L'espionnage par les États-Unis accentue les tensions avec la Chine

Par : Norbert |  Mots clés : L'espionnage,États-Unis,tensions,Chine
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-08-2013

Les É.-U ont accentué la reconnaissance en mer et dans les airs dans les eaux à proximité de la Chine, une situation que Beijing considère comme dangereuse et nocive à l'édification de la confiance entre les deux pays, a averti un haut officier militaire, mardi.

Les activités de surveillance déployées par les É.-U. autour de la Chine sont en forte progression, alors que des navires et des avions américains s'approchent plus près des bateaux et des avions chinois dans les zones économiques exclusives de la Chine en mer de Chine orientale et en mer de Chine du Sud, a déclaré Guan Youfei, directeur du Bureau des affaires étrangères du ministère de la Défense nationale.

« N'importe quel pays se sentirait mal à l'aise et menacé par une reconnaissance à si haute fréquence », a indiqué M. Guan. « Cela va à l'encontre du bon élan d'édification d'un nouveau type de relations entre les deux armées. »

Par ailleurs, la Chine a exprimé ses fortes préoccupations concernant le Taiwan Policy Act de 2013, approuvé en août par le Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants des É.-U., lequel a autorisé le président américain Barack Obama à accepter la demande de Taiwan d'acheter des chasseurs F-16, a déclaré M. Guan.

« Nous espérons que Washington aura une vision plus claire de la situation et cessera de répéter ses erreurs dans le cas de la question de Taiwan », a-t-il déclaré à une conférence de presse à Washington, après la conclusion de la visite de quatre jours aux É.-U. du ministre Chang Wanquan.

Pendant son premier déplacement au Pentagone depuis sa prise de fonctions en mars, le ministre Chang a rencontré séparément lundi son homologue américain Chuck Hagel et la conseillère à la sécurité nationale des É.-U. Susan Rice.

Meng Xiangqing, directeur adjoint de l'Institut de recherche stratégique à l'Université de la défense nationale de l'Armée populaire de libération, a indiqué que le développement des relations militaires entre la Chine et les É.-U. s'articule autour de la priorité à accorder à la coopération et du contrôle des principales divergences.

Résoudre la question des divergences

« Stimulées par la croissance des intérêts partagés, les deux armées ont déjà posé une base solide pour la coopération, mais le Pentagone doit prendre des mesures concrètes pour lever les barrières », a indiqué M. Meng.

« Les activités de reconnaissance par les É.-U. ont toujours été une question épineuse du domaine maritime entre les deux pays. Si Washington poursuit sa conduite entêtée, la possibilité de confrontation entre les navires et les avions des deux pays augmentera, et cela pourrait entraîner une confrontation accidentelle », a indiqué M. Guan.

Indépendamment de la question de la reconnaissance, les obstacles pour les deux armées incluent les ventes d'armes des É.-U. à Taiwan, ainsi que la législation discriminatoire du Congrès américain à propos de la Chine, a déclaré M. Guan.

Les ventes d'armes des É.-U. à Taiwan ont atteint un total de 27 milliards $ au cours des dix dernières années, une augmentation de 8 milliards $ par rapport aux ventes de la décennie précédente, selon M. Guan.

M. Meng a indiqué que l'accord sur la mise en place des groupes de travail signale les aspirations et les efforts partagés par les deux pays d'aborder les problèmes en cours, mais toutes les divergences ne peuvent pas être résolues du jour au lendemain.

« Les relations Chine-É.-U. ont été suspendues à quatre reprises au cours des vingt dernières années, soit à cause des ventes d'armes à Taiwan ou encore des activités de reconnaissance, et Washington n'a pas apporté de changements substantiels pendant toutes ces années », a commenté M. Meng.

« La Chine appelle les É.-U. à prendre des mesures pratiques pour respecter les engagements qu'ils ont pris », a-t-il ajouté.

À propos de la question litigieuse de la sécurité d'Internet, M. Guan a indiqué qu'à la lumière du projet PRISM des É.-U, divulgué par Edward Snowden, un ancien sous-traitant de la CIA devenu dénonciateur, Washington adopte une politique de deux poids deux mesures.

Pendant les entretiens de lundi, MM. Chang et Hagel ont tous les deux fait bon accueil au récent établissement du groupe de travail É.-U.‒Chine sur la cybersécurité pour régler la question.

« L'armée chinoise n'a jamais soutenu le piratage sur Internet », a réitéré M. Chang.

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