaux dans nos pays", a souligné M. Osotimehin.

Environ 27 % des Kényanes sont excisées. F