La Chine vient en aide à la Russie accablée par les sanctions occidentales

Par : Yann |  Mots clés : Chine, Russie, sanctions
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-10-2014

Les sanctions successives des États-Unis et de l'Europe ont provoqué une fuite des capitaux en Russie, tandis que les investisseurs se débarrassent de leurs roubles et que les prix du pétrole brut continuent à baisser. La Russie, dont l'économie dépend fortement des exportations de pétrole brut et de gaz naturel, souffre d'un coup fatal.

Depuis le début du mois d'octobre, la banque centrale intervient sur le marché des devises, mais son investissement de 6 milliards de dollars n'a pas suffi à prévenir la baisse du cours du rouble.

Hier à l'aube, la présidente de la banque centrale Elvira Nabiullina a dû admettre que si le marché monétaire continue à parier contre le rouble, la banque sera incapable de prévenir une nouvelle chute de sa valeur.

Le 13 octobre, la Banque populaire de Chine (la banque centrale chinoise) et la Banque centrale de la Fédération de Russie ont signé un accord bilatéral d'échange de 150 milliards de yuans contre 815 milliards de roubles, afin de faciliter les investissements commerciaux directs et de promouvoir le développement économique des deux pays. L'accord d'échange a une validité de trois ans, et pourra être renouvelé avec l'accord des deux parties.

En outre, la Banque du commerce extérieur russe (VTB) et la banque chinoise Exim (Export-Import Bank of China) ont conclu un accord-cadre sur un montant de crédit pouvant aller jusqu'à 2 milliards de dollars. La société russe de télécommunications Megafon et la banque étatique China Development Bank ont également signé un accord-cadre de 5 milliards de dollars.

Selon les prévisions russes, le volume des échanges commerciaux sino-russes pourrait atteindre 100 milliards de dollars l'an prochain, et 200 milliards de dollars en 2020.

Suite aux sanctions imposées par les États-Unis et les pays européens, la Russie s'est tournée vers l'Asie pour poursuivre son développement, et ses échanges avec la Chine augmentent rapidement. Pour remédier à leur manque de capital, les entreprises russes ont commencé au début de l'année à chercher de nouvelles sources de financement à l'étranger, et en premier lieu en Chine.

Les chiffres de la banque centrale russe montrent que les entreprises russes choisissent en majorité la Chine pour leurs demandes de crédit, et que la Chine est devenue l'un des trois pays les plus attractifs pour les sociétés russes, avec le Luxembourg et le Japon.

Au premier trimestre 2014, les entreprises russes auraient ainsi attiré 13,1 milliards de dollars d'investissements chinois, contre 32 millions un an plus tôt. Les entreprises de pétrole brut et de gaz naturel concentrent pour l'instant 90 % des prêts chinois.

« La réduction des prêts étrangers et la nouvelle orientation vers les pays orientaux des investissements sont deux tendances dues aux sanctions qui vont certainement se renforcer », a estimé Maksim Osadchy, analyste pour la banque BKF.

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