Le sommet du G20, prévu jeudi à Londres, "ne sera pas à la hauteur de l'enjeu", selon un communiqué du Comité pour l'annulation de la dette du tiers-monde (CADTM) reçu mardi à Dakar.

Pour le CADTM, "les effets d'annonce ne manquent pas autour du sommet du 20 pays réuni à Londres pour apporter des solutions à la crise". "La crise qui touche aujourd'hui l'économie réelle de tous les pays du Nord a provoqué une chute des prix des matières premières, ce qui a réduit les recettes en devises avec lesquelles les gouvernements des pays du Sud remboursent leur dette publique externe", ajoute le communiqué.

Le sommet du G20 n'a pas été mis en place pour apporter de véritables solutions, il a été convoqué "à la va-vite" pour sauver la mise des puissants et tenter de colmater les brèches d'un capitalisme en pleine crise, indique le communiqué.

"La situation est intenable et le G20 va chercher à limer les dents de ce système prédateur au lieu de le mettre hors d'état de nuire", prévient le communiqué.

Abolir les paradis fiscaux, est possible, soutient le CADTM, qui suggère d'interdire aux entreprises et aux résidents "d'avoir des actifs ou d'entretenir des relations avec des partenaires situés dans des paradis fiscaux qui sont tout à fait identifiables ".

Le CADTM appelle les pays ciblés dont l'Autriche, la Belgique, la Grande-Bretagne, le Luxembourg et la Suisse, à lever le secret bancaire en mettant fin aux "pratiques scandaleuses".

Il n'exclut pas l'éclatement d'une nouvelle crise de la dette" en préparation au Sud, conséquence de l'explosion de la bulle de la dette privée immobilière au Nord".