Redi et Leqe
 

 

Propos de Radi et de Leqe sur le rapport entre l'exploitation de l'Ouest et le Tibet
Au cours des "deux Conférences" (Conférence consultative politique du Peuple chinois

 
 

 

 

et Assemblée populaire nationale) convoquées en mars de cette année, Radi, sécrétaire adjoint des affaires permanentes du Comité régional du Parti communiste chinois de la Région autonome du Tibet et président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome, a signalé, lors d'une conférence de presse, que la mise en application de l'exploitation de l'Ouest par l'Etat est une occasion de développement pour le Tibet unique dans l'Histoire. Le point de départ de la participation du Tibet à cette exploitation ainsi que la base d'appui sont l'amélioration continue des conditions matérielles et culturelles et l'élévation du niveau de vie des peuples de différentes ethnies du Tibet. Dans la perspective de la grande exploitation, la clé du développement du Tibet est dans l'édification accélérée de l'infrastructure, le renforcement d'une politique écologique, la poursuite d'une voie de développement durable, la progression énergique dans l'agriculture et l'élevage de haute production, de bonne qualité et de haute rentabilité, le réajustement et l'optimisation de la structure industrielle en cours de développement, l'essor des industries supérieures, le soutien vigoureux à l'avancée des sciences, des techniques et de l'éducation, la formation et l'accueil, par tous les moyens, de toutes sortes d'hommes de talent et l'élévation incessante de la qualité de la population dans son ensemble.

Lors d'une interview, Leqe, membre de l'Assemblée populaire nationale et gouverneur de la Région autonome du Tibet, a exprimé son opinion dans les termes suivants: "Le Tibet doit devenir le réservoir du Nord-Ouest de la Chine." Les ressources en eau du Tibet sont extrêmement riches. Les glaciers y sont nombreux, les cours d'eau et les lacs y constituent un vaste réseau. Les cours d'eau principaux sont le Yarlung Zangbo, le Nujiang, le Jinshajiang, le Nyang, le Lhasahe, le Shiquanhe, le Xiangquanhe, etc. Le potentiel hydraulique naturel atteint théoriquement 200 millions de kW. Le Namco, le Yamzhog Yumco et le Banggongco dont les réserves de poissons sont riches sont les lacs les plus connus du Tibet. Le Tibet possède, en outre, de nombreuses eaux de source de bonne qualité, qui, riches en substances minérales, n'ont encore subi aucune pollution.

En plus de l'eau, a poursuivi Leqe, le Tibet doit devenir une base d'énergie importante de l'Ouest. Les minerais de métaux qui ont été découverts au Tibet sont le chrome, le fer, la manganèse, l'or, l'argent, le cuivre, l'antimoine et le lithium; quant aux autres minerais, ce sont surtout le charbon, le sel, l'arsenic et le pétrole. Actuellement, plus de 100 espèces de minerais ont été découvertes parmi lesquelles les réserves de 36 ont été évaluées; les réserves de 136 gisements ont été évaluées parmi lesquels 36 représentaient des mines de grande envergure, 31 des mines moyennes et 82 des mines petites. Les réserves de 17 minerais occupent les 9 premiers rangs nationaux. Selon une estimation élémentaire, la valeur potentielle des ressources minérales du Tibet atteint 650 milliards de yuans.

Leqe a rajouté que les ressources naturelles du plateau du Tibet constituent un trésor précieux pour l'Etat. Récemment, les essais de culture du safran aux alentours de Lhasa ont réussi. L'exploitation et la production de différents médicaments tibétains, composés pour l'essentiel de plantes médicinales, ont trouvé certains débouchés dans les marchés intérieur et extérieur.

Par ailleurs, le Tibet possède une vaste étendue de forêts vierges et de pâturages naturels, des réserves de bois vivant représentant un potentiel de 2 milliards de m3 inférieures seulement à celui des monts du Grand et du Petit Hinggan. Le pâturage couvre une superficie de 1,24 milliard de mu (un mu équivaut à 1/15 hectare), dont 800 millions de mu exploitables.

Au sujet de l'enthousiasme vis-à-vis de l'exploitation de l'Ouest qui anime tout le pays, Leqe signale que cette exploitation est une œuvre systématique et une tâche pénible. Le Tibet doit agir selon les lois économique et scientifique et suivre la politique d'ouverture dans toutes les directions. Recevant le soutien de tout le pays à ce tournant critique, le Tibet doit développer largement la coopération et la collaboration de toutes sortes et de tous niveaux avec les autres provinces et villes, surtout avec les 15 qui l'assistent; il doit conduire la grande exploitation par la grande ouverture et récompenser les investisseurs avec des politiques et des services hautement préférentiels, afin de mettre en place une complémentarité mutuelle entre les hommes de talent, les technologies, la gestion, le marché et les ressources et favoriser un développement conjoint.

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