Le République du Congo attend un
"signal fort" de la part de la Chine en faveur du développement en
Afrique à travers la prochaine session du Forum sur la Coopération
sino-africaine, prévu du 3 au 5 novembre à Beijing, a déclaré lundi
23 octobre l'ambassadeur de la République du Congo à Beijing,
Pierre Passi.
Le Congo souhaite "un accroissement
des investissements directs de la Chine en Afrique" et "une
intervention de la Chine dans les secteurs clés de développement"
tels que les infrastructures, l'énergie et la télécommunication, a
précisé M. Passi dans une interview écrite accordé à l'agence
Xinhua.
M. Passi a révélé que le chef de
l'Etat congolais Denis Sassou-Nguesso, également président en
exercice de l'Union africaine (UA), sera présent à la prochaine
session du Forum à Beijing qui, selon lui, "doit marquer une
rupture avec ceux que l'Afrique a tenus avec d'autres
partenaires".
Le ministre d'Etat chargé du Plan,
de l'Aménagement du Territoire, Pierre Moussa, et le ministre
d'Etat chargé des Affaires étrangères et de la Froncophonie,
Rodophe Adada, doivent figurer dans la délégation congolaise
participant au Forum, a-t-il dit.
A propos du nouveau partenariat
stratégique entre la Chine et l'Afrique, initié en janvier dernier
par le gouvernement chinois, M. Passi a indiqué qu'il "constitue
une base sûre et réelle pour le développement de l'Afrique" du fait
que "des potentialités énormes existent" entre les deux
parties.
"L'Afrique compte sur la Chine, le
plus grand pays en développement, pour que ce partenariat se
différencie des autres", a-t-il dit, ajoutant que le partenariat
avec la Chine, basé sur les intérêts réciproques et sur la
coopération gagnant-gagnant, "est bénéfique au développement de
l'Afrique".
"Les relations entre la Chine et les
pays africains ne dépendent nullement de la fourniture des
ressources naturelles et ne sont du reste teintées d'aucune
coloration coloniale. Elles sont plutôt des relations entre des
partenaires qui se respectent et coopèrent sur la base des intérêts
réciproques", a-t-il souligné.
"Au sein de la communauté
internationale, l'Afrique et la Chine non seulement peuvent
travailler ensemble, mais doivent absolument conjuguer leurs
efforts pour l'établissement d'un ordre mondial plus juste et plus
équitable", a fait remarquer l'ambassadeur du Congo.
"Cela exige de la part des deux
partenaires l'esprit de concertation, c'est-à-dire des
consultations permanentes en vue d'une harmonisation de positions
sur les problèmes internationaux", a-t-il précisé.
xinhuanet 2006/10/25
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