La protection de l’environnement

Législation   Le gouvernement de la Région autonome du Tibet a toujours prêté la grande attention à la politique fondamentale de l’Etat, qui consiste à mettre en valeur et à utiliser de façon rationnelle les ressources naturelles tout en protégeant l’environnement et, en fonction des directives du Plan, il s’efforce de mettre en oeuvre simultanément le programme de développement économique, la construction urbaine et rurale et la protection de l’environnement. Ces dernières années, le Comité permanent de l’Assemblée populaire de la Région autonome du Tibet et le gouvernement de la Région autonome ont promulgué une série de règlements aplicables à la Région et de règles administratives comme par exemple, les Règlements concernant la protection de l’environnement de la Région autonome du Tibet, celles concernant la protection de la forêt de la Région autonome du Tibet, les Règlements provisoires sur la gestion de la prairie dans la Région autonome du Tibet, les Règlements sur la protection des ressources aquatiquess de la Région autonome du Tibet, les Méthodes de protection et de gestion de l’environnement au cours du programme d’édification économique de la Région autonome du Tibet, etc. Le texte réglementant la protection des animaux sauvages, notamment, ne compte pas moins d’une vingtaine d’articles. L’organisme de protection de l’environnement du Tibet a été mis en place en 1975 et en 1990, a été créée la Commission de protection de l’environnement de la Région autonome du Tibet.

La législation conernant la protection de l’environnement, établie par la Région autonome du Tibet, concerne la protection de la forêt, des animaux et plantes sauvages, des différentes espèces d’êtres vivants, de l’agriculture et de l’élevage écologiques, des sources, des vestiges naturels et historiques, des sites pittoresques, des ressources géologiques et géographiques, et enfin, des montagnes présentant un intérêt important pour la recherche. Depuis des années, des autorités se sont efforcées de protéger la forêt, et d’intensifier la lutte contre les incendies en aménageant des coupe-feux autour des montagnes, et elles ont engagé des activités de masse concernant le reboisement. Du début des années 60 jusqu’à aujourd’hui, 70 millions d’arbres ont été plantés au total dans l’ensemble de la Région, et chaque année, 140 000 ha de montagnes sont protégés par des coupe-feux. Actuellement, la croissance annuelle de la forêt est supérieure au volume d’abattage du bois. Sur le plan de la protection écologique de l’agriculture et de l’élevage, l’accent est mis sur l’aménagement des champs et des prairies, et sur les travaux hydrauliques. Dans l’ensemble de la Région, on compte 222 500 ha de champs cultivés, vierges de toute pollution industrielle. Ce sont 70% des terres cultivées, endommagées par des calamités naturelles, qui ont été remises en exploitation. La surface de prairie où ont été construites des étables est de 593 000 ha; celle de prairie irriguée s’élève à 202 000 ha. Enfin, l’extermination des rats et des insectes nuisibles, et l’arrachage des plantes vénéneuses se sont effectués sur 1 505 000 ha.

Dans la Région autonome du Tibet, les espèces d’êtres vivants sont nombreuses et diversifiées. En outre, on trouve plusieurs sortes de sites naturels caractéristiques, et de couvertures végétales. Citons entre autres 164 espèces d’animaux et de plantes bénéficiant de la protection de l’Etat, et 16 espèces placées sous la protection de la Région autonome. Une quarantaine d’espèces n’existent que dans la région du plateau du Qinghai-Tibet ou dans celle de l’Himalaya. Des animaux en voie de disparition, comme la grue au cou noir, la gazelle et le tigre, se multiplient à nouveau. En 1992, une équipe de zoologues chinois et américains, ont effectués une enquête dans les vallées du fleuve Yarlungzangbo et de ses affluents, sur les grues au cou noir qui hivernent dans cette région. Leurs observations les ont conduits à recenser 3 800 grues au cou noir. Cette enquête démontre que le chiffre global de cette espèce a atteint plus de 5 000 individus.

La création de réserves naturelles   A partir des années 70, la Région autonome du Tibet a consacré des sommes plus importantes à la protection de la faune et de la flore sauvages, et a décidé d’interdire la chasse dans les régions où vivent et se reproduisent des espèces protégées. De 1982 à 1985, le gouvernement local du Tibet a approuvé la création de sept réserves naturelles: celles de Medog, Zayu, Bome Gangxiang, Nyingchi Pagqi, Nyolam Zham, Gyirong Jiangcun et Qomolangma. Parmi elles, la réserve naturelle de Medog et celle de Qomolangma figurent au nombre des réserves naturelles de niveau national. En 1993, avec l’approbation du gouvernement de la Région, six autres réserves destinées à la protection des animaux sauvages ont été créées: celles de Qiangtang, Xainza, Mangkam Pudeng, Nyingchi Dongjiu, Riwoqe Changmaoling, Lhunzhub Painbo.

A l’heure actuelle, la Région autonome du Tibet possède au total 13 réserves naturelles qui représentent une superficie de 325 000 km2, soit 26,5% de la superficie totale de la Région.

La lutte contre la pollution   Au Tibet, la pollution, notamment industrielle, est si légère qu’il n’existe aucun risque pour l’environnement, non plus que de pluies acides. Tous les programmes de construction susceptibles de produire des conséquences néfastes sur l’environnement sont soumis à une ‘Evaluation des conséquences écologiques’. En outre, on veille à toujours respecter la réglementation selon laquelle la conception, la construction et la mise en service des principaux ouvrages, doivent s’accompagner de la mise en place d’un dispositif de lutte contre la pollution. Parallèlement, certaines sources de pollution existantes sont également traitées. Dans l’ensemble de la Région autonome, l’élimination des fumées et gaz toxiques produits par la consommation de matière combustible a été efficace à 80%. Dans la construction urbaine, on applique les principes de la planification rationnelle, et l’on met l’accent sur la création d’espaces verts. A Lhasa, ceux-ci représentent 17,6% de la superficie de la ville, soit 12 m2 par habitant. Le Département technique et de recherche du gouvernement de la Région a mené à bien un projet de recherche important, consistant à enquêter sur les sources de pollution industrielle à Lhasa, et à inventorier les ressources de la faune et de la flore sauvages. Les villes de Lhasa, Xigaze et Qamdo sont pourvues d’une station de contrôle de la pollution.

Selon les différentes enquêtes et les contrôles effectués, l’état de l’environnement au Tibet est satisfaisant. L’air et l’eau ne sont pas pollués. La radioactivité naturelle reste à un niveau normal, et il n’existe aucune pollution radioactive causée par l’homme.