Le développement
économique L’économie de l’ancien
Tibet était très arriérée. La région
était d’accès particulièrement difficile
et dépourvue d’une industrie moderne. Les seules activités
économiques étaient l’élevage et un
peu d’agriculture et d’artisanat. Après la réforme
démocratique en 1954, et surtout depuis la mise en oeuvre
de la politique de réforme et d’ouverture en 1979,
l’édification économique de la Région
autonome du Tibet s’est beaucoup accélérée.
Non seulement ont été créées une industrie
moderne et des infrastructures de transport et de communication,
mais l’agriculture, l’élevage et le commerce
ont connu un grand développement. En 1994, le PNB de la
Région autonome s’élevait à 4,17 milliards
de yuans, soit une augmentation de 8,6% par rapport à l’année
précédente. La valeur totale de la production agricole
était de 2,45 milliards de yuans, soit 5 fois plus qu’en
1978, ou bien encore une augementation de 4,5% par rapport à
l’année précédente. La valeur de production
de l’élevage atteignait 200 millions de yuans, et
le taux d’abattage du bétail était de 18%.
La valeur globale de la production industrielle s’est élevée
à 535 millions de yuans, soit une augmentation de 12% par
rapport à l’année précédente.
Le montant des investissements immobiliers réalisés
a atteint 2,02 milliards de yuans. Ces investissements ont été
utilisés surtout dans les secteurs des transports, de l’énergie
et des communications, ainsi que dans les mines et le secteur
des matériaux de construction. En 1994, le montant global
des ventes au détail a atteint 2,5 milliards de yuans,
soit une augmentation de 27,6% par rapport à l’année
précédente.
La politique économique
Depuis le début des années 50, l’Etat a accordé
une aide toute particulière au développement de
l’économie du Tibet. Il a accordé à
la région de nombreuses subventions financières
et une subvention spéciale, ainsi que des crédits
destinés à la construction d’ouvrages clés,
et il a également attribué au Tibet une grande quantité
de matériaux. Au cours de la décennie 80, cette
aide spéciale a augmenté d’année en
année. C’est ainsi que le gouvernement central alloue
chaque année une subvention financière de 1 milliards
de yuans à la Région autonome du Tibet. Il a fait
en sorte que les différents départements ministériels,
les différentes provinces, municipalités et régions
autonomes du pays offrent une aide correspondante aux différentes
régions du Tibet, sur le plan humain, matériel,
financier et technique, adoptant ainsi une politique spéciale
pour développer l’économie du Tibet et améliorer
les conditions de la vie du peuple. Le montant des subventions
financières et des crédits destinés à
la construction des ouvrages clés du Tibet, accordés
par le gouvernement central depuis ces quarante dernières
années, s’est élevé à plus de
35 milliards de yuans.
Depuis 1980, l’Etat
a appliqué, à l’égard des agriculteurs
et des pasteurs du Tibet, une politique d’enrichisseemnt
progressif, qui peut se résumer ainsi: ‘L’exploitation
de la terre par foyer et gestion autonome et indépendante,
restitution du bétail à l’éleveur, propriété
privée du bétail, élevage pratiqué
de façon individuelle et gestion autonome et indépendante’.
Les produits agricoles et ceux de l’élevage sont exemptés
d’impôts. Les entreprises industrielles et commerciales,
de propriété collective et individuelle, qui fabriquent
et vendent des produits de première nécessité
pour les différentes ethnies, sont exemptées de
l’impôt sur les revenus industriels et commerciaux.
Les agriculteurs et les pasteurs qui vendent ou échangent
de manière individuelle ou collective des produits agricoles
et d’élevage, et des produits artisanaux sur le marché,
sont également exemptés d’impôt.
L’Etat continuera
à appliquer, au Tibet, une politique préférentielle
en matière de crédit, de recettes fiscales, d’investissements,
et concernant l’octroi de subventions pour soutenir les prix,
de même en ce qui concerne le commerce extérieur,
la rénovation des entreprises, l’agriculture, et la
politique rurale. En ce qui concerne l’octroi de subventions,
le gouvernement central appliquera au Tibet la politique suivante:
‘vérifier et ratifier le chiffre de base, augmenter
les quotas et fournir une aide spéciale’. Quant aux
recettes fiscales, la politique suivie sera celle-ci: ‘système
fiscal identique, aménagement correct et simplification’.
Les infrastructures de grande et moyenne importance dans les domaines
de l’énergie, des transports et des communications,
ainsi que les projets de développement social seront soutenus
par l’Etat. Afin de compenser la hausse des prix due aux
mesures de rajustement de prix définies par le gouvernement
central, le Ministère des Finances accordera une subvention
appropriée. En ce qui concerne le commerce extérieur
du Tibet, on appliquera la politique suviante: ‘élargir
les mesures politiques, amplifier l’ouverture et accélérer
le développeemnt’. On encouragera les individus à
défricher des terres incultes et à planter des arbres
ou du fourrage, à condition que les terres concernées
appartiennent à l’Etat. C’est le principe selon
lequel ‘Quiconque exploitera, bénéficiera des
avantages’.
