Camarades députés,
Au nom du Conseil des Affaires d'Etat, j'ai l'honneur de soumettre
à votre examen le rapport d'activité du gouvernement
; nous invitons par la même occasion les membres du Comité
national de la Conférence consultative politique, qui assistent
aux travaux de la présente session, à nous faire
part de leurs remarques.
Tout d'abord, permettez-moi de vous rendre compte des résultats
de la politique du gouvernement en 2001.
Au cours de la première année du nouveau siècle,
c'est dans une conjoncture internationale complexe et incertaine
que la nation chinoise multiethnique a réussi, sous la
direction du Parti communiste, à surmonter les difficultés
qui se présentaient à elle et à avancer à
grandes enjambées, obtenant ainsi de nouveaux succès
remarquables tant dans la réforme et l'ouverture sur l'extérieur
que dans la modernisation socialiste du pays.
L'économie nationale a poursuivi son essor. Malgré
le ralentissement sensible de l'économie mondiale, l'économie
nationale a enregistré une croissance accélérée,
et le PIB a augmenté de 7,3% par rapport à l'année
précédente pour atteindre 9 593,3 milliards de yuans,
et ce grâce à l'application conséquente du
principe d'élargissement de la demande intérieure
ainsi que d'une politique budgétaire de relance et d'une
politique monétaire avisée. La restructuration économique
a fait des progrès manifestes. La structure de la production
agricole s'est sensiblement améliorée, tandis que
le nombre des produits agricoles de qualité et à
usage spécial a augmenté. Les secteurs de hautes
et nouvelles technologies, tels que l'informatique et la biotechnologie,
sont en plein essor. La refonte des secteurs traditionnels et
l'élimination des capacités de production vétustes
ont également enregistré des progrès. Des
résultats remarquables ont été obtenus dans
la construction d'infrastructures : une série de projets
clés ont été réalisés -- construction
de routes, de chemins de fer, de digues et de complexes hydrauliques,
transformation du réseau électrique rural, etc.
La mise en valeur de l'Ouest a démarré sans encombre,
avec le lancement de grands projets, parmi lesquels la ligne de
chemin de fer Qinghai-Tibet et les lignes de transport d'énergie
d'Ouest en Est. La qualité de la croissance économique
et sa rentabilité se sont encore améliorées.
Les grandes entreprises industrielles ont réalisé,
durant toute l'année, 465,7 milliards de yuans de bénéfices
(+8,1%). Les recettes fiscales ont augmenté dans de fortes
proportions, et les recettes budgétaires de l'Etat se sont
élevées à 1 637,1 milliards de yuans, soit
un accroissement de 240 milliards de yuans à prix constants.
Le secteur financier a atteint sa vitesse de croisière.
Le coût de la vie s'est accru dans l'ensemble de 0,7%. Le
volume du commerce d'import-export a dépassé 500
milliards de USD, dont 266,2 milliards pour les exportations,
soit 6,8% de plus que l'année précédente.
Les investissements étrangers directs se sont chiffrés
à 46,8 milliards de USD, soit 14,9% de plus que l'année
précédente. La balance des paiements a été
favorable, les réserves de devises étrangères
ayant atteint, vers la fin de l'année dernière,
212,2 milliards de USD, soit 46,6 milliards de plus que l'année
précédente. Le taux de change du renminbi est resté
stable. Ainsi, l'économie nationale s'est engagée
dans la voie d'un développement sain, rapide et durable.
La restructuration économique s'est approfondie. La réforme
des entreprises publiques est allée de l'avant : l'instauration
d'un système d'entreprise moderne a été accélérée
; le rôle joué par les équipes d'inspecteurs
envoyés par l'Etat dans les entreprises publiques pilotes
s'est affirmé ; le regroupement et la réorganisation
des entreprises a fait de grandes avancées. Par ailleurs,
des exploitations minières dont les gisements étaient
épuisés, ainsi que des entreprises en état
d'insolvabilité et dans l'incapacité de résorber
leur déficit se sont retirées du marché par
dépôt de bilan et fermeture. La réforme du
système de distribution commerciale des céréales
et du coton a porté ses fruits. Les essais de mise au point
du régime de protection sociale dans les villes et les
bourgs et la réforme fiscale pratiquée à
titre expérimental dans les régions rurales ont
donné des résultats encourageants. La réforme
du système d'assurance maladie pour les travailleurs des
villes, du système de soins médicaux, et du système
de production et de distribution commerciale des médicaments,
a progressé régulièrement. Les formalités
d'approbation administrative ont été révisées
et simplifiées. S'agissant de l'assainissement et de la
réglementation de l'économie de marché, les
objectifs prévus pour la phase actuelle ont été
atteints : plus de 1,2 million de cas de fabrication et de commercialisation
de contrefaçons ont été traités. Un
coup d'arrêt a ainsi été porté aux
délits économiques.
