Le développement global des relations sino-africaines a contribué à la réduction de la pauvreté, à la paix et au développement du monde, estime le directeur de l'Institut des études africaines de l'Université normale du Zhejiang, Liu Hongwu.
Il s'est ainsi exprimé lors d'une interview accordée à l'agence de presse Xinhua à l'approche de la cinquième Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui se tiendra les 19 et 20 juillet à Beijing.
Selon M. Liu, depuis la création du FCSA en 2000, les douze dernières années ont été marquées par une croissance relativement rapide de l'économie africaine. Avec une croissance annuelle de 4 à 6%, l'Afrique est devenue l'une des régions se développant le plus rapidement au monde.
Les relations économiques et commerciales complètes entre la Chine et l'Afrique ont fait de la Chine l'un des principaux moteurs de la croissance économique de l'Afrique, a indiqué M. Liu. Au cours des dix dernières années, la Chine a ainsi contribué à plus de 50% du développement économique du continent.
La coopération économique et commerciale encouragée dans le cadre du FCSA est l'un des facteurs les plus favorables au développement économique mondial, en particulier en Afrique, a souligné M. Liu, ajoutant que cette coopération est aussi une force importante pour réduire la pauvreté dans le monde, améliorer les conditions de vie des populations et promouvoir la paix et la sécurité en Afrique.
"Cela prouve également que le développement de la Chine n'est pas une menace, mais bien une opportunité pour la planète", a-t-il poursuivi.
Le FCSA a non seulement contribué au développement rapide de la coopération sino-africaine dans le domaine économique, mais a aussi permis de renforcer les échanges et la communication entre les deux parties et leurs populations.
Selon M. Liu, alors que l'influence de la Chine augmente en Afrique, de plus en plus de nations africaines souhaitent renforcer leurs échanges avec le pays. Elles désirent prendre exemple sur les 30 dernières années de développement de la Chine et renforcer les échanges bilatéraux en matière de gouvernance, de développement économique et d'éducation.
L'influence de la culture et de la langue chinoises se renforce également progressivement en Afrique, a fait remarquer M. Liu. Chaque année, 15 000 à 20 000 étudiants africains, dont la plupart non boursiers, viennent étudier en Chine, et ce nombre ne cesse d'augmenter, a-t-il précisé.
M. Liu a toutefois fait remarquer que par rapport aux échanges politiques et économiques sino-africains, les échanges culturels et entre les peuples accusent un certain retard. La Chine est certes le premier partenaire économique de l'Afrique, mais l'influence de sa culture est cependant loin derrière celle de l'Occident. Il appelle donc à faire des échanges culturels une priorité future de la coopération sino-africaine.
La Conférence ministérielle du FCSA, à laquelle participent les ministres des Affaires étrangères et les ministres chargés de la coopération internationale et des finances, se tient tous les trois ans. |