Le gouvernement sud-africain réclame une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU

L'Afrique du Sud a plaidé encore une fois pour une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, demandant un siège pour l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré mardi la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Maite Nkoana-Mashabane.

"A cet égard, l'Afrique du Sud met les membres de l'ONU au défi de célébrer le 70e anniversaire des Nations Unies en 2015, avec un Conseil de sécurité réformé, plus global, plus démocratique et plus représentatif," a déclaré Mme Mashabane à Pretoria.

"Notre préoccupation par rapport à l'absence de progrès sur cette question est que le Conseil de sécurité reste antidémocratique, non représentatif et injuste pour des pays en voie de développement et des petits pays, et prive la majorité des pays membres des Nations Unies du droit électoral", a ajouté la ministre.

Actuellement, le continent africain qui comprend 54 pays est seulement représenté par trois sièges non permanents sans le droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU.

Etant la puissance économique la plus grande en Afrique, l'Afrique du Sud a fait connaître au monde ces dernières années son intention d'obtenir un siège permanent lorsque l'ONU applique la réforme du Conseil de sécurité.

Le même programme a été proposé le mois dernier par la délégation sud-africaine dirigée par le président Jacob Zuma lors de la 68e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

La semaine dernière, M. Zuma a décidé de travailler avec le président sénégalais Macky Sall pour s'assurer que l'Afrique soit bien représentée au Conseil de sécurité.

Les pays développés répondent rarement lorsque la question de la représentation de l'Afrique au Conseil de sécurité est levée, a déploré mardi dernier M. Zuma lors d'une conférence de presse conjointe avec Macky Sall à Dakar, au cours de la visite de M. Zumade dans les pays d'Afrique de l'Ouest.

"Nous devons établir une stratégie pour les encourager à agir", a déclaré M. Zuma, ajoutant qu'il est temps pour le continent africain d'avoir une représentation permanente au Conseil de sécurité.