La recherche scientifique, l'éducation et les autres secteurs
ont enregistré un progrès général.
Le "projet 863", les projets de recherche sur les technologies
clés ainsi que les grands projets de recherche fondamentale,
qui sont à réaliser durant le Xe Plan quinquennal,
en sont au stade de l'exécution. De plus grands efforts
ont été mis en oeuvre en vue de développer
un système national en faveur de l'innovation et une série
de projets clés sous contrôle de l'Etat en matière
d'application industrielle des hautes et nouvelles technologies
ont été lancés. La réforme du système
d'administration des institutions scientifiques s'est approfondie.
L'enseignement élémentaire et l'enseignement professionnel
ont été renforcés, et l'épanouissement
général des élèves a fait du chemin.
Le nombre d'admissions dans les établissements d'enseignement
supérieur s'est élevé à 2,68 millions,
soit 480 000 de plus que l'année précédente.
La réforme du système d'administration des écoles
supérieures et la réforme visant à transformer
leurs services d'intendance en entités économiques
autonomes se sont déroulées sans à-coup.
La protection des ressources naturelles, l'assainissement et l'amélioration
de l'environnement se sont considérablement renforcés.
Le reboisement des terres abusivement défrichées
en zone forestière et la protection des forêts naturelles
ont donné des résultats prometteurs. La prévention
et le traitement de la pollution des principaux cours d'eau et
des régions prioritaires se sont intensifiés. Dans
certaines villes, la qualité de l'environnement s'est améliorée.
L'édification de la civilisation spirituelle socialiste,
de la démocratie et de la législation s'est poursuivie.
De nouveaux succès ont été remportés
dans les sciences humaines, la littérature et les arts,
la presse et l'édition, la radiodiffusion, le cinéma
et la télévision, la médecine et la santé
publique, la planification familiale, les sports, etc. Les infrastructures
des quartiers urbains et les pouvoirs de base dans les régions
rurales ont été renforcées. Les campagnes
visant à mieux faire connaître les principes de la
"triple représentativité" ont eu un impact
profond dans les zones rurales. On a accordé une plus grande
attention aux affaires ethniques et religieuses ainsi qu'à
celles concernant les Chinois d'outre-mer. La lutte contre la
corruption dans l'administration a été intensifiée
et a obtenu des résultats remarquables. La campagne de
répression de la criminalité et les mesures visant
à améliorer la sécurité publique ont
commencé à porter leurs fruits. Des bandes de truands
genre mafia ont été extirpées en vertu de
la loi et les coupables de délits graves de droit commun
ont été punis impitoyablement. La modernisation
de la défense nationale et des forces armées a fait
de nouveaux pas en avant.
Le niveau de vie de la population urbaine et rurale a continué
à s'améliorer. Le revenu moyen net des citadins
s'est accru de 8,5% en termes réels. Les finances centrales
et locales ont augmenté dans une forte proportion les dépenses
de protection sociale. Le versement intégral et ponctuel
du revenu minimum garanti avant réinsertion a été
pratiquement assuré aux ouvriers et employés licenciés
des entreprises publiques, et il en a été de même
pour les pensions de retraite. Le nombre de citadins touchant
le revenu minimum vital a passé de quelque 4 millions en
début d'année à plus de 11,2 millions vers
la fin de l'année. L'Etat a augmenté les salaires
et les pensions de retraite du personnel des organismes d'Etat
et des institutions publiques, et majoré les pensions de
retraite du personnel des entreprises. Pour ce faire, les dépenses
des finances publiques se sont accrues, en une année, de
62,1 milliards de yuans. Le revenu net des habitants des campagnes
a augmenté en moyenne de 4,2% en termes réels. Les
charges qui pèsent sur les paysans ont été
allégées grâce à l'accélération
de la transformation du réseau électrique rural
et à la baisse des tarifs d'électricité pratiqués
dans les campagnes. Le marché urbain et rural prospérant,
les conditions de logement et de transport de la population ont
continué à s'améliorer.
