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Zhu Rongji : Nous sommes s�rs que les compatriotes
de Taiwan seront pour une option historique clairvoyante
Lors de la conférence de presse donnée à la fin
de la troisième session de la IXe Assemblée populaire
nationale, tenue le 15 mars 2000, le premier ministre chinois Zhu
Rongji a déclaré que la population de Taiwan traversait
un moment historique crucial et qu’elle devait savoir où
aller et se garder de coup de tête et de tomber dans le remords.
« Mais, a-t-il ajouté, nous avons confiance dans la sagesse
politique de la population de Taiwan et nous sommes sûrs qu’elle
sera pour une option historique clairvoyante. »
Répondant à la question posée par un journaliste
de Lianhe Zaobao de Singapour sur les élections en cours à
Taiwan, Zhu Rongji a dit que les élections à Taiwan
étaient des élections régionales et une affaire
de la population de Taiwan. « Je ne pense point à y intervenir,
a-t-il ajouté. Mais nous devons dire franchement que quiconque
montera au pouvoir ne pourra absolument pas rendre Taiwan «
indépendant ». Toute forme de l’« indépendance
» de Taiwan est absolument intolérable. »
Voilà, a affirmé le premier ministre chinois, notre
dernier mot, et aussi la parole qui reflète la volonté
des 1,25 milliard de Chinois. Le principe que nous observons constamment
en réglant le problème de Taiwan est « la réunification
pacifique, un Etat et deux systèmes », mais nous ne promettons
absolument pas de renoncer à l’usage de la force des armes.
Nous soutiendrons celui qui approuve le principe d’une Chine,
a poursuivi Zhu Rongji. Nous sommes prêts à discuter
avec lui, sur n’importe quel problème, et pouvons aussi
faire des concessions, des concessions à nous autres Chinois.
Mais quiconque encourage l’« indépendance de Taiwan
» ne connaîtra pas une bonne fin, parce qu’il est
impopulaire, qu’il va à l’encontre de la volonté
des Chinois des deux rives du Détroit, et aussi des gens d’origine
chinoise dans le monde.
Les Chinois se souviennent tous que l’histoire moderne de la
Chine, depuis la guerre de l’Opium en 1840, est celle d’une
Chine vexée et humiliée par les forces d’agression
étrangères. Taiwan a été aussi dominé
et occupé par le militarisme japonais pendant de longues années.
En ce temps-là, a continué Zhu Rongji, la Chine était
si pauvre et si faible. Mais nous avons crié quand même
« Levez-vous, ceux qui ne veulent pas être esclaves !
» et lutté héroïquement en méprisant
la mort. Fort ému, il a déclaré qu’il se
rappelait très bien les chants de salut national et qu’en
les chantant, des larmes roulaient dans ses yeux et qu’il était
gonflé de détermination à aller au champ de bataille
pour la patrie.
Aujourd’hui, le peuple chinois est debout. Pouvons-nous permettre
de séparer de la Chine Taiwan qui est depuis l’antiquité
le territoire chinois ? « Non ! absolument pas ! » a-t-il
dit à haute voix.
Le chef du gouvernement chinois a dit qu’il y avait des gens
qui, après avoir calculé le nombre des avions, des navires
de guerre et des missiles de la Chine, ont conclu que la Chine n’oserait
pas et ne pourrait pas livrer une bataille. Selon ces calculs, a ajouté
Zhu Rongji, Hitler aurait dominé le monde entier il y a longtemps.
Il a souligné que le peuple chinois défendrait l’unité
et la dignité nationales au prix de leur vie.
Ces derniers jours, a affirmé le premier ministre chinois,
les élections agitées à Taiwan ont connu un changement
brusque, et tous les moyens machiavéliques ont été
utilisés. Après avoir cité le proverbe chinois
: « l’intention de Sima Zhao est connue des gens de la
rue », il a déclaré : « N’est-ce pas
que l’on veut porter au pouvoir les forces favorables à
l’« indépendance de Taiwan » ? Il a ajouté
que le fait que la bourse de Taiwan a connu une chute de 617 points
il y a quelques jours montre l’inquiétude de la population
de Taiwan devant l’arrogance des forces en faveur de l’«
indépendance de Taiwan » et qu’elle craint que ces
forces, une fois au pouvoir, ne provoquent une guerre et sabotent
la paix entre les deux rives.
Nous estimons, a poursuivi Zhu Rongji, que cette inquiétude
et cette crainte sont issues d’un raisonnement logique, parce
que cela concerne le sort de chaque habitant de Taiwan. La population
de Taiwan, a-t-il enfin déclaré, traversait un moment
historique crucial et qu’elle devait savoir où aller et
se garder de coup de tête et de tomber dans le remords. «
Mais, a-t-il conclu, nous avons confiance dans la sagesse politique
de la population de Taiwan et sommes sûrs qu’elle sera
pour une option historique clairvoyante. »
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