Burkina Faso : des ONG appellent Compaoré à défendre l'agriculture familiale à Malabo

Par : Li Zhijian |  Mots clés : burkina
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-06-2014

Une dizaine d'organisations paysannes et de la société civile, membres fondateurs de la pétition, "investir plus et mieux dans l'agriculture " et de la campagne, "Cultivons" ont appelé le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, à porter la voix des "petits producteurs" au 23e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine à Malabo, en Guinée Equatoriale.

"Plusieurs milliers d'agriculteurs comptent sur vous pour transformer leurs vies", ont écrit ces organisations dans une lettre ouverte adressée à M. Compaoré et rendue publique, mercredi à Ouagadougou.

Invitant les chefs d'Etat et de gouvernement à passer de la rhétorique à l'action, les organisations paysannes burkinabé qui ont joint leurs voix à celles de 120 autres au niveau africain ont recommandé une augmentation du volume des dpénses dans l' agriculture et des investissements dans la recherche agricole inclusive et lesz services de vilgarisation et d'appui-conseils.

Outre une amélioration de la qualité et de la transparence des dépenses dans l'agriculture, elles ont préconisé des politiques agricoles plus efficaces, mutuellement redevables et participatives et une élimination des disparités entre les sexes et une promotion des jeunes et des femmes dans le secteur agricole.

Les organisations paysannes ont insisté sur un renforcement des droits fonciers des producteurs familiaux agricoles et un meilleur accès aux marchés pour les producteurs familiaux agricoles, des investissements publics et privés dans l'agriculture familiale.

Elles ont également recommandé une intégration de la durabilité et de la résilience climatique dans les plans agricoles nationaux et la mise en place de mécanismes de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes.

En juillet 2003, les chefs d'Etats et de gouvernements africains membres de l'Union africaine ont signé la déclaration de Maputo, qui les engagent à allouer au moins 10% de leur budget national à l'investissement agricole à l'horizon 2008.

Dix ans plus tard, huit pays seulement ont atteint ou dépassé la barre symbolique des 10%, y compris six pays ouest-africains, à savoir le Burkina Faso, le Niger, la Guinée, le Sénégal, le Mali et le Ghana.

Fin 2012, la part de l'agriculture dans le budget du gouvernement burkinabé avait déjà atteint 14%.

Au Burkina Faso, l'agriculture contribue à 35% de la valeur ajoutée agricole. Le pays compte plus de 5 millions d'agriculteurs et d'agricultrices repartis entre 900.000 exploitations familiales, estiment les organisations paysannes.

Cependant, "54% des ménages agricoles (80% de la population) n' arriveront pas à couvrir leurs besoins alimentaires en 2014 ", indiquent-elles. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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