Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré mardi 5 juin à Berlin que le Japon envisage de réduire d'ici 2050 de moitié le chiffre du dioxyde de carbone émis.

Il a tenu ces propos lors d'une conférence de presse, à l'issue des entretiens consacrés notamment au changement climatique, avec la chancelière allemande, Angela Merkel, un sujet figurant en tête de l'ordre du jour du sommet du Groupe des huit (G8) prévu du 6 au 8 juin.

Mme Merkel, dont le pays assume actuellement la présidence tournante de l'UE, va représenter cette entité lors des entretiens.

Les objectifs japonais s'avèrent mois ambitieux que ceux de l'UE, qui exigent une réduction de 20% des émissions du dioxyde de carbone d'ici 2020 par rapport au niveau de 1990.

Mettant en garde contre la mise en relief de la combinaison des objectifs, M. Abe a indiqué qu'un consensus était plus important pour parvenir à un système efficace pour la période après l'expiration du protocole de Kyoto, entré en vigueur en 1997 et s'achevant en 2012.

Les entretiens Abe-Merkel ont eu lieu à la veille du sommet du G8 qui se déroulera à Heiligendamm, villégiature balte située dans le nord-est de l'Allemagne.

"L'UE et le Japon ont convenu de prendre en charge une direction plus importante vers le développement d'un système de l'ONU pendant la période de l'après-2012, qui soit juste, flexible, efficace et complet et qui assure la participation de tous les principaux pays émetteurs", indique un communiqué publié à l'issue des entretiens.

"Nous devons agir selon un système de l'ONU de sorte que tous les membres de la communauté internationale puissent y participer collectivement", a estimé Mme Mekel lors de la conférence de presse.

La chancelière allemande a affirmé qu'en tant que pays hôte de l'actuel sommet du G8, l'Allemagne s'attendait à être en phase avec le Japon, qui abritera le sommet de l'année prochaine.