Tourisme au Tibet

Le Tibet, pays de grandes montagnes enneigées et aux riches traditions culturelles, fait l’admiration des touristes, d’autant plus que le décollage économique rend la société prospère et stable. L’agence touristique du Tibet a établi un réseau de services dont Lhasa est le centre, et qui couvre les régions de Xigaze, Shannan, Nyingchi, Ngari et Nagqu. Elle est en mesure de recevoir des flots de voyageurs, chinois et étrangers, venus en visite, en pèlerinage, faire des recherches ou de l’alpinisme. Les hôtels, restaurants et lieux de divertissements, aménagés dans toutes les agglomérations, ainsi que le personnel de service, spécialement formé, sont satisfaisants. Le réseau de routes facilite le voyage au Tibet, et l’aéroport de Konggar à Lhasa, construit sur un terrain à une altitude de 3 700 m, offre des vols réguliers et spéciaux vers d’autres villes du pays et vers le Népal.

Lhasa, dont le nom signifie en tibétain le ‘‘haut lieu’’, a une histoire de 1 300 ans. Les plus remarquables sont les lieux sacrés et l’ambiance religieuse témoigne de la civilisation tibétaine millénaire. Ville ensoleillée, l’environnement à Lhasa est le plus sain de la Chine. Quand les rayons de soleil caressent toute la terre, les toitures dorées des monastères brillent sous le ciel pur. Le Potala, le palais le plus élevé du monde, symbolise la dignité et la sagesse des Tibétains et domine la ville imprégnée d’une atmosphère religieuse. En effet, les moines bouddhistes se mêlent souvent à la vie quotidienne des laïques.

La vaste région qui s’étend de Lhasa vers le sud-est jusqu’au bassin inférieur du fleuve Yarlungzangbo est le berceau des Tibétains, où le royaume de Tubo créa la brillante civilisation et légua de considérables vestiges historiques. Aujourd’hui, ses habitants, Tibétains, Menba, Luoba et Naxis, tout en gardant encore leurs moeurs et coutumes traditionnelles, ont commencé à exploiter les ressources naturelles de la région. Cependant, ils devront s’arrêter à l’entrée de la réserve naturelle arrosée par la rivière Yalong, qui est protégée par l’Etat et abrite une flore abondante, adaptée aux conditions climatiques locales.

La région de Nyingchi, située loin à l’est de Lhasa, est célèbre pour sa profonde vallée du Yalungzangbo et son mont Namjagbarwa. Les forêts vierges de la réserve naturelle de Medog abritent beaucoup de plantes précieuses et d’animaux rares. A Zayu, le climat subtropical évoque le paysage du sud de la Chine. Toute la région suscite l’intérêt des touristes et des scientifiques.

Le mont Qomolangma, connu sous le nom de ‘‘troisième pôle’’ de notre planète, et qui se dresse sur la frontière sino-népalaise, domine un ‘‘univers de montagnes’’ et est un ‘‘paradis’’ pour les alpinistes du monde entier. Les montagnes enneigées et l’environnement désertique et rude suggèrent les mille difficultés que rencontrent les alpinistes. Mais eux seuls comprennent la joie et la jouissance que l’on connaît sur le sommet d’un mont. Au Tibet, 44 points culminants de hautes montagnes ont été désignés pour satisfaire les alpinistes chinois et étrangers.

Xigaze, deuxième ville du Tibet située à 250 km à l’ouest de Lhasa, est le haut lieu du bouddhisme lamaïque. Le monastère Zhaxihunbu datant de 1447 donne chaque année l’Exposition du Bouddha en même temps que des représentations de danse de Dieux et d’opéra tibétain. C’est un lieu qui attire surtout les pèlerins.

A 165 km de Xigaze, vers l’ouest, se trouve le célèbre monastère Sakya qui constitue le plus important musée bouddhique du Tibet et possède plus de 40 000 livres de soutra et un grand nombre de fresques et tankas. Ce patrimoine de culture bouddhique suscite l’intérêt des spécialistes et des artistes.

Toute la zone ouest du Tibet est dominée par le plateau de Ngari surnommé ‘‘Crête du toit du monde’’. L’altitude, la rudesse du climat et l’aridité de la terre font de ce plateau un désert. Cependant, la région connut une grande époque de prospérité: les ancêtres des Tibétains y fondèrent le royaume de Guge dont le palais est devenu l’un des vestiges historiques que l’on voit aujourd’hui au milieu du plateau.

Dans le nord du Tibet s’étend une vaste prairie, zone d’élevage où vivent aussi de nombreux animaux sauvages. Nagqu, chef-lieu de la prairie, est l’endroit habituel du Rassemblement des Courses de chevaux, dont les spectalces traduisent les us et coutumes des pasteurs. A ce moment-là, les gens venus des quatre coins de la prairie s’y installent en apportant des tentes, de la nourriture et d’aurtres objets d’usage courant. C’est ainsi qu’une ‘‘ville de tentes’’ surgit dans les environs de Nagqu, et que les pasteurs sont au comble de la joie. Ces gens francs et hospitaliers invitent souvent les hôtes à boire du thé au lait sous leur tente.

Le Tibet possède beaucoup de fêtes tradtionnelles comme le Nouvel An du calendrier tibétain, la Fête de la baignade, la Fête des lanternes, etc., qui témoignent de la longue histoire de la civilisation tibétaine et des habitudes des populations vivant dans un milieu naturel original. Les Tibétains qui excellent au chant et à la danse donnent, à l’occasin des fêtes, de multiples spectacles.

Enfin, la rue Barkhor à Lhasa est un marché où l’on peut trouver toutes sortes de spécialités tibétaines: tapis, couteaux, objets décoratifs, bijoux, récipients... Les commerçants, très patients, présentent leurs marchandises colorées aux touristes qui, parfois, ne regardent pas à la dépense pour acheter des souvenirs, même coûteux.