En été, la plage est reine à Djibouti

Par : Justine |  Mots clés : djibouti
French.china.org.cn | Mis à jour le 03-08-2014

En été, les Djiboutiens font leurs bagages pour des cieux plus cléments. C'est un classique. Dans les pays limitrophes, on attend avec effervescence l'arrivée de ces vacanciers tant cette saison est propice aux affaires.

Mais pourtant, la capitale de ce petit pays de l'Afrique de l' est n'est jamais dépeuplée. Que font alors ces Djiboutiens qui décident de rester pour une raison ou pour une autre ? Comme passent-ils leur été ?

La mer. Voila la première destination des Djiboutiens à l'heure de la canicule. Ni le sport ni la prière ne réussisse à réunir autant de monde. La Siesta, Ambadou, Doraleh .. En été, la plage est reine à Djibouti. Reine et juteuse. Hoyo Zahra le sait bien plus que tout le monde. 

Il y a dix ans, un matin de juin, elle débarque sur la grève de la Siesta, plante son parasol et étale ses amuse-gueules et ses glacières remplies de boissons. Depuis, elle est toujours là chaque jour, du 1er juin au premier 1er septembre. Et quand elle parle de "sa plage" en été, Hoyo Zahra sait ce qu'elle dit. 

"De neuf heures jusqu'à dix-huit heures, la plage est noir de monde. Si les jeunes demeurent toujours les plus nombreux, les personnes âgées sont également bien représentées. L'on constate aussi l'arrivée de plus en plus des groupes de filles, souvent jeunes, et de familles entières avec leurs repas. Vous savez, tout ce monde ne vient pas pour la même raison. Il y a ceux qui sont là pour fuir un peu la canicule, ceux qui viennent juste pour l' ambiance, surtout les après-midi, ou pour jouer au football ou encore draguer les filles, quelques-uns arrivent avec leurs matelas et entament leur séance de khat", explique-t-elle à Xinhua.  

Le Ramadan étant terminé, les Djiboutiens ont repris de nouveau le chemin de la plage pour tromper la canicule. Et cela va perdurer jusqu'à la rentrée scolaire, vers la mi-septembre.

Ceux qui ont le moyen s'en vont à Ambado, Doraleh ou encore à Arta. Pour les citoyens lambda, ça sera la Siesta. Le pic reste toujours le vendredi. 

Il faut dire que ce sont les quartiers populaires du centre de la ville de la capitale djiboutienne qui fournissent les principaux contingents de baigneurs qui envahissent les plages de Boulaos, de la Siesta ou un peu plus vers le nord la cité du Héron.

Ils arrivent à chaque fois armés des leurs provisions de nourriture légères comme les sandwichs fait maisons à base de pain et de thon, des bouteilles d'eau fraîches, quand ce n'est pas les gros thermos remplis de boissons colorés aux divers parfums de sirop de menthe, de grenadine ou parfois au "Vimto", très prisés en milieu populaire. 

Ces baigneurs prennent sans conteste beaucoup de plaisirs, et coulent un moment agréable le temps d'un après-midi bien à l'abri de la canicule cuisante de l'été djiboutien. Disons-le aussi, le spectacle offert par ces plaisanciers reste très agréable pour l'oeil du passant qui s'arrête parfois aux tumultes des bruits mélangés des enfants qui crient, des parties de football qui s'improvisent et des sports marins que ces amateurs se proposent.  

Néanmoins cette belle image laisse souvent un spectacle assez désolant. Des ordures constituées des restes de nourritures, des sacs plastiques éparpillés sur la grève et des déchets qui traînent le long de la route en face de la plage. 

Pour Mlle Leila Alaoui, féministe djiboutienne engagée dans la protection de l'environnement, cette réalité interpelle sur les impératifs d'une sensibilisation indispensable.

"Face à cette réalité, il est grand temps de mettre en place une véritable compagne nationale de sensibilisation pour mettre fin à cette pollution gratuite et incessante qui affecte le patrimoine marin de ce pays", confie-t-elle à Xinhua. 

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Source: Agence de presse Xinhua
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