Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré mercredi 6 juin qu'il était "déterminé" à faire entendre la voix de la France sur deux principaux sujets à l'ordre du jour du sommet du G8, le réchauffement climatique et le développement de l'Afrique.

Après un premier entretien bilatéral avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. Sarkozy a indiqué: "J'ai deux priorités absolues: c'est convaincre qu'il faut agir pour sauver les équilibres de la planète et convaincre qu'il faut agir en termes de développement, de création de richesse et de santé pour aider l'Afrique à se construire un avenir."

M. Sarkozy soutient la position de Mme Merkel, qui est aussi la position européenne: l'objectif d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre de moitié par rapport à 1990 d'ici 2050 et la limitation du réchauffement climatique à deux degrés Celcius à l'horizon 2100.

Les Etats-Unis, qui refusent de ratifier le protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement climatique, rejettent de tels objectifs chiffrés.

Pour tenter de sortir de son isolement sur ce dossier, le président américain George W. Bush vient de proposer aux quinze pays les plus pollueurs du monde de négocier un "objectif global à long terme" de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les Européens considèrent cette proposition américaine comme un premier pas, mais un premier pas insuffisant. "Il faut un objectif chiffré dans le texte qui sortira" du sommet du G8, c'est un élément extrêmement important, a déclaré Nicolas Sarkozy après son entretien d'une demi-heure avec Angela Merkel.

"Le président Bush a fait des premiers efforts, mais il faut qu'on se fixe un objectif pour bien montrer la détermination du G8 à agir et à obtenir des résultats", a-t-il ajouté.