L'année dernière, à l'occasion de la célébration
solennelle du 80e anniversaire de la fondation du Parti communiste
chinois, le secrétaire général du Comité
central Jiang Zemin a prononcé un discours important, dit
l'"Intervention du 1er juillet", et exposé la
signification scientifique et l'importance capitale des principes
de la "triple représentativité". Lors
de sa sixième session plénière, le XVe Comité
central du PCC a adopté la décision d'améliorer
le style de travail du Parti. La ville de Beijing a été
désignée comme ville organisatrice des Jeux Olympiques
de l'an 2008. La Chine a organisé avec succès la
IXe rencontre non officielle des chefs d'Etat de l'APEC et d'autres
conférences internationales importantes. Au terme de longs
efforts, la Chine a finalement adhéré officiellement
à l'Organisation mondiale du commerce. Tous ces événements
ont eu un impact considérable sur le développement
de la cause du PCC et de l'Etat, exalté le patriotisme
et la fierté légitime du peuple chinois, et ainsi
renforcé sa cohésion.
C'est au prix d'effort ardus que nous avons obtenu ces succès
remarquables sur le plan social et économique en 2001.
Nous les devons au Comité central du PCC ayant à
sa tête le camarade Jiang Zemin, qui a su régler
opportunément les problèmes en partant de la situation
d'ensemble et prendre les mesures et les dispositions qui convenaient,
et aussi à l'esprit d'entreprise et aux durs efforts de
notre peuple multiethnique. Au nom du Conseil des Affaires d'Etat,
je voudrais profiter de la présente session pour rendre
un vibrant hommage aux ouvriers, paysans, intellectuels, cadres,
ainsi qu'aux officiers et soldats de l'APL, aux agents et de la
police militaire, aux cadres et agents de sécurité
publique et aux personnalités de tous les milieux ; je
tiens également à exprimer mes sincères remerciements
à nos concitoyens des zones administratives spéciales
de Hongkong et de Macao, à ceux de Taiwan ainsi qu'aux
Chinois résidant à l'étranger, qui ont fait
preuve d'un vif intérêt pour le développement
et la réunification de la patrie et y ont accordé
leur soutien.
Il faut néanmoins reconnaître en toute lucidité
qu'il existe, dans la vie économique et sociale du pays,
de nombreux problèmes qui réclament une solution
urgente. Il s'agit notamment des phénomènes suivants
: la croissance du revenu dans les zones rurales est trop lente
et dans certaines régions céréalières
ou sinistrées, le revenu des paysans a même diminué.
Dans certaines localités, les arriérés de
salaires s'accumulent tandis que la situation de certaines entreprises
demeure critique, mettant leurs employés dans la gêne.
Le sous-emploi se fait de plus en plus sentir. L'irrationalité
de la structure industrielle et les tares du système économique
s'accentuent, l'état de l'environnement demeure préoccupant,
les cloisonnements régionaux résistent, l'ordre
économique du marché laisse à désirer.
La fraude, le gaspillage, la corruption, le style bureaucratique
et l'obéissance de pure forme sévissent dans certains
pouvoirs locaux, services gouvernementaux et équipes dirigeantes.
Certains organismes, faisant fi des règlements, font un
mauvais usage de leurs fonds budgétaires et des fonds spéciaux
qui leur sont alloués. Mépris de la loi et laxisme
dans son application sont monnaie courante. De graves accidents
se produisent de temps en temps. L'ordre public laisse à
désirer dans certains endroits. Certains problèmes
sont hérités d'un long passé, d'autres sont
imputables aux insuffisances, voire aux erreurs, de notre travail.
Nous devons y prêter toute l'attention qu'ils méritent
et adopter les mesures qui s'imposent.
