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Les relations économiques sino-africaines verront une perspective plus prometteuse avec les nouvelles réformes chinoises (ANALYSE)

Par : Vivienne |  Mots clés : Chine~Afrique~économie
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-11-2013

Une perspective plus prometteuse des relations économiques sino-africaines se présente, sous l'impulsion des incitations en faveur du développement des entreprises chinoises privées, actrices principales des activités commerciales et des investissements entre les deux parties, ont estimé des experts.

LES RELATIONS ECONOMIQUES SINO-AFRICAINES, UNE VOITURE ROULANT SUR LA VOIE A GRANDE VITESSE

"Les relations sino-africaines se développent comme une voiture roulant sur la voie à grande vitesse", s'est enthousiasmé Wei Jianguo, vice-directeur du Centre chinois des échanges économiques internationaux, lors d'un entretien avec Xinhua, à Beijing.

La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis 2009 et le continent africain est lui aussi devenu une source importante d'importations chinoises.

Entre janvier et septembre 2013, la valeur des exportations chinoises vers l'Afrique a atteint 68,32 milliards de dollars américains, affichant une croissance de 9,9% par rapport à la même période l'année dernière, alors que la valeur des importations chinoises provenant d'Afrique s'est élevée à 88,07 milliards de dollars américains, enregistrant une hausse de 1,6%, selon les plus récentes statistiques révélées par M. Wei, également l'ancien vice-ministre du Commerce, qui a travaillé et vécu en Afrique pendant plus de vingt ans.

De janvier à mars 2013, les chiffres d'affaires des travaux de construction forfaitaires africains assurés par les entreprises chinoises ont atteint 37,73 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 59,6%. Il est très probable que l'Afrique deviendra cette année le plus grand marché des travaux de construction outre-mer pour la Chine, après avoir occupé le second rang pendant quatre ans d'affilée.

Par ailleurs, la Chine est devenue une source de touristes en plein essor pour l'Afrique. En 2012, le nombre de voyageurs chinois en Afrique a atteint 1,05 million, tandis que de janvier à septembre 2013, ce nombre s'est élevé à 0,86 million, soit une croissance de 43% par rapport à la même période de 2012.

Selon M. Wei, l'environnement est maintenant propice à la participation des entreprises chinoises aux échanges commerciaux sino-africains, car l'Afrique a maintenu ces dernières années un taux de croissance de 5% en moyenne, constituant l'une des zones les plus dynamiques du monde. Le rapport qualité-prix des technologies et des produits chinois répond aux besoins des consommateurs africains et au stade d'industrialisation du continent, et les pays africains s'inspirent sans cesse des expériences chinoises en matière d'urbanisation dans la construction de leurs infrastructures.

LES ENTREPRISES CHINOISES PRIVEES ONT LE VENT EN POUPE

Bien que la réforme et l'ouverture aient fait de la Chine la deuxième puissance économique mondiale et aient permis à des centaines de millions de Chinois de sortir de la pauvreté, son modèle de croissance axée sur l'investissement et les exportations est confronté aujourd'hui à des contradictions et des déséquilibres importants dans le développement, sur fond de morosité économique mondiale de longue date.

Face aux défis complexes, le PCC a décidé de laisser le marché jouer un rôle décisif dans la répartition des ressources, décision placée en tête de l'agenda de réformes relatives à six domaines majeurs, à savoir l'économie, la société, la politique, la culture, la protection de l'environnement et l'édification du parti, à l'issue de la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC, qui s'est achevée le 12 novembre.

Pour stimuler le dynamisme et l'innovation du secteur privé, qui bénéficiera de l'encouragement, du soutien et de la supervision du gouvernement, le secteur privé, qui jouait autrefois un rôle "complémentaire" dans l'économie chinoise, a vu un relèvement de son statut, défini désormais comme "une partie capitale de l'économie socialiste de marché et une base importante du développement socio-économique national".

En outre, le PCC s'est engagé à traiter les entreprises privées et les sociétés publiques sur le même pied d'égalité, en les faisant bénéficier des mêmes droits, des mêmes opportunités et en les soumettant aux mêmes règlements. Davantage de capitaux privés seront invités à intégrer davantage de domaines autrefois dominés par les sociétés publiques, afin de renforcer l'aspect de propriété mixte de son économie.

Avec la reconnaissance du poids des entreprises privées dans l'économie chinoise et un traitement en leur faveur, Ding Ningning, chercheur du Centre de recherches du développement, un groupe de réflexion relevant du Conseil des affaires d'Etat chinois, a indiqué que davantage de Chinois, des jeunes en particulier, pourraient s'engager dans le secteur privé pour saisir les opportunités apportées par les réformes historiques, faire fortune par un travail assidu et changer ainsi leur destin.

UNE PERSPECTIVE DE COOPERATION PLUS PROMETTEUSE

Les grandes décisions du PCC entraînent toujours des transformations gigantesques en Chine, comme lors du 11e CCPCC de 1978, année de l'adoption de la politique de réforme et d'ouverture ayant amorcé les profonds changements socio-économiques chinois, et lors du 14e CCPCC, qui a ouvert la voie à la mise en place du modèle d'économie socialiste de marché. Selon les observateurs, l'influence des nouvelles réformes ne se limitera pas à la frontière d'un seul pays.

M. Wei a par ailleurs rappelé qu'en septembre 2013, 2.800 sociétés chinoises menaient des activités commerciales dans 54 pays et régions d'Afrique, ayant conclu des contrats totalisant 300 milliards de dollars.

Rappelant que les investissements des entreprises chinoises privées représentent plus de la moitié du montant des capitaux placés par les sociétés chinoises, M. Wei a souligné que cette proportion ne cesse de s'accroître et qu'une vague d'investissements en Afrique lancée par les entreprises privées chinoises est en vue, à mesure que les nouvelles réformes, propices à leur expansion, seront mises en application.

Selon M. Wei, en plus des domaines traditionnels, tels que le secteur minier et les travaux de construction, les entreprises chinoises privées s'installent dans de nouveaux secteurs, tels que la fabrication, l'informatique, la culture, le tourisme et la protection de l'environnement.

Par ailleurs, il est à noter que de plus en plus d'entreprises chinoises implantées en Afrique ont choisi de mettre en place des usines, de transférer des technologies vers leurs sites, de fabriquer des produits primaires ou biens intermédiaires sur le terrain, et de créer davantage de postes de travail pour les habitants locaux.

Ce point de vue est partagé par Gerrishon Ikiara, professeur en relations internationales à l'Université de Nairobi au Kenya, qui estime que l'approfondissement des réformes chinoises pourrait avoir un impact important sur l'Afrique.

"Les entreprises chinoises ont contribué à stimuler les économies africaines avec leurs technologies et leurs expériences en matière de gestion, en particulier dans le développement d'une économie verte et la réalisation d'une croissance inclusive", a fait remarquer M. Ikiara.

"Il est convaincu que les relations économiques sino-africaines verront une perspective plus prometteuse avec la mise en application des nouvelles réformes chinoises", a conclu M. Wei. F

Source: Agence de presse Xinhua
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