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Le projet "Desertec" de l'énergie solaire en débat au Maroc (PAPIER GENERAL)

Par : Laura |  Mots clés : Maroc, énergie solaire
French.china.org.cn | Mis à jour le 01-11-2013

RABAT, 31 octobre (Xinhua)- La 4e édition de la Conférence DII (Desertec industrial initiative) sur l'énergie solaire du désert s'est réunie les 30 et 31 octobre à Skhirat (30 km au sud de Rabat) avec pour objectif de relier les réseaux électriques de l'Europe et de la région MENA et de s'entendre sur les projets élaborés ou en cours d'élaboration.

DII est un réseau d'entreprises de 15 pays qui a pour mission de stimuler la création d'un marché des énergies renouvelables en Méditerranée. Cette initiative apporte son expertise dans la réalisation des programmes solaires et éoliens nationaux. Selon le président directeur général de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN), Mustapha Bakkoury, le développement des énergies renouvelables au Maroc doit passer d'abord par une période de transition pour pouvoir atteindre la compétitivité sur le marché international.

Pour sa part, Paul Van Son, PDG de DII a indiqué que la capacité de production des énergies renouvelables dans la région MENA va doubler d'ici 2015, passant de 1,7 gigawatt (GW) à 3,3 GW. Le Maroc jouera un rôle clé dans cette performance avec une augmentation de ses capacités de 0,6 GW à 1,7, a-t-il fait savoir, mettant l'accent sur la nécessité de soutenir les projets prometteurs dans ce domaine, surtout dans leur phase de démarrage.

Il a annoncé la création d'un réseau de coopération d'ONG dans le but d'accompagner l'expansion des énergies renouvelables, estimant que "seule l'implication des populations locales permettra d'inscrire cette évolution positive dans le long terme". En exploitant les énergies solaire et éolienne dans les déserts d'Afrique du Nord, la DII s'inspire du concept Desertec, qui a été lancé sous les auspices du Club de Rome et de la Coopération transméditerranéenne pour l'énergie renouvelable (TREC) allemande. Basé à Munich, en Allemagne, le réseau d'entreprises devrait être élargi progressivement afin d'inclure d'autres entreprises du nord et du sud de la Méditerranée.

Le projet Desertec, qui entre dans le cadre du plan solaire méditerranéen adopté au sein de l'Union pour la Méditerranée (UPM), vise à créer d'ici 2050 un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe. Il repose sur l'idée qu'un km2 de désert reçoit annuellement une énergie solaire équivalent à 1,5 million de barils de pétrole. Mais des divergences de gouvernance ont mis Desertec au point mort, si bien que la fondation Desertec, une ONG créée en 2009 pour chapeauter le projet, a annoncé son retrait officiel le 1er juillet dernier. Déjà les retraits de Siemens et Bosch du tour de table en 2012 avaient été annonciateur d'une panne stratégique dans le projet Desertec.

DII met en avant les nombreux partenariats conclus récemment, notamment avec les Saoudiens ACWA Power ou encore avec la compagnie nationale algérienne Sonalgaz. Elle a lancé un projet de financement pour attirer les entreprises de taille moyenne, qui allouera un budget de 50 millions d'euros pour développer une vingtaine de projets de 2 à 5 mégawatts. Selon DII, un 1er projet pilote de Desertec, projet géant de centrales solaires en Afrique et au Moyen-Orient, va démarrer sa production au Maroc en 2015/2016. Ce projet pilote, visant à produire 500 MW d'énergie solaire dont la majeure partie est destinée à être exportée vers l'Europe, recevra un investissement de 2,1 à 2,3 milliards d'euros. Fin

Source: Agence de presse Xinhua
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