Camarades députés !
2002 est une année cruciale pour le Parti et l'Etat. Aussi
importe-t-il au plus haut point d'appliquer efficacement les mesures
prévues pour cette année. A l'heure actuelle, la
situation internationale devient de plus en plus complexe, l'économie
et le commerce mondiaux continuent à ralentir, et la concurrence
internationale et le protectionnisme s'aggravent. Si l'adhésion
de la Chine à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC)
devrait dans l'ensemble profiter à la réforme et
à l'ouverture sur l'extérieur, ainsi qu'au développement
économique du pays, dans le court terme, le choc risque
cependant d'être dur pour certains secteurs et entreprises
peu compétitifs. Bref, nous avons à faire face à
de nouvelles difficultés et à de redoutables défis.
Mais il faut aussi noter que notre politique peut compter sur
un certain nombre de facteurs favorables à sa réussite.
La puissance globale de la Chine s'est nettement accrue et sa
base matérielle est devenue extrêmement solide. Les
réserves de céréales, de devises étrangères
et d'autres articles importants sont abondantes. Le potentiel
du marché intérieur est immense, la marge de manuvre
pour le développement économique assez large. Le
climat politique et social est stable. Plus important encore,
le Comité central du PCC dirigé par le camarade
Jiang Zemin, grâce à sa riche expérience,
est de taille à faire face aux situations les plus complexes.
Il s'agit maintenant de réaffirmer notre confiance dans
l'avenir, de faire appel à notre enthousiasme et de tirer
le meilleur parti des conditions propices et de l'initiative de
tous, de manière à mener à bien notre tâche.
Selon les directives du CC, les lignes maîtresses de notre
politique pour cette année sont les suivantes : à
la lumière de la théorie de Deng Xiaoping sur le
socialisme à la chinoise et selon les principes d'orientation
définis par le XVe Congrès du PCC, traduire dans
les faits l'esprit du discours important prononcé par le
camarade Jiang Zemin lors de la commémoration du 80e anniversaire
de la fondation du Parti, ainsi que celui des cinquième
et sixième sessions plénières du XVe Comité
central ; conformément aux exigences de la "triple
représentativité", maîtriser les complexités
et les incertitudes de la situation politique et économique
internationale, ainsi que les risques et les obstacles qui se
dressent sur notre chemin, afin d'assurer la stabilité
économique et sociale du pays ; continuer à appliquer
le principe de l'élargissement de la demande intérieure,
à approfondir la réforme et l'ouverture, accélérer
la restructuration sectorielle, assainir et réglementer
l'ordre économique sur le marché, améliorer
la qualité de la croissance économique et sa rentabilité,
encourager la croissance saine, rapide et durable de l'économie
et favoriser l'essor général de la société
; renforcer l'édification de la civilisation spirituelle,
de la démocratie et de la légalité, consolider
le Parti, redéfinir les fonctions du gouvernement, rassembler
les énergies et construire le pays avec diligence et économie,
afin de préparer le XVIe Congrès du Parti par de
nouveaux succès dans la réforme, l'ouverture et
la modernisation du pays.
Pour matérialiser ces lignes maîtresses, il faudra
cette année nous atteler aux tâches suivantes :
I. ACCROITRE ET STIMULER LA
DEMANDE INTERIEURE POUR PROMOUVOIR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Maintenir une croissance rapide de l'économie nationale
constitue non seulement une garantie pour la création d'emplois,
l'amélioration du niveau de vie de la population et la
stabilité sociale, mais aussi une condition indispensable
pour l'accélération du réajustement de la
structure économique et l'approfondissement de la réforme.
Vu l'état préoccupant de l'économie mondiale,
le meilleur moyen de maintenir une croissance économique
rapide, c'est d'élargir la demande intérieure en
stimulant et la consommation et l'investissement. Nous continuerons
à appliquer énergiquement une politique de relance
budgétaire et une politique monétaire saine, tout
en adoptant des mesures macro-économiques qui vont dans
le même sens.
Pour accroître la demande intérieure, il importe
surtout d'augmenter les revenus de la population urbaine et rurale,
en particulier ceux des couches les moins favorisées, de
manière à relever le pouvoir d'achat de la population.
