Mesdames et Messieurs,
Il y a six ans, nous avons tenu ici le Sommet de Beijing du FCSA. La Chine et l'Afrique ont convenu à cette occasion d'établir un nouveau partenariat stratégique. Depuis lors, des progrès remarquables ont été enregistrés grâce aux efforts conjugués de part et d'autre. Sur le plan politique, la Chine et l'Afrique se sont témoigné mutuellement respect et confiance et leurs relations d'amitié ont connu un développement global, marqué par l'intensification des échanges de haut niveau, l'approfondissement des dialogues et échanges et la consolidation du soutien mutuel entre les deux parties. Avec le développement en profondeur de ses relations avec les pays africains et les organisations régionales de l'Afrique dont l'UA, la Chine a établi des partenariats stratégiques et des mécanismes de dialogue stratégique avec beaucoup de pays africains et apporté son soutien au règlement autonome par les Africains des problèmes d'actualité de leur région et à l'intégration africaine. Sur le plan économique, la Chine et l'Afrique ont coopéré dans un esprit de bénéfice mutuel et leur coopération pragmatique n'a cessé de s'approfondir. Les deux parties ont travaillé ensemble pour faire face au choc de la crise financière internationale, mettre en oeuvre de façon effective les deux "huit mesures" de coopération pragmatique annoncées respectivement lors du Sommet de Beijing et de la 4e Conférence ministérielle et construire progressivement un système de coopération global et multi-dimentionnel. Les échanges commerciaux sino-africains et les investissements chinois en Afrique ne cessent de s'accroître. En 2011, le volume du commerce sino-africain s'est élevé à 166,3 milliards de dollars américains, soit le triple de celui de 2006. Les investissements directs chinois en Afrique ont atteint, au total, plus de 15 milliards de dollars américains et couvrent 50 pays africains. Le Complexe de conférences et de bureaux de l'UA, construit par la Chine, a été inauguré et remis à la partie africaine. La Chine a augmenté progressivement ses aides à l'Afrique et construit pour les pays africains une centaine d'écoles, 30 hôpitaux, 30 centres anti-paludisme et 20 centres-pilotes agricoles. Elle a honoré son engagement d'accorder à l'Afrique 15 milliards de dollars américains de prêts à caractère préférentiel. Sur le plan culturel, la Chine et l'Afrique se sont inspirées mutuellement et leurs échanges socio-culturels se sont avérés de plus en plus dynamiques. Elles ont lancé successivement une série d'activités d'échanges, dont le Focus sur les cultures chinoise et africaine, le Programme sino-africain d'échanges et d'études conjointes, le Forum des think tanks, le Forum populaire et le Forum des jeunes leaders. La Chine a formé près de 40 000 Africains des différents secteurs et accordé plus de 20 000 bourses gouvernementales aux pays africains. Grâce à la coopération entre les deux parties, 29 Instituts Confucius ou Classes Confucius ont été établis dans 22 pays africains. 20 célèbres établissements d'enseignement supérieur chinois et 20 célèbres établissements d'enseignement supérieur africains ont instauré entre eux une relation de coopération "one-to-one" dans le cadre du "Projet de coopération 20+20 entre les établissements d'enseignement supérieur chinois et africains". Sur le plan des affaires internationales, la Chine et l'Afrique se sont entraidées mutuellement et leur coopération solidaire s'est renforcée davantage. Les deux parties ont travaillé en étroite concertation sur les grands dossiers tels que la réforme des Nations Unies, la lutte contre le changement climatique, le développement durable et les négociations du cycle de Doha de l'OMC, pour défendre les intérêts communs des pays en développement, promouvoir la démocratisation des relations internationales et faire évoluer l'ordre international dans un sens plus juste et plus rationnel.
Les faits ont prouvé que le nouveau partenariat stratégique sino-africain, fruit de l'amitié traditionnelle sino-africaine qui s'est transmise de génération en génération, correspond aux intérêts fondamentaux de la Chine et de l'Afrique et répond au courant de paix, de développement et de coopération de notre époque. L'établissement de ce partenariat a permis d'ouvrir un nouveau chapitre dans les annales des relations sino-africaines et d'insuffler une nouvelle vitalité aux échanges et à la coopération entre les deux parties. Je suis convaincu que grâce aux efforts conjugués des deux parties, le nouveau partenariat stratégique sino-africain aura un avenir encore plus radieux.
Mesdames et Messieurs,
Par rapport à il y a six ans, la situation internationale a encore connu de grands changements. La paix, le développement et la coopération demeurent le courant de notre époque, mais les facteurs d'instabilité et d'incertitude qui pèsent sur la situation internationale ont nettement augmenté. L'impact de la crise financière internationale se fait toujours sentir, les points chauds internationaux et régionaux se succèdent les uns aux autres, et l'ordre politique et économique international injuste et irrationnel affecte et entrave toujours la paix et le développement du monde. Les nombreux pays en développement affichent toujours un plus grand dynamisme de développement, mais en même temps, ils sont toujours confrontés à de multiples difficultés et défis.
Ces dernières années, les pays et peuples africains ont travaillé inlassablement dans un esprit d'initiative et de ténacité, et obtenu aussi des succès remarquables dans la promotion de la cause de la paix et du développement en Afrique. Ceci dit, l'Afrique fait toujours face à de sérieux défis dans sa voie de développement et de renouveau. La communauté internationale doit continuer à accorder plus d'attention à la paix et au développement de l'Afrique en s'y impliquant davantage, respecter la volonté de l'Afrique, se tenir à son écoute, tenir compte de ses préoccupations et l'aider à réaliser au plus tôt les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).(à suivre) |