Le Conseil de l'Europe demande à la Croatie de mieux réprimer le blanchiment de capitaux

Le Conseil de l'Europe a invité lundi la Croatie à améliorer ses mesures pour réprimer efficacement le blanchiment de capitaux, par exemple en augmentant le nombre de condamnations et de mesures de confiscation.

La plupart des affaires ayant donné lieu à des poursuites sont des affaires de blanchiment direct de profits par les criminels et, jusqu'ici, aucune affaire de blanchiment par des tiers pour compte d'autrui n'a donné lieu à des poursuites, a indiqué le Conseil de l'Europe dans un rapport publié aujourd'hui à Strasbourg par son Comité d'experts sur l'évaluation des mesures de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (MONEYVAL).

Le faible nombre de condamnations suscite des préoccupations en ce qui concerne l'efficacité globale de l'incrimination de blanchiment d'argent, étant donné le niveau des délits générateurs de profits en Croatie, a-t-on souligné dans le repport.

Le Conseil a reconnu pourtant que la législation croate anti-blanchiment et anti-financement du terrorisme respectait pour l'essentiel les normes internationales et européennes, même si des améliorations restaient nécessaires dans certains domaines.

"La Croatie a pris des mesures significatives pour remédier aux lacunes en matière de mesures préventives pour le secteur financier. Toutefois, elle doit veiller à l'efficacité des mesures d'identification des clients en ce qui concerne les bénéficiaires effectifs et dans les relations d'affaires avec des clients non-résidents", a-t-on ajouté. Fin