Premièrement, nous devrons prendre des mesures encore plus
énergiques pour augmenter par tous les moyens les revenus
des paysans et alléger leurs charges. Deuxièmement,
nous devrons parfaire le système de protection sociale
dans les villes et les bourgs. Pour le moment, ce qu'il faut avant
tout, c'est "garantir les deux paiements", c'est-à-dire
garantir le paiement ponctuel et intégral du revenu minimum
vital des travailleurs licenciés des entreprises publiques
et le versement des allocations de l'assurance vieillesse des
retraités. Tout nouvel arriéré de paiement
devra être évité. Il importe de perfectionner
le système de l'assurance chômage et d'accélérer
l'instauration du minimum vital pour la population urbaine, de
façon à ce que soient couverts tous les citadins
nécessiteux qui remplissent les conditions requises pour
en bénéficier. Les finances centrales, de même
que les finances locales devront augmenter dans une proportion
relativement grande leur budget pour les fonds destinés
au paiement du minimum vital et prendre des mesures adéquates
pour venir en aide aux employés des secteurs d'activités
ou des entreprises qui peinent à sortir du rouge. On poursuivra
la réforme du système de l'assurance maladie des
travailleurs urbains, du système des soins médicaux,
ainsi que du système de production et de distribution commerciale
des médicaments. Il faudra mener à bien les essais
visant à perfectionner le système de protection
sociale dans toute la province du Liaoning et dans certaines villes
des autres provinces et régions autonomes, et l'on s'efforcera
de collecter les fonds destinés à la protection
sociale et de bien les utiliser. Troisièmement, les administrations
et les institutions d'Etat augmenteront de façon appropriée
le salaire de base de leurs employés et les pensions des
retraités, et les entreprises de différentes formes
de propriété devront-elles aussi augmenter le revenu
de leurs employés sur la base de l'amélioration
de la rentabilité. Les autorités locales devront
prendre sans tarder des mesures énergiques pour mettre
fin aux arriérés de paiement des salaires des cadres,
des agents de la police judiciaire et des enseignants, phénomène
fréquent dans certaines localités. Les finances
locales devront donner la priorité au paiement ponctuel
et intégral des salaires et assurer au plus tôt le
remboursement des arriérés, même s'il leur
faut, pour cela, renoncer à de nouveaux projets de construction
et s'abstenir ou réduire d'autres dépenses moins
urgentes. Quant aux provinces (régions autonomes ou municipalités
relevant directement du gouvernement central) qui ont vraiment
du mal à assurer le paiement des salaires malgré
leurs efforts pour limiter strictement le nombre des administrations
et des institutions et l'importance de leur personnel, les finances
centrales leur accorderont des subventions par le transfert de
paiements. Les finances provinciales sont invitées à
faire de même pour aider les finances municipales ou de
district qui se trouvent dans un embarras similaire. Quatrièmement,
la multiplication de créneaux d'emploi et la réinsertion
sociale des employés licenciés est un moyen important
pour augmenter les revenus de la population. Il faudra multiplier
par tous les moyens les créations d'emploi. Il conviendra
de développer les industries à haute densité
de main-d'uvre, les services, les moyennes et petites entreprises,
qui absorbent plus de main-d'uvre, et de créer plus
d'emplois dans les services de quartier. Les formes d'emploi seront
plus souples, plus flexibles et plus diversifiées. Il faudra
développer le marché du travail et perfectionner
le système d'offres d'emploi. On prendra des mesures pour
inciter les sans-emploi à rechercher eux-mêmes du
travail et favoriser la réinsertion sociale, et une assistance
particulière en matière d'emploi sera accordée
aux défavorisés. Cinquièmement, on s'efforcera
d'élargir les domaines de la consommation et d'assainir
son environnement. Tous les obstacles entravant la consommation
devront être éliminés au fur et à mesure
de l'approfondissement de la réforme et du réajustement
de nos mesures politiques. Il faudra créer de nouveaux
pôles de consommation et encourager la consommation dans
le secteur du logement, du tourisme, de l'automobile, des télécommunications,
des produits culturels, des sports et des services.
