Bénin : 12 milliards FCFA pour la reconstitution du couvert végétalen 2014

Le gouvernement béninois a décidé d'investir au moins 12 milliards de francs CFA en 2014 dans le domaine de l'environnement, notamment dans la reconstitution du couvert végétal sur l'étendue du territoire national du pays, a-t- on appris samedi de source proche du ministère béninois chargé de la gestion des changements climatiques, du reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières

"La mise en oeuvre du projet 10 millions d'âmes, 10 millions d' arbres qui vise à lutter contre la désertification, les effets des changements climatiques et à promouvoir la diversité biologique afin d'améliorer le cadre de vie des populations du Bénin, est la priorité de l'exécutif béninois en 2014 , dans sa stratégie de la reconstitution du couvert végétal", explique la même source.

Et pour y parvenir, explique la même source, la formule originale qu'a trouvée le gouvernement béninois, "c'est d'amener chaque Béninois et chaque Béninoise à planter et à entretenir au moins un arbre, afin d'obtenir chaque année, et ce pendant cinq ans, un nombre de nouveaux arbres au moins égal à l'effectif de la population, estimé en 2013 à environ 10 millions d'habitants".

Avec un taux d'accroissement de la population de l'ordre de 3,2% (INSAE, 2004) et ses corollaires d'augmentation en besoins de tous genres à satisfaire, les formations forestières sont sous la pression de plus en plus forte de l'agriculture, de l'élevage, de l'exploitation forestière et de l'urbanisation.

Ces pratiques conduisent à une destruction sauvage et anarchique du couvert forestier y compris les forêts classées et forêts dites sacrées, jadis protégées et à la disparition de milliers d'espèces qu'elles hébergent.

Selon une étude réalisée en 2002 par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le taux de dégradation du couvert forestier à l'échelle nationale est estimé à 70.000 hectares par an.

Ce taux national du recul du couvert forestier pourrait cacher de profondes disparités selon les régions, estime la FAO.