Ressources touristiques
La Région autonome du Tibet ne cesse de mettre
en valeur et d’exploiter, tant ses ressources naturelles
que ses ressources touristiques, culturelles et historiques spécifiques.
A cette fin, elle a mis sur pied quatre zones touristiques, avec
leurs caractéristiques: la zone de Lhasa, le Tibet de l’ouest,
le Tibet du sud-ouest, le Tibet du sud.
La zone touristique
de Lhasa Elle comprend Lhasa, Yangbajain, Damxung, Gyangze,
Zedang, Xigaze, le lac Yamzhog Yumco. Lhasa est le centre politique,
économique, culturel, et un noeud de communications du
Tibet, et le centre du bouddhisme tibétain. Les principaux
sites historiques sont: le Grand Temple (le monastère de
Jokhang), le Temple de Ramoche, le Palais du Potala, la rue Barkhor,
le Parc Norbulingka et les ‘trois grands temples’ (le
monastère de Gardan, celui de Drepung et le monastère
de Sera). Parmi ces sites, le Grand Temple, le Palais du Potala,
le Norbulinka et les ‘trois grands temples’ sont placés
sous la protection d’Etat. Le Palais du Potala, construit
au début du VIIe siècle, est un ensemble de bâtiments
anciens parmi les plus grands et les plus complets. Adossé
contre le flanc sud du mont Hongshan (la Montagne Rouge) dans
la vallée de la rivière de Lhasa, il s’étend
jusqu’au sommet du mont, sur 360 m de long d’est en
ouest et 140 m de profondeur du nord au sud. Le palais situé
au sommet a une hauteur maximale de 115,4 m. La structure architecturale
de l’ensemble est particulièrement complexe, composée
d’un étagement de terrasses à entablements
rectangulaires reliées entre elles, et de 600 pièces
de différentes dimensions. La superficie totale est de
90 000 m2. Le palais était la résidence du Dalai
Lama, chef religieux des Tibétains, et le lieu où
il exerçait le pouvoir politique. Le Palais du Potala abrite
d’innombrables reliques culturelles et historiques telles
que la tablette d’or, la tablette de jade et le sceau d’or
avec lesquels le gouvernement central désigna les 5e, 12e
et 13e Dalai Lama, l’urne d’or donnée par l’empereur
Qianlong des Qing pour présenter le décret concernant
le choix de l’enfant dans lequel le Dalai Lama décédé
s’était réincarné, un canon bouddhique
écrit sur feuilles de pattra, les textes canoniques du
bouddhisme tibétain, des bannières et des peintures
en rouleau (tanka), des pièces de soie et de satin, des
porcelaines, des objets en émail et en jade, des pierres
précieuses. Dans tout le palais, les salles, grandes ou
petites, les vestibules et les corridors sont ornés de
fresques polychromes. Celles qui ornent les murs de la Grande
salle de l’Ouest au deuxième étage sont typiques
à cet égard: 698 peintures murales, tracées
par des peintres renommés venus du Tibet dit ‘antérieur’
et du Tibet dit ‘postérieur’, représentent
des images du Bouddha, des Bodhisattvas, des Gardiens de la Loi,
des fondateurs des différentes sectes religieuses du Tibet,
les Dalai Lama successifs, ou illustrent des histoires du canon
bouddhique et des mythes. Le Palais du Potala a été
inscrit par l’UNESCO sur la Liste du Patrimoine culturel
mondial.
Les sites de la zone
de Zetang comprennent les tombeaux des anciens rois du Tibet,
les monastères de Yongbulakang, de Changzhug et de Sangye,
et la forterresse Qonggyai Zongshan. C’est là le lieu
d’origine de l’ethnie tibétaine. Les tombeaux
des rois tibétains et le monastère de Sangye ont
été classés sites historiques majeurs et
placés sous la protection de l’Etat.
La région de
Xigaze, appelée couramment le ‘Tibet postérieur’,
possède les principaux sites suivants: le lac Yamzhog Yumco,
le monastère de Tashilunpo, le temple de Shalou, le monastère
de Sagya et le temple Baiju. C’est dans cette région
que se trouve le point culminant du monde: le mont Qomolangma.