Les objectifs de
développement économique A l’heure
actuelle, le gouvernement de la Région autonome du Tibet
est en train d’oeuvrer dans l’esprit de la 3e conférence
sur le travail au Tibet, organisée en juillet 1994 par
le Comité central du Parti communiste chinois et par le
Conseil des Affaires d’Etat. Il a défini les objectifs
suivants pour l’économie de la région et le
développement social jusqu’à la fin du siècle:
le PNB augmentera en moyenne de 10% par an pour atteindre 7 milliards
de yuans en l’an 2000. La production de céréales
atteindra 1 million de tonnes; quant à la production d’électricité,
la puissance installée sera de 400 000 kW; les écoles
secondaires et primaires seront créées dans tous
les districts et les cantons; 80% des enfants d’âge
scolaire devront fréquenter l’école. Pour réaliser
ces objectifs, la Région autonome du Tibet a défini
les priorités suivantes:
_Mettre l’accent sur le développement économique
des régions agricoles et d’élevage. Dans les
régions agricoles du Tibet central, on prendra la production
céréalière comme dominante, tout en développant
la sylviculture, et la production de fruits et de légumes.
Dans les régions semi-agricoles et semi-pastorales, on
augmentera la part de l’élevage et l’on associera
l’agriculture et l’élevage, afin de réaliser
l’autosuffisance pour les céréales, la viande
et le lait. Dans les régions d’élevage, on
prendra la production et la transformation des produits d’élevage
comme dominante. Dans les régions forestières et
frontalières, on développera surtout la transformation
et l’utilisation des produits sylvicoles, en s’appuyant
sur une diversification de l’exploitation et en relançant
le commerce frontalier. On mettra davantage l’accent sur
les travaux d’aménagement des champs et des prairies,
augmentera la superficie irriguée, transformera les champs
à rendement moyen et bas et l’on a améliorera
la qualité des sols. L’on développera une agriculture
sceintifique en généralisant l’utilisation
de techniques modernes et adaptées, et en employant des
semences de meilleure qualité. Parallèlement, on
devra créer un certain nombre d’entreprises rurales
de grande envergure et à haute rentabilité.
_Développer activement l’industire. La structure des
différents secteur devra être rajustée et
l’on devra mettre l’accent sur l’exploiation, l’utilisation
et la transformation des trois grandes ressources: minerais, forêts
et produits d’élevage, qui constitueront des secteurs
clés. On devra également moderniser davantage les
entreprises industrielles afin d’accroître la proportion
de la valeur de production industrielle dans le PNB.
_Développer préalablement la construction d’infrastructures
dans les domaines de l’énergie, des transports et
des communications. On devra accélérer la construction
de centrales de grande et moyenne importance et des centrales
hydrauliques rurales en cours de travaux, et l’on en construira
encore quelques unes de grande envergure. On accélérera
la construction routière pour former le plus vite possible
un réseau de communication, tout en développant
les chemins de fer et l’aviation. En ce qui concerne les
télécommunications, on établira un réseau
de transmission interurbaine, s’appuyant à la fois
sur la transmission par satellite et le câble de fibres
optiques, ainsi qu’un réseau téléphonique
informatisé afin que le Tibet de l’an 2000 dispose
d’un réseau de télécommunications, commode,
rapide et performant. Des standards informatisés seront
installés dans tous les districts. Le réseau des
postes téléphoniques automatiques s’étendra
sur 80% de districts de la Région atuonome.
Accélérer
la réforme économique Afin de réaliser
l’objectif d’établir un système socialiste
d’économie de marché, la Région autonome
du Tibet accélérera la politique de réforme
pour ce qui concerne les entreprises d’Etat, l’agriculture,
l’élevage, le contrôle macroéconomique,
le système de circulation des marchandises, les assurances
sociales, etc. La réforme des entreprises d’Etat devra
consister à transformer les entreprises existantes en entreprises
à capitaux exclusivement d’Etat ou en sociétés
à responsabilité limitée. En ce qui concerne
la réforme du système de circulation des marchandises,
une réforme des prix devra être menée de façon
à établir un système de prix reposant essentiellement
sur le marché. Quant à la réforme du système
financier et fiscal, un nouveau système financier sera
mis en place, sur la base d’un strict partage des droits
et obligations des organes financiers centraux d’une part,
et locaux d’autre part. Un nouveau régime fiscal centré
sur la taxe à la valeur ajoutée, qui devra être
acquittée tout au long du circuit de commercialisation,
sera instauré. Enfin, l’on instituera un impôt
unique sur les revenus des particuliers et des entreprises à
capitaux intérieurs.
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