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Prêtre français enlevé au Cameroun : une "bande de voleurs à la solde de Boko Haram" à l'origine du rapt (évêque)

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Cameroun, France, otage
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-11-2013

Contrairement à une revendication faite par la redoutable secte islamiste nigériane au sujet de l'enlèvement du prêtre français Georges Vandenbeusch mercredi dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, l'évêque du diocèse de Maroua-Mokolo, Mgr Philippe Stevens, impute la responsabilité de ce rapt à "une bande de voleurs à la solde de Boko Haram".

"Je pense que c'est une bande de voleurs qui agit au nom de Boko Haram. C'est des bandits qui avaient déjà opéré il y a quatre ans dans les mêmes circonstances. Mercredi soir, quand ils sont arrivés, ce qu'ils demandaient, c'était : l'argent, l'argent", a d éclaré Mgr Stevens joint au téléphone vendredi après-midi à Xinhua à la suite de la revendication de l'enlèvement du père Georges.

Parlant "haoussa et anglais d'origine du Nigeria", les ravisseurs ont fait irruption en plein coeur de la nuit de mercredi à jeudi au presbytère de ce prêtre de 42 ans venu de la paroisse de Sceaux en France en septembre 2011 pour une mission dans la paroisse Notre-Dame du Rosaire de Nguetchewé proche de la frontière nigériane dans l'Extrême-Nord.

Avant d'aller surprendre le père Georges dans son presbytère qu'ils ont au passage mis à sac, ils se sont d'abord signalés aux religieuses résidant dans la paroisse. "Les soeur ont fait semblant de ne pas comprendre l'anglais, pour ne pas leur donner l'argent", rapporte l'évêque de Maroua-Mokolo qui persiste dans sa remise en cause de l'implication de Boko Haram dans le kidnapping.

"Jusque-là, ils n'opéraient pas au Cameroun. Notre région est une région de paix, de tranquillité et de bonne entente entre les religions. Ça nous étonne que Boko Haram puisse venir jusqu'à 20 km pour opérer", a-t-il insisté.

Pour ce responsable de l'Eglise catholique, il est certain que les "bandits" à l'origine du rapt du père Georges, conduit par la suite en territoire nigérian, "ont vendu leur otage à Boko Haram". "Je dis un grand merci à l'administration camerounaise et aux forces de sécurité. Ils travaillent beaucoup en collaboration avec le Nigeria. Grâce à eux, on a suivi la piste, on sait qu'il est au Nigeria", a-t-il ajouté.

A en croire le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma Bakary, une fois leur forfait commis, les ravisseurs du prêtre se sont enfuis en direction de Kirawa, localité située à une quarantaine de kilomètres à l'intérieur du territoire nigérian, après des tirs de Kalachnikov en l'air qui ont attiré l'attention de la population.

Dans cette région déjà, une famille de sept ressortissants français constituée de trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, avait été enlevée par un groupe d'individus armés à bord de motos au mois de février, puis conduite au Nigeria pour deux mois de captivité qui avaient pris fin grâce aux efforts du pouvoir de Yaoundé. F

Source: Agence de presse Xinhua
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