Le président ougandais, Yoweri Museveni, en visite à Londres, a appelé le G8, le club des pays les plus industrialisés du monde, à soutenir l'Afrique dans la production d'une énergie moins coûteuse pour lui permettre d'attirer davantage d'investisseurs, rapporte le journal officiel Daily Monitor jeudi 7 juin.
M. Museveni a invité à chercher une solution au problème du continent africain, à la veille du sommet du G8 à Heiligendamm en Allemagne. Il a prédit un afflux d'investisseurs en Afrique, si cette dernière dispose d'une électricité bon marché.
"Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est qu'au moins il n'y a pas d'obstacle à une électricité bon marché, d'origine hydraulique, géothermique et nucléaire", a précisé M. Museveni.
Il a indiqué que la production d'hydro-électricité bon marché constitue le plus grand défi pour l'Afrique, et en particulier pour l'Ouganda, d'autant que l'électricité bon marché permet de réduire le prix de revient de la production et de stimuler l'investissement.
L'Ouganda fait actuellement face à un déficit électrique de 150 MW, qui a entravé la croissance économique au cours des trois dernières années.
Le barrage hydro-électrique de Bujagali, en cours de construction à Jinja, dans l'est de l'Ouganda, avec un investissement de 750 millions de dollars, doit entrer en fonction en 2011 au plus tôt. D'autres petits projets énergétiques sont restés sur le papier, faute de financement.
Le président Museveni a appelé les pays du G8 à inciter les investisseurs à venir en Afrique et en Ouganda.
Trop d'assistance n'est pas une bonne chose pour une économie en croissance, parce qu'elle provoque une appréciation artificielle de la monnaie locale et mine les exportations, a-t-il expliqué.
M. Museveni a également mis en garde les dirigeants du G8 contre l'"ingérence politique" en Afrique. "Certains pays du G8 semblent penser qu'ils peuvent jouer un rôle de superviseur en Afrique", a-t-il indiqué.
Le G8 rassemble l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et la Russie. Lors de leur sommet de cette année, ils discuteront entre autres du développement de l'Afrique.
Agence de presse Xinhua 2007/06/08
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