Les dirigeants des économies développées et emergentes du Groupe des Vingt (G20) se sont réunis jeudi à Londres, en Grande-Bretagne, pour trouver une solution globale à la crise financière et économique.
Les dirigeants du G20 sont soucieux de parvenir à des accords sur les points principaux, y compris un appel conjoint à résister au protectionnisme et à renforcer la réglementation financière, a dit le Premier ministre britannique Gordon Brown dans un discours d'ouverture du sommet.
Les dirigeants tentent de finaliser les détails du projet de communiqué, qui a été distribué aux délégations concernées, a-t-il ajouté.
Mercredi, M. Brown a indiqué qu'il était convaincu que le sommet aboutira à un consensus sur un plan global de redressement économique et de réforme.
Les dirigeants auront une journée chargée de discussions intensives, qui a commencé avec l'organisation de M. Brown d'un petit déjeuner de travail, suivi de deux sessions plénières. Un communiqué conjoint sera publié à la fin du sommet.
Le petit déjeuner a été l'occasion pour les dirigeants d'échanger des vues de manière informelle avant leurs entretiens informels plus tard dans la journée.
Le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso a exprimé jeudi sa conviction qu'un consensus sera atteint sur la stimulation économique et la réglementation.
"Il y a une volonté réelle de la convergence à la fin de ce sommet et je crois vraiment que, à la fin, nous aurons un consensus autour des deux points qui apparaissent parfois comme des divergences : la stimulation de l'économie et la réglementation", a-t-il déclaré aux journalistes.
Le président sud-africain Kgalema Motlanthe a demandé instamment une aide supplémentaire pour les pays en développement lors du sommet.
"Nous sommes ici pour exprimer la position du monde en développement, en particulier en ce qui concerne la nécessité de protéger les emplois, car il y a un impact sur l'économie réelle qui touche les travailleurs ordinaires", a-t-il dit à la BBC.
Les attentes sont grandes pour que les dirigeants des plus grandes économies du monde seraient engagés pour une réponse coordonnée à la crise économique, à une refonte de l'architecture financière mondiale et à la restriction du protectionnisme.
Parmi ceux qui participent au sommet figurent les dirigeants des membres du G20, y compris les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne Italie, Japon) et douze pays émergents (Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Russie, et Turquie). L'Union européenne y est représentée par la République tchèque et le président de Commission européenne José Manuel Barroso .
De hauts fonctionnaires de l'ONU, de l'Organisation mondiale du commerce, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI), du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) et de l'Association des Nations d'Asie du Sud participent également à la réunion.
Le sommet du G20 de Londres s'est ouvert au millieu de protestations de grande d'envergue à Londres. Un total de 86 manifestants ont été arrêtés à Londres jusqu'à trois heures du matin de jeudi et une personne a été trouvée morte.
Quelque 10.000 agents de police sont déployées pour garantir la sécurité de l'événement. Plus de protestation ont également été prévue pour jeudi. Les mesures de sécurité se sont notamment renforcées autour du ExCel Center, dans l'est de Londres, où le sommet est en train de se tenir. |