L'organisation de coopération de Shanghai (OCS) a créé un nouveau modèle de relations internationales avec ses principes d'égalité, de respect mutuel et de confiance, selon une experte russe.

Bien que les Etats membres soient différents au niveau de leur potentiel, ils ont les mêmes droits au sein de l'OCS, ce qui donne à l'organisation son caractère unique, car des pays de poids différents "n'avaient jamais eu les mêmes droits de vote" dans d'autres organisations similaires avant, a expliqué Tatyana Sinitsina, rédactrice en chef du site Internet russe InfoSCO.

"Il s'agissait d'un sujet inédit, car dans toutes les coalitions occidentales le pouvoir dirige. Jamais, un (Etat) faible ne s'assoit à la même table qu'un fort comme les Etats-Unis, ils sont tous assis selon leur rang", a expliqué Mme Sinitsina, avant la 12ème réunion du Conseil des chefs d'Etat de l'OCS à Beijing les 6 et 7 juin.

Fondée en 2001 par la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, le bloc régional a été à l'origine créé pour contrer les terroristes et les extrémistes dans les pays membres, notamment le long des frontières.

Au commencement, l'OCS n'était que très peu reconnue par le monde extérieur. Après plus de 10 années de croissance, elle a réussi à s'intégrer dans l'architecture mondiale, a souligné l'experte à Xinhua lors d'une interview.

"Personne ne croyait en l'OCS avant. Pas toutes les agences parlaient de la Charte de Shanghai. Mais elle est devenue une énorme organisation avec un avenir", a poursuivi Mme Sinitsina.

Pour atteindre un niveau indépendant mature dans l'arène mondiale, les membres de l'OCS doivent améliorer la coordination de leurs actions et créer des projets économiques conjoints, a poursuivi Mme Sinitsina.

Un des principaux problèmes de l'OCS, a précisé cette dernière, est le caractère bilatéral des projets. Il y a les accords Russie-Chine, Kazakhstan-Chine, Ouzbékistan-Tadjikistan ainsi que d'autres accords bilatéraux, mais peu d'accords multilatéraux impliquant plusieurs membres.

Selon Mme Sinitsina, la raison expliquant le manque de ce type d'accords est que les projets multilatéraux auraient de nombreux effets parallèles. Par exemple, il y aurait le problème du calcul des devises et de leur équilibre.

Pour faire avancer les projets multilatéraux et les coordinations, l'OCS devra résoudre ces problèmes, a ajouté l'experte.