Le Tibet de l’ouest
Cette zone touristique correspond à la région
de Ngari, appelée ‘Toit du monde’. Elle se distingue
essentiellement par le tourisme religieux et le poste de douane
de Burang, par lequel entrent les voyageurs venant de l’Inde
et du Népal, ainsi que des pèlerins chinois et étrangers
qui viennent visiter les monts et lacs sacrés. L’ancienne
préfecture de Ngari est le lieu d’origine du royaume
de Shangshun et là où il se situait. Dans les années
qui suivirent l’époque de Shangshun, apparurent dans
la région des tribus qui constituèrent des royaumes
indépendants. On trouve encore sur le plateau de Ngari
certains vestiges de ces royaumes antiques, parmi lesquels les
plus célèbres sont les ruines de la forteresse de
Guge dans le district de Zada et les vestiges du monastère
de Tuolin. Les ruines de la forteresse de Guge ont été
classées au nombre des sites historiques majeurs placés
sous la protection de l’Etat.
C’est également
dans le district de Burang que se dresse le mont Kangrinboqe,
le point culminant de la chaîne des monts Gangdise. S’élevant
à une altitude de 6 656 m et coiffée de neiges éternelles
cettte montagne, qui offre un aspect saisissant, est considérée
comme sacrée par plusieurs sectes religieuses. Situé
au sud du mont Kangrinboqe, le lac Mapam Yumco est le lac d’eau
douce prmis les plus hauts du monde. Il est également considéré
comme un lac sacré.
Le Tibet du sud-ouest
Cette zone convient à l’alpinisme et au
tourisme d’altitude. Elle reçoivent des visiteurs
venus du Népal qui entrent par le poste frontier de Zham
pour admirer la beauté des monts et des lacs et pratiquer
l’alpinisme. A partir de 1980, la Chine a ouvert successivement
21 monts, dont le Qomolangma, (ou Mont Everest: 8848 m) et le
Xixabangma (8012 m), aux alpinistes. En 1993, se sont ajoutés
à la liste 22 monts, certains dans la Région autonome
du Tibet, ainsi que des pistes d’escalade. Plus de soixante-dix
groupes venant dse Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de France,
d’Allemagne, du Japon et d’une dizaine d’autres
pays se sont déjà rendus au Tibet pour pratiquer
l’escalade.
Le Tibet du sud Dans cette zone, centrée
autour de Nyingchi, on peut admirer le spectacle des quatre saisons
en une journée: les montagnes couronnées de neige,
la forêt vierge verdoyante, les fleurs d’azallées
sur les pentes des montagnes, les torrents impétueux. La
zone est caractérisée par la beauté de ses
paysages et par un climat doux et humide.
Routes touristiques
et circuits spéciaux Outre les quatre régions
que nous venons de décrire, la Région autonome du
Tibet a ouvert récemment de nouvelles routes touristiques:
la route circulaire orientale Lhasa_Nyingchi_Shannan_Lhasa; la
route circulaire occidentale Lhasa_Xigaze_Ngari_Xigaze; la route
suivie par la princesse Wencheng pour entrer au Tibet. D’autres
circuits spéciaux existent aussi: le voyage en autocar,
le voyage à pied, le voyage scientifique. Les visiteurs
peuvent également assister à des festivals traditionnels,
par exemple, la Fête de Xuedun à Lhasa, le Festival
de course de chevaux à Qiangtang, le Festival artistique
de Yalong à Shannan.
Installations touristiques
A la fin de l’année 1994, le Tibet dispose
de plus de trente agences de tourisme de différentes catégories
et de 50 hôtels réservés aux touristes étrangers
dont 7 hôtels de luxe, le parc de véhicules compte
plus de 400 autocars de tourisme, et trois mille personnes travaillant
dans le secteur touristique. A Beijing, Chengdu et Xi’an
se trovuent des hôtels de tourisme qui sont en relation
avec la Région autonome du Tibet, ainsi que des agences
de tourisme ou des bureaux d’accueil à Hongkong, au
Népal, à Beijing et à Chengdu. En 1994, la
Région autonome du Tibet a accueilli 28 000 voyageurs étrangers;
le chiffre d’affaires du secteur s’élevait à
180 millions de yuans et le revenu en devises à 10 millions
de dollars américains, soit une augmentation respective
de 64% et 22,5% par rapport à 1993. Et pourtant, avant
1978, il n’existait aucune agence de tourisme au Tibet.
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