Le système
éducatif L’ancien Tibet n’avait
pas d’école au sens moderne du terme, en dehors de
l’éducation religieuse dispensée dans les monastères,
et des écoles créées par le gouvernement
local pour les enfants des dignitaires religieux et des nobles.
Les illettrés et semi-illettrés représentaient
90% de la population tibétaine. Aujourd’hui, un système
éducatif a été mis en place pour l’essentiel;
il comprend l’enseignement préscolaire, primaire,
secondaire, l’éducation spécialisée
de niveau moyen, l’enseignement supérieur, l’éducation
technique professionnelle, la formation pour adultes, et le tété-enseignement.
Les enfants d’âge scolaire sont scolarisés à
67%. En 1994, le Tibet possédait 3 500 écoles de
différentes catégories et à différents
niveaux, entre autres, 4 établissements d’enseignement
supérieur-l’Université du Tibet, l’Institut
des nationalités du Tibet, l’Institut de l’agriculture
et d’élevage du Tibet, l’Institut de médecine
tibétaine du Tibet; 16 écoles techniques professionnelles
de niveau moyen-telles que l’Ecole normale, l’Ecole
d’agriculture et d’élevage, l’Ecole des
finances, l’Institut des sports, l’Ecole des Arts, l’Ecole
des Postes et Télécommunications; 70 écoles
secondaires; et enfin, 3 400 écoles primaires. L’on
compte 270 000 élèves en cours d’étude.
La plupart d’entre eux sont de nationalité tibétaine
ou appartiennent à d’autres ethnies minoritaires.
La Région autonome du Tibet s’est associée
avec 21 autres provinces et municipalités de Chine afin
de créer plus de 70 écoles spécialisées
de niveau moyen; et 10 000 jeunes Tibétains font leurs
études dans d’autres provinces à l’intérieur
du pays.
Depuis les années
80, le gouvernement a augmenté dans de fortes proportions
la part de budget consacrée à l’éducation,
et pris des mesures politiques particulièrement avantageuses:
par exemple, les frais de scolarité des élèves
tibétains, depuis l’enseignement primaire jusqu’à
l’enseignement supérieur, sont à la charge
du gouvernement; une partie des élèves tibétains
des écoles primaires et secondaires bénéficient
de la gratuité des repas, de l’habillement et du logement;
les écoles des régions agricoles et d’élevage
sont dotées d’un internat; les écoles primaires
et secondaires qui se situent administrativement au-dessus de
l’échelon du canton et du bourg, mettent en place
peu à peu un système de bourses et de récompenses
aux meilleurs élèves; enfin, tous les établissements,
quels que soient leur catégorie et leur niveau, recrutent
les élèves selon le principe de la ‘priorité
aux élèves des ethnies autochtones’. Les établissements
d’enseignement supérieur et les écoles techniques
professionnelles de niveau moyen recrutent également en
priorité des étudiants d’origine tibétaine
et d’autres ethnies autochtones. Une autre de ces mesures
politiques a consisté à choisir des enseignants
dans les provinces et municipalités développées,
afin qu’ils viennent contribuer, selon leur spécialité
professionnelle à l’éducation au Tibet; en
outre, des écoles ou des classes pour les élèves
tibétains ont été ouvertes dans certaines
provinces et villes, et ceux-ci ont bénéficié
d’avantages particuliers, dans leurs études et leur
vie en général. Le gouvernement de la Région
accorde attention et soutien à la création de sections
et facultés de langue tibétaine, de médecine
tibétaine, d’art tibétain et d’histoire
tibétaine, ainsi qu’à la création d’écoles
professionnelles spécialisées.
Considérations
relatives à l’enseignement de la langue tibétaine
Dans la plupart des écoles primaires, l’enseignant
donne son cours en langue tibétaine. Naturellement, dès
le premier cycle du lycée, il est nécessaire d’avoir
reçu une formation spéciale (cours de pédagogie,
rédaction de manuels, traductions) pour enseigner les mathématiques,
la physique ou la chimie, par exemple, si bien que, dans les lycées
et les établissements d’enseignement supérieur,
quatre catégories de classes ont été ouvertes:
1. les cours des deux langues tibétaine et han sont ouverts,
d’autre cours, en langue tibétaine seulement; 2. une
partie du programme du cours est enseignée en langue han,
et une autre en langue tibétaine; 3. le cours est donné
en langue tibétaine, certaines parties du programme sont
enseignées en langue han; 4. le cours est donné
en langue han. Selon les exigences de l’enseignement primaire
et secondaire de la Région autonome du Tibet, les élèves
peuvent connaître à fond les deux langues tibétaine
et han lorqu’ils ont terminé leurs études de
deuxième cycle de l’enseignement secondaire. En outre
dans les lycées disposant de l’équipement et
du personnel enseignant nécessaires, les classes de deuxième
cycle ont ouvert un cours de langue étrangère. Dans
les autres provinces et municipalités du pays, les établssements
d’enseignement secondaire et les classes d’élèves
tibétains ont ouvert un cours de langue tibétaine
dès le premier cycle; le cours est donné par des
enseignants tibétains envoyés par la Région
autonome du Tibet. Ceux-ci peuvent établir librement le
programme d’enseignement, en tenant compte de la réalité
de leurs élèves tibétains, mais dans le cadre
du progamme d’enseignement général ordinaire
des écoles chinoises du pays.
L’Institut
d’éudes bouddhiques Le gouvernement
de la Région a financé la création d’un
Institut d’études bouddhiques, qui invite les célèbres
bouddhas vivants et les spécialistes du bouddhisme pour
enseigner le canon bouddhique et donner des cours d’histoire
religieuse. Par ailleurs, les principaux monastères ont
ouvert une classe pour l’étude des soutras bouddhiques.
Outre les cours ordinaires, des conférences de grande envergure
et des séminaires concernant le canon bouddhique, sont
organisés chaque année et même plusieurs fois
par an, de façon regroupée, quelques grands monastères
fabriquent les planches d’impression pour imprimer les soutras.
A Beijing a été fondé l’Institut national
supérieur du bouddhisme tibétain.
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