La Chine a appelé le Japon à respecter ses engagements en réfléchissant à ses invasions passées, alors que deux ministres du gouvernement japonais se sont rendus au sanctuaire de Yasukuni mercredi à Tokyo.
"Nous espérons que la partie japonaise respectera ses engagements et sauvegardera les relations sino-japonaises en adoptant des actions correctes", a déclaré mercredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang.
Le porte-parole commentait la visite de Yuichiro Hata, ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, et de Jin Matsubara, président de la Commission nationale de sécurité publique, au sanctuaire de Yasukuni, à l'occasion du 67e anniversaire de la capitulation du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Ce sanctuaire shinto honore quelque 2,5 millions de Japonais morts pendant le conflit, dont 14 criminels de guerre importants. Aux yeux des pays voisins, dont la Chine et la République de Corée, Yasukuni est considéré comme un symbole du passé militariste du Japon.
D'après le porte-parole chinois, le noeud du problème concernant Yasukuni est de savoir si le Japon peut aborder et traiter correctement ses invasions passées et respecter le sentiment des peuples des pays asiatiques qu'il avait envahis, notamment ceux de la Chine.
Il revient au Japon de décider s'il souhaite ou non scruter le miroir de son histoire et tirer les leçons du passé, afin de se tourner vers l'avenir avec le peuple d'Asie, a ajouté Qin Gang.
Les 16 autres membres du cabinet japonais avaient décidé de boycotter la visite au sanctuaire de Yasukuni. |