Le "Sommet des pauvres" qui se tient à Sikasso au Mali, a reproché jeudi 7 juin le groupe des huit pays les plus industrialisés du monde de n'avoir pas tenu ses promesses d'aider les pays les plus pauvres et d'avoir échoué à résoudre la "crise structurelle de l'endettement", rapporte l'Agence de presse africaine (APA).
Si l'engagement du G-8 en faveur des pays pauvres d'Afrique et d'Amérique latine avait permis l'annulation d'un "montant dérisoire" de 39 milliards de dollars de dettes en 2005, le ré- endettement a bien vite repris le dessus au lendemain de cette réduction, précise l'APA.
Les pays africains doivent aujourd'hui un montant de 215 milliards de dollars contre 723,6 milliards de dollars pour l'Amérique latine, ont affirmé les participants au forum des pauvres.
Selon eux, le remboursement de la dette des pays les plus pauvres du monde s'élève aujourd'hui à 100 millions de dollars par jour, pour une dette totale culminant au "niveau hallucinant" de 2. 800 milliards de dollars.
En fait, soulignent les participants, les réponses apportées par le G-8 n'ont été que des "effets d'annonce" non suivis d'application, indique l'APA.
Pour preuve, les participants ont rappelé que la situation des pays pauvres n'a guère évolué dépuis l'Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés de Cologne (Allemagne), en 1999.
Comme moyens de sortie de crise, le "Forum" des pauvres a exigé "l'annulation totale et inconditionnelle" de la dette extérieure des pays du Tiers-monde, la suppression du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale et leur remplacement par la "Banque du Sud".
Celle-ci regroupera tous les pays en voie de développement et les pays émergents autour d'un projet de développement durable fondé sur des "relations économiques complémentaires et justes" entre les Etats, ont préconisé les participants.
Agence de presse Xinhua 2007/06/08
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