Congo : un leader de parti politique condamné à 30 ans de travaux forcés

Le président du parti politique Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC, opposition), Modeste Boukadia, jugé par contumace par la Cour criminelle de Pointe-Noire, a été condamné à 30 ans de travaux forcés, avec un mandat d'arrêt pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat", a-t-on appris mardi de source judiciaire.

La Cour criminelle a également requis sept ans de détention pour trois accussés et cinq ans de prison ferme pour et 11 accusés pour les mêmes motifs. 13 autres ont été acquittés.

Ces Congolais, en majorité membres et sympathisants du CDRC, étaient poursuivis pour avoir organisé une marche le 21 août 2013 dans les quartiers de Mpaka, Tchimani, Mayinga, dans le 6ème arrondissement Ngoyo de Pointe-Noire, capitale économique du Congo.

Ils avaient des pancartes aux slogans hostiles aux institutions en place.

Dans leur principale revendication, ils demandaient la démission du gouvernement et la mise en place d'un gouvernement d' union nationale avec pour premier ministre Modeste Boukadia, " conformément aux accords conclus en 1997 entre son parti et le Parti congolais du Travail (PCT-au pouvoir)".

Pour le substitut général, Jacques Milongo, "c'est une leçon bien appliquée, parce qu'il faut comprendre simplement que la place doit être donnée à la loi. Ce n'est pas un procès contre un parti ou des partis politiques, mais un procès contre les fauteurs de troubles".

M. Boukadia, né le 15 juin 1954 à Brazzaville, est un homme politique, peu connu des Congolais, même s'il a été candidat à l'élection présidentielle de juillet 2009. Il s'est présenté en tant que candidat indépendant, souhaitant former un gouvernement d'union nationale, rappelle-t-on. F