France/Affaire Leonarda: le choix du président offre "un équilibre extrêmement bienvenu" (ministre)

La porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, a salué mardi matin la décision du président François Hollande au sujet de l'expulsion controversée d'une jeune collégienne, Leonarda Dibrani, y voyant "un équilibre extrêmement bienvenu".

"Les observateurs eux-mêmes, lorsqu'ils réécriront l'Histoire, se rendront compte qu'il y a dans la démarche de François Hollande un équilibre extrêmement bienvenu", a-t-elle considéré, dans une interview sur la chaîne de télévision publique France 2.

Le président français a, en effet, proposé samedi dernier à la jeune fille âgée de 15 ans de rentrer "seule" sur le territoire français, si elle le souhaitait, après avoir confirmé la légalité de la procédure de renvoi vers le Kosovo de l'ensemble de sa famille.

Cette décision consensuelle lui a valu des critiques virulentes aussi bien de la part de l'opposition de droite que dans son propre camp, notamment formulées par les écologistes favorables au retour de l'ensemble de la famille de Leonarda.

Malgré l'accueil hostile réservé au choix de M. Hollande, la porte-parole a affirmé que la polémique Leonarda a bel et bien été close suite à l'intervention présidentielle, qui, a-t-elle estimé, a apporté une réponse à "l'émotion suscitée dans le pays tout entier".

"Le président, qui est proche des Français, a souhaité trancher cette question de lui-même. Mais, la main qu'il a tendue n'a pas été prise. L'affaire est réglée et elle est derrière nous", a déclaré Mme Vallaud-Belkacem, faisant allusion au refus de l'intéressée de retourner en France sans sa famille.

La porte-parole du gouvernement a, en outre, dénoncé "l'emballement" médiatique qui a entouré cette affaire ainsi que "certaines déclarations, réactions intempestives de la part de certains responsables politiques".

"J'espère qu'ils ne commettront pas à nouveau ce type d'erreurs", a-t-elle insisté, alors que les réactions à la récente intervention présidentielle semblent avoir révélé de fortes dissensions au sein de la majorité de gauche, notamment au sujet de la politique migratoire française.