Maintenir les investissements financés par des emprunts
publics à un niveau approprié pour entraîner
l'accroissement rapide des investissements en actifs immobilisés.
Un total de 150 milliards de yuans d'emprunts publics à
long terme seront émis cette année en fonction de
nos besoins et de nos possibilités. Ils seront utilisés
pour continuer à financer les projets en cours, la mise
en valeur de l'Ouest, la refonte technique des entreprises pilotes,
l'adduction d'eau du Sud vers le Nord, la protection des réserves
d'eau de Beijing et de Tianjin, la construction d'infrastructures
dans les régions rurales et dans le secteur de l'éducation,
l'équipement de la sécurité publique, du
parquet, des tribunaux et des autres services judiciaires, etc.
La plupart des projets financés avec les emprunts publics
et mis en chantier à partir de 1998 devront être
réalisés avant la fin de cette année. A l'heure
actuelle, vu que les dépôts bancaires des particuliers
augmentent considérablement, que les caisses des banques
sont remplies, que les taux d'intérêts restent bas,
que les prix sur le marché sont stables et que la part
occupée par l'encours des emprunts publics dans le PIB
reste au-dessous du seuil de sécurité, l'émission
d'emprunts publics à long terme reste une option viable
et relativement peu risquée. Le fait de financer avec des
emprunts publics les projets clés et d'utilité publique
urgente contribue non seulement à la croissance économique
et à la création de nouveaux revenus, mais aussi
à la mise en valeur des fonds concentrés pour la
réalisation de ces grands projets. Tout en augmentant ce
type d'investissements, nous prendrons des mesures pour utiliser
de façon judicieuse les autres fonds du pays, en encourageant
et en orientant les investissements des différents secteurs
de la société. Il faudra veiller à utiliser
convenablement les fonds disponibles et éviter absolument
les gaspillages, les placements nuls et les constructions à
double emploi. Il convient d'élaborer une planification
rationnelle pour les projets de construction d'infrastructures,
de manière à ce qu'ils se réalisent dans
la limite de nos moyens, aient des effets positifs sur le plan
social et ne soient pas trop en avance sur leur temps. Nous continuerons
à améliorer les contrôles sur l'utilisation
des emprunts d'Etat, sur la réalisation des projets et
sur la qualité des travaux, et nous poursuivrons et sanctionnerons
sévèrement toute retenue ou tout détournement
des fonds provenant des emprunts d'Etat.
Mener à bien le travail dans le domaine fiscal, maintenir
la cohérence de la fiscalité et intensifier la gestion
et la perception des impôts. Il faudra intensifier la gestion
des impôts en vertu de la loi, afin de percevoir tous les
impôts qu'il incombe de percevoir et combattre sans merci
la fuite et la fraude fiscales sous toutes leurs formes. Nous
devrons, conformément au principe de "nourrir la population
et bâtir le pays", restructurer de façon rationnelle
les dépenses budgétaires, en faisant la distinction
entre celles qui sont importantes et urgentes et celles qui ne
le sont pas, pour assurer les dépenses indispensables et
réduire résolument celles qui sont susceptibles
de l'être. Pour mieux harmoniser les rapports de répartition
entre l'autorité centrale et les autorités locales,
établir un mécanisme de répartition rationnel
et soutenir l'exploitation de l'Ouest, à partir de cette
année, les finances centrales et locales partageront selon
une proportion appropriée les recettes provenant de la
perception de l'impôt sur les revenus. Les finances centrales
affecteront la totalité des fonds provenant de l'augmentation
des recettes de l'impôt sur les revenus aux instances locales,
surtout aux régions du Centre-Ouest, par les transferts
de paiement ordinaires.
Il faut continuer à appliquer une politique monétaire
saine et renforcer le contrôle sur les établissements
financiers. En prenant des mesures efficaces pour prévenir
et surmonter les risques financiers, les établissements
financiers doivent soutenir activement le développement
économique et améliorer leurs services. Les banques
doivent réajuster les orientations de leurs crédits,
en soutenant en priorité les projets financés par
des emprunts publics et ceux destinés au réajustement
de la structure agricole, à la refonte technique et au
développement des petites et moyennes entreprises, surtout
de celles d'ordre scientifique et technique. Il faudra satisfaