France : des personnalités politiques rendent hommage au PDG de Total, décédé lundi à Moscou (SYNTHESE)

Du président François Hollande au ministre des Finances Michel Sapin, plusieurs personnalités politiques françaises ont rendu hommage mardi au PDG de Total, Christophe de Margerie, décédé lundi soir dans un accident d'avion à Moscou.

"C'est avec stupeur et tristesse que le président de la République a appris le décès de Christophe de Margerie", a déclaré mardi l'Elysée dans un communiqué.

"Christophe de Margerie avait consacré sa vie à l'industrie française et au développement du groupe Total. Il l'avait hissé au rang des toutes premières entreprises mondiales. Christophe de Margerie défendait avec talent l'excellence et la réussite de la technologie française à l'étranger. Il avait de grandes ambitions pour le groupe Total", explique le document.

"C'était aussi un généreux mécène personnel et professionnel qui avait apporté son concours à d'importantes initiatives culturelles", poursuit l'Elysée.

"François Hollande avait apprécié en Christophe de Margerie son caractère indépendant, sa personnalité originale et son attachement à son pays", est-il indiqué.

Le président de la République présente ses plus sincères condoléances à la femme, aux enfants, à toute la famille et aux proches de Christophe de Margerie ainsi qu'à tous les personnels du groupe Total, conclut le document.

"Manuel Valls, Premier ministre, a appris avec une profonde tristesse le décès de Christophe de Margerie", a annoncé pour sa part Matignon dans un communiqué.

"La France perd un dirigeant d'entreprise hors du commun qui a su transformer Total pour en faire un géant mondial. Il avait notamment préparé l'avenir de l'entreprise, en l'orientant vers les énergies du futur", écrit Matignon.

Aujourd'hui, les dizaines de milliers d'employés de Total sont orphelins de leur président qui incarnait l'esprit et le gout d'entreprendre. Il avait aussi ce panache, cette volonté d'aller de l'avant, un humour si français et une finesse d'esprit qui en faisait un homme unanimement apprécié, ajoute le communiqué.

"La France perd un grand capitaine d'industrie et un patriote. Manuel Valls perd un ami. Il adresse à son épouse, à ses enfants et à sa famille, qui sont dans la douleur, ses plus sincères condoléances", conclut Matignon.

"La disparition tragique de Christophe de Margerie est un choc profond pour notre industrie et notre pays", a déclaré de son côté le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

"Le président de Total aimait passionnément son entreprise, qu'il avait su développer à l'International et placer au premier rang de l'innovation. Avec son franc-parler et son profond attachement à la France, Christophe de Margerie était un homme de vision", ajoute le chef de la diplomatie française.

"A sa famille, à ses proches, à tous les collaborateurs de Total, je présente mes sincères condoléances pour cet exceptionnel dirigeant d'entreprise qui a su faire rayonner la France", indique M. Fabius.

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a rendu hommage dans un communiqué à l'"engagement sans faille de ce grand capitaine d'industrie pour son entreprise, dont il a fait un champion mondial", saluant également "le citoyen engagé, qui a toujours été un interlocuteur de confiance pour les pouvoirs publics".

Enfin, le ministre des Finances, Michel Sapin, a rappelé mardi matin sur Europe 1 la mémoire d'un "grand chef d'entreprise", un "personnage chaleureux (et) amical qui mettait de la joie partout".

Christophe de Margerie, 63 ans, qui dirigeait Total depuis 2007, est décédé lundi peu avant minuit (heure de Moscou) dans le crash de son avion à l'aéroport moscovite de Vnoukovo.

Le jet privé de M. de Margerie, un Falcon 50 de Dassault Aviation, a heurté un chasse-neige alors qu'il s'apprêtait à décoller à destination de Paris, indique la presse française.

Le comité d'enquête russe a expliqué dans un communiqué que parmi les "versions prioritaires" du crash figurent "une erreur des pilotes et les actes du conducteur de la déneigeuse" qui "était en état d'ivresse".

"Les conditions météorologiques étaient par ailleurs mauvaises lors de l'accident. Alors qu'une tempête de neige s'était abattue sur Moscou, la visibilité au moment du décollage était de 350 mètres", ont indiqué les autorités aéroportuaires dans un communiqué, citées par le site d'information FranceTV Info.