Le septième sommet du G20 commence aujourd'hui à Los Cabos au Mexique sur fond de reprise douteuse de l'économie mondiale et de l'économie des Etats-Unis, du ralentissement de la croissance des économies émergentes, et notamment de l'aggravation en continu de la crise des dettes publiques de certains pays membres de l'UE. On peut se demander comment les pays du G20, qui représentent 87 % du poids de l'économie mondiale, vont retrouver le consensus pour relancer la croissance à travers le monde, et à quelle échelle les pays émergents dont la Chine vont mettre en valeur leurs rôles à cette occasion.
Promouvoir la croissance représente sans doute le consensus de tous les pays du monde, mais il est urgent d'apporter une solution à la crise des dettes publiques de l'UE, d'autant que cette dernière est à l'origine de la haute incertitude de l'économie mondiale, et qu'elle entrave la reprise économique d'autres pays du monde.
Par exemple, selon le constat des douanes chinoises, les affaires entre la Chine et l'UE ont juste connu une croissance de 1,3 % au cours des cinq premiers mois de l'année, une croissance trop faible en comparaison avec la croissance générale de 7,7 % de l'import-export chinois, ou la croissance de 12 % des affaires entre la Chine et les Etats-Unis. Ceci a sans doute réduit les performances de l'économie chinoise.
Relancer la croissance, un consensus mondial
En tant que plateforme économique globale, le sommet du G20 n'est pas censé trouver la solution complète aux problématiques de l'UE, mais plutôt y exercer son influence.
Actuellement, la société internationale fournit des aides financières à l'UE par le biais du FMI et le sommet financier du G20 a récemment décidé d'augmenter, à grande échelle, les fonds à la disposition du FMI. La Chine va aussi rejoindre ces efforts destinés à encourager et à soutenir l'UE dans le traitement de la crise des dettes publiques.
Par ailleurs, le président américain Obama et les autres chefs d'Etats du G20 vont solliciter la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, pour qu'elle adopte une position plus souple en faveur de la croissance économique.
Selon Xu Mingqi, directeur adjoint de l'Institut des études sur l'économie mondiale de l'Académie des sciences sociales de Shanghai, le sommet du G20 va essayer de coordonner les politiques écconomiques, de stimuler les volontés de coopération, et de mettre les pays membres en synergie en écartant les divergences.
Les pays en voie de développement se feront entendre
Le sommet à Los Cabos, le premier sommet organisé dans un pays émergent, suggère une amélioration de la position et une augmentation des influences des économies émergentes dans le monde.
À part les dettes publiques, le sommet du G20, en tant que plateforme globale, sera aussi concerné par la lutte contre le protectionnisme, la réforme et le développement de l'ordre économique international, notamment par les appels des pays en voie de développement, dont la Chine. Mais les objectifs financiers et monétaires fixés après la crise financière globale ont souffert d'une négligence en raison de la crise des dettes publiques à l'UE.
Ces deux problèmes seront traités sur un pied d'égalité durant le sommet du G20, a indiqué Zhang Haibing, directeur de l'Institut des études sur l'économie mondiale de l'Académie des sciences sociales de Shanghai. Le sommet du G20 devrait formuler un plan réalisable sur le transfert des quotas de vote des pays développés aux pays émergents au sein du FMI, afin de garantir l'élargissement de la représentativité et des voix des marchés émergents et des pays en voie de développement au sein des instituts financiers internationaux.
Le protectionnisme est revenu sous diverses formes dans la dépression économique des pays développés. Le sommet financier du G20 a appelé en avril les pays membres à lutter contre le protectionnisme sur les plans du commerce et de l'investissement, et à réduire les écarts de développement entre eux. C'est aussi l'opinion de la Chine.
À propos du cycle de Doha dans le cadre des négociations de l'OMC, le sommet de Cannes a appelé à promouvoir la négociation de manière inventive et loyale, et de rapporter les résultats au sommet à Los Cabos, ce que l'on attend avec grand intérêt.
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