Routes et voies
ferrées Dans l’ancien Tibet, il n’existait
aucune véritable route. Les marchandises étaient
transportées à dos d’homme ou d’animal.
Cette situation dura jusqu’aux années 50, quand les
soldats de l’Armée populaire de Libération
aidèrent les habitants de la région à construire
une route qui reliait Lhasa au reste du pays. Aujourd’hui,
un réseau routier disposé en étoile à
partir de Lhasa, a pris forme, avec 15 routes principales et 315
routes secondaires, d’une longueur totale de 22 000 km. Les
principaux axes sont ceux qui relient le Tibet au Sichuan, au
Qinghai, au Xinjiang et au Yunan; il existe en outre une route
internationale Chine-Népal. La route Qinghai-Tibet, d’une
longueur de 2 122 km, part de Xining, dans le Qinghai peut rejoindre
Lhasa; c’est elle qui assure le transport de 80% des marchandises
qui entrent au Tibet, soit 500 000 tonnes par an. La route Sichuan-Tibet,
d’une longueur de 1 179 km, part de Yecheng dans le Xinjiang
et rejoint Gartog de la région de Ngari; la route Yunnan-Tibet,
d’une longueur de 315 km, par de Xiaguan au Yunnan et aboutit
à Markam. Quang à la route Chine-Népal, d’une
longueur de 736 km, elle part de Lhasa et passe par Zham, dans
le district de Xigaze.
La Région autonome
du Tibet a créé la Société de transport
par route et par rail, qui assure le transport des marchandises
et le trafic-passagers à l’entrée et à
la sortie du Tibet, ainsi que le service de transport en conteneurs
ou en colis ordinaires. La capacité de transport dépasse
un million de tonnes. Dans l’ensemble de la Région,
des véhicules de transport civil sont passés de
54 en 1954 à plus de 27 000 actuellement.
Les années 70
ont vu la construction d’un oléoduc, d’une longueur
totale de 1 080 km et reliant Golmud au Qinghai à Lhasa.
La capacité de transport prévue est de 250 000 tonnes
de pétrole; le volume annuel effectivement atteint se situe
jusqu’à présent entre 100 000 et 120 000 tonnes.
La première
tranche des travaux de la voie de chemin de fer Qinghai-Tibet
a été achevée au début des années
80, et la mise en service a eu lieu, tant pour le fret que pour
le trafic-passagers. Actuellement, il part de Xining, le chef-lieu
de province du Qinghai à l’est, et se termine à
la gare Nanshankou de la municipalité de Golmud à
l’ouest, avec une longueur totale de 846,9 km. Cette voie
de chemin de fer est construite à plus de 3 000 m d’altitude
en moyenne, le point culminant du tronçon se situant à
3 700.
Transports aériens
Des lignes intérieures reliant Lhasa à Beijing,
Chengdu, Shanghai, Guangzhou et Chongqing, ainsi qu’une ligne
internationale reliant Lhasa à Katmandou la capitale du
Népal, sont déjà ouvertes. La ligne Lhasa-Chengdu
notamment, couvre une distance de 1 100 km, et le trafic-passagers,
s’élève à plus de 100 000 voyageurs
par an. Le volume de fret atteint 1 600 tonnes. L’agrandissement
de l’aéroport Gonggar à Lhasa permet d’accueillir
des Boeing 767. Quant à la construction de l’aéroport
de Bamda, le plus haut du monde, dans laquelle a été
investie une somme de 250 millions de yuans, elle a été
achevée en septembre 1994.
Postes et télécommunications
En 1994, la Région atuonome du Tibet possédait
120 bureaux (ou services) de postes et télécommunications.
Les distances parcourues par les services postaux y compris la
livraison du courrier dans les endroits retirés, totalisent
73 000 km; les lignes postales aériennes comptent 650 km.
Les villes et les bourgs relevant de municipalités ou de
préfectures, ainsi que 50% des districts, ont réalisé
la communication interurbaine par satellite, et sont reliés
au réseau interurbain automatique. Ces dernières
années ont vu la construction au Tibet du central téléphonique
informatisé de Lhasa, ainsi que du bâtiment central
des postes et télécommunications, et la mise en
place d’un réseau de téléphone cellulaire
de 900 mégacycle et celui de receveur d’appel dans
cinq régions. Ont également été construites
7 stations par satellite aériennes et 36 stations terrestres.
Un total de 301 lignes téléphoniques interubaines
ont été posées, et la capacité des
commutateurs automatiques interurbains est de 450 lignes. Quant
à la capacité des centraux téléphoniques,
elle est de 42 800 postes, dont 35 000 postes urbains et 11 000
postes reliés à l’automatique. Ainsi a été
réalisée pour l’essentiel la liaison entre
le réseau téléphonique interurbain et le
réseau téléphonique urbain, ce qui permet
l’existence d’un réseau de télécommunication
moderne, à partir de Lhasa, couvrant villes et campagnes.
Quant à la municipalité
de Lhasa, elle est déjà reliée au réseau
automatique national et international. Son central informatisé
permet de communiquer directement avec les différentes
régions de Chine, et 180 pays et régions du monde.
Une partie des lignes télégraphiques a adopté
le fax. La poste de Lhasa a ouvert un service express et un service
express exceptionnel vers deux cents villes à l’intérieur
du pays, grandes et moyennes.
Enfin, deux lignes
postales internationales desservent, par le poste de douane de
Zham et le poste de Yadong dans la région de Xigaze, les
pays voisins de la Chine.
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