Analyse : nouvelle percée en vue pour les relations sino-européennes

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Analyse, nouvelle percée, relations, sino-européennes
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-06-2014

Le premier ministre chinois Li Keqiang part en Europe lundi pour assister au sommet annuel Chine-Royaume-Uni et effectuer des visites officielles au Royaume-Uni et en Grèce.

Après la tournée européenne du président Xi Jinping en mars, la visite de Li Keqiang démontre une nouvelle fois que le gouvernement chinois attache une grande importance stratégique au continent européen.

L'Union européenne est le premier partenaire commercial de la Chine et l'Europe représente la moitié du monde occidental du point de vue politique et culturel, ce qui en fait une région d'une importance irremplaçable.

La société chinoise tend à maintenir une myriade d'attitudes différentes vis-à-vis de l'Europe. D'une part, les Chinois ont longtemps nourri une admiration profonde pour la culture européenne et considéré les caractéristiques de sa société capitaliste comme un modèle de noblesse.

D'autre part, l'opinion publique chinoise ignore de plus en plus le continent européen. Ce sentiment a été encouragé par des actions illégitimes de l'Europe, ainsi que par l'évolution constante des rapports de force en raison de l'influence croissante de Beijing.

D'une manière générale, l'attention des Chinois envers l'Europe est sur le déclin et leur intérêt pour la région est concentré sur la culture et la consommation.

La discorde dans les relations Chine-Europe n'affecte plus Beijing politiquement aussi gravement qu'avant, ce qui peut décevoir certains Européens, mais en attendant, cela crée des conditions stables pour l'amitié durable entre les deux parties.

Parmi les grandes puissances de la scène internationale, la Chine et l'Europe sont faites pour s'entendre, car la plupart des contradictions géopolitiques provoquées par la montée de la Chine se produisent dans sa périphérie. Les deux parties sont davantage confrontées à des problèmes urgents et chroniques qu'à des divisions temporaires.

Les relations sino-américaines sont perturbées par un désaccord politique et un problème de concurrence géopolitique, et les liens entre Beijing et Tokyo sont au plus bas depuis quelques années.

Les Européens attribuent aussi leur déclin en partie à la Chine, mais cette rancune ne joue qu'un rôle mineur dans le façonnement des relations bilatérales actuelles. Les Européens sont pragmatiques et veulent poursuivre une relation bilatérale conforme à leurs propres intérêts.

Les Chinois devraient aussi reconnaître que l'Europe constitue la percée la plus réaliste pour éliminer le plus grand obstacle à la montée de la Chine: l'Occident. En ce sens, l'Europe est l'avant-poste et non pas la pointe finale du monde occidental.

Les nouvelles puissances émergentes du XXIe siècle ont fondamentalement modifié le mode d'alliance ou de rivalité observé dans le passé. La Chine et les États européens connaissent des relations plus étroites, ainsi que des frictions, ce qui constitue probablement les conditions nécessaires à des relations stratégiques stables.

La Chine est devenue de plus en plus assurée sur la scène diplomatique après des affrontements avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne. Il serait aujourd'hui difficile pour Beijing d'obtenir une victoire écrasante lors d'une collision spécifique avec l'Europe, mais sa persistance a créé une sorte de dissuasion.

Les Européens réalisent peu à peu que les querelles avec Beijing ont un prix. Les liens entre la Chine et l'Europe ont survécu aux vicissitudes du monde et évoluent encore. Aujourd'hui, la Chine et l'Europe s'influencent mutuellement, et l'époque de la supériorité écrasante d'un côté sur l'autre est révolue.

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