Analyse : la France s'engage dans une diplomatie de la force au Moyen-Orient

Par : Li Zhijian |  Mots clés : France, s'engage, diplomatie, force, Moyen-Orient
French.china.org.cn | Mis à jour le 08-01-2014

Au cours de l'année écoulée, la France a engagé des actions surprenantes au Moyen-Orient : au sujet de l'utilisation des armes chimiques par la Syrie, elle plaidait en faveur de l'utilisation de moyens militaires pour punir le régime de Bashar Al-Assad ; puis dans les négociations sur le programme nucléaire iranien, elle a refusé de céder à Téhéran, devenant à un moment « l'élément perturbateur » des négociations de Genève. En outre, au vu du rôle d'avant-garde joué par la France dans la guerre de Libye en 2011, tout prête à croire que la France cherche à imposer son autorité dans cette région rongée par les crises, voire à dépasser dans ce rôle les Etats-Unis qui se ont coutume de se poser en gendarmes du monde.

Alors que les négociations entre l'Iran et les Six (les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne) à propos du programme nucléaire iranien étaient restées longuement dans l'impasse, des signes d'amélioration sont apparus dans les relations entre l'Iran et l'Occident depuis juin 2013. Puis lors de la Conférence de Genève du 7 novembre 2013, qui promettait d'accomplir des percées et des résultats, les Etats-Unis et l'Iran se sont efforcés de dissiper leurs différends et sont parvenus à un accord de principe, lequel a cependant été boycotté par la France qui l'a qualifié de « supercherie ».

Les pays occidentaux ayant eu du mal à trouver un consensus, le premier tour des négociations de Genève n'a abouti à aucun résultat au bout de trois jours. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a publiquement exprimé son inquiétude à l'égard du comportement de la France.

Bien que la France ait provoqué le mécontentement de Washington et ait été réprimandée par Téhéran, elle a gagné la reconnaissance et le soutien du gouvernement israélien car ce dernier craint avant tout d'être menacé directement sur le plan sécuritaire si les Etats-Unis cèdent à l'Iran. La position commune des deux parties a d'ailleurs conduit François Hollande à effectuer une visite en Israël en novembre 2013, qui a abouti à des résultats sensationnels.

Le président français a clairement fait savoir au Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu que la France se rangerait du côté d'Israël au sujet du programme nucléaire iranien. De son côté, le Premier Ministre israélien considère la France comme un « véritable ami ». Certains ont décrit un rapprochement éclair de la France et d'Israël, estimant que leurs relations ont atteint un niveau inédit. Si bien qu'à présent, la France semble avoir pris la place des Etats-Unis en tant qu'allié et partenaire principal d'Israël.

Concernant les négociations de paix palestino-israéliennes, la France espère qu'Israël fera une concession sur la question de la colonie juive, une position différente de celle de John Kerry qui avait qualifié la colonisation juive par Israël d'« illégale ». Les deux parties en sont très satisfaites. Dans son entretien avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, Hollande a réaffirmé la volonté constante française de soutenir la création de l'Etat palestinien, ce qui a été apprécié par la partie palestinienne.

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