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Le Japon doit honorer les termes stipulés par la Déclaration du Caire (Commentaire)

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Chine, Japon, commentaire
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-12-2013

Alors que le monde a commémoré dimanche le 70e anniversaire de la Déclaration du Caire, il est grand temps que le Japon observe les termes stipulés par le document historique.

Le 1er décembre 1943, la Déclaration du Caire avait été diffusée à la radio à Chongqing (capitale provisoire de la Chine en temps de guerre, ndlr), Washington et Londres, donnant le ton pour la fin imminente de la guerre la plus dévastatrice de l'histoire de l'humanité.

Le document historique, publié par la Chine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, démontrait la détermination des Alliés de la Seconde Guerre mondiale à poursuivre leurs actions militaires jusqu'à la reddition inconditionnelle du Japon.

Les trois pays y avaient également fixé les objectifs d'après-guerre, selon lesquels le Japon devait restituer tous les territoires qu'il avait volés à la Chine, y compris Taiwan. Les îles Diaoyu, que le Japon revendique depuis ces dernières années comme son propre territoire, étaient alors affiliées aux îles de Taiwan.

La Déclaration du Caire est la pierre angulaire de l'ordre d'après-guerre en Asie de l'Est. En intégrant l'histoire, le droit international et les traités bilatéraux, le document a jeté les bases de la paix régionale.

Le 26 juillet 1945, la Déclaration de Potsdam, publiée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine, a réaffirmé que les termes de la Déclaration du Caire seraient traduits dans les faits, et stipulé que "Les termes de la Déclaration du Caire doivent être appliqués et la souveraineté japonaise doit être limitée aux îles de Honshu, Hokkaido, Kyushu, Shikoku ainsi qu'aux petites îles que nous déterminons".

En signant les Actes de capitulation un mois plus tard, le Japon a accepté expressément les dispositions de la Déclaration de Potsdam, qui a incorporé les termes de la Déclaration du Caire.

La normalisation des relations sino-japonaises s'est également réalisée dans le cadre de la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam. Dans le communiqué conjoint sino-japonais signé en 1972, le Japon a accepté qu'"il maintient fermement sa position en vertu de l'article 8 de la Déclaration de Potsdam".

Six ans plus tard, dans le traité sino-japonais de paix et d'amitié conclu en 1978, les deux pays se sont engagés à respecter strictement les principes énoncés dans le communiqué conjoint, et ont promis qu'"ils utiliseraient des moyens pacifiques pour régler tous les différends et s'abstiendraient d'utiliser la force ou de menacer d'y recourir".

L'ordre d'après-guerre en Asie de l'Est, qui a résisté aux vicissitudes du temps, demeure ferme dans son engagement à restaurer les territoires saisis ou occupés par les envahisseurs, ainsi que le statut international de ces pays qui ont été victimes de la guerre d'agression du Japon.

Sur cette base, les pays d'Asie de l'Est ont rapidement émergé des cendres de la guerre pour devenir des moteurs économiques enviables du monde. Bénéficiant d'un environnement pacifique global, le Japon, la Chine, la Corée du Sud, Hong Kong, Taiwan, Singapour ainsi que de nombreux pays et régions d'Asie du Sud-Est ont connu une croissance spectaculaire au cours des dernières décennies.

La Déclaration du Caire, ainsi que d'autres documents connexes, ont servi de tuteurs légaux à la prospérité économique en Asie de l'Est.

Néanmoins, ignorer ces documents historiques, tels que la Déclaration du Caire, et permettre aux envahisseurs militaristes de maintenir leur terre volée sont des démarches susceptibles de défier l'ordre d'après-guerre en Asie de l'Est, et d'entraîner une résurgence du militarisme japonais jadis endémique et d'alimenter les ressentiments historiques des pays ravagés par les agressions de guerre du Japon.

La Chine, qui chérit la paix, a besoin d'un environnement pacifique favorable à son développement national, tandis que le Japon a provoqué le différend sur les îles Diaoyu et a accentué les tensions régionales pour mettre au défi l'ordre régional d'après-guerre.

Malgré la forte opposition de la Chine, le Japon a annoncé le 10 septembre 2012 sa décision unilatérale de "nationaliser" les îles Diaoyu, foulant aux pieds la Déclaration du Caire.

Au cours de l'année dernière, le gouvernement Abe a fermé les yeux sur la preuve présentée par le gouvernement chinois et le témoignage des témoins japonais, et a refusé de reconnaître l'entente qui consistait à "mettre de côté les différends" sur les îles, un principe accepté par la deux parties dans les années 70 du siècle dernier.

Si le Japon n'admet pas le désaccord, comment un dialogue et des négociations pour parvenir à un règlement du problème pourront-ils être lancés?

Pourtant, tenter de modifier la Constitution pacifiste japonaise actuelle et renforcer ses capacités militaires sont les principaux motifs de l'administration Abe qui n'en fait qu'à sa tête.

Tel que stipulé dans sa Constitution pacifiste d'après-guerre, le Japon n'a pas le droit de déclencher une guerre. La soi-disant "menace chinoise" est une excuse boiteuse que le Japon a inventée pour briser les contraintes imposées par la Constitution.

De plus, l'administration Abe prend une position apathique sur les crimes de guerre commis par le Japon il y a quelque 70 ans.

A maintes reprises, le Premier ministre japonais a lancé des remarques et des démarches provocatrices, telles qu'ergoter sur la définition du terme "agression", a mené des efforts inlassables pour réviser la Constitution pacifiste et a effectué des visites au sanctuaire Yasukuni.

L'évolution du différend sur les îles Diaoyu dépend en grande partie de la compréhension japonaise de son passé agressif et militariste, de ses intentions de réviser sa Constitution pacifiste ainsi que de l'ordre d'après-guerre en Asie de l'Est prévu par la Déclaration du Caire.

L'ordre d'après-guerre en Asie de l'Est et dans la région de l'Asie-Pacifique dans son ensemble, tel que prévu par la Déclaration du Caire, sert non seulement d'avertissement et de mise en garde contre la catastrophe de la guerre et de punition contre les auteurs de crimes de guerre, mais également d'importante porte d'entrée vers la paix régionale durement gagnée, qui nécessitent tous un examen régulier et approfondi du document historique. F

Source: Agence de presse Xinhua
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