Burkina Faso : les journalistes réclament la dépénalisation des délits de presse

Par : Laura |  Mots clés : BURKINA
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-10-2014

Les journalistes burkinabè ont réclamé mardi, au gouvernement, la dépénalisation des délits de presse.

"Si l'on veut que le journaliste joue pleinement son rôle dans la construction d'un Etat de droit, il faut commencer par dépénaliser les délits de presse", a déclaré Ambroise Farama, juriste et animateur d'un exposé sur le sujet à l'occasion de la journée nationale de la liberté de la presse.

Selon M. Farama, la dépénalisation des délits de presse consisterait à supprimer toutes les infractions susceptibles d' être commises par un journaliste dans l'exercice de sa mission.

"Les peines et les amendes sont les mieux indiquées en cas de violation de l'éthique et la déontologie, car ce sont des réparations individuelles", a ajouté M. Farama.

Pour le conseiller technique du ministre de la Communication, Seydou Dramé, un journaliste emprisonné équivaut à un prisonnier politique.

"Nous ne voulons pas aller en prison. Nous voulons payer nos peines, car les journalistes sont victimes de l'appréciation de leurs détracteurs ", a-t-il ajouté.

Les journalistes burkinabè accusent le gouvernement de trainer les pieds pour soumettre à l'appréciation des parlementaires, un projet de loi sur la question de la dépénalisation des délits de presse dont le projet est à l'Assemblée nationale depuis 2012.

Actuellement, il existe au Burkina Faso, 139 sociétés de radiodiffusion sonore, 20 sociétés de télévisions et 30 journaux. Le dernier emprisonnement d'un journaliste remonte à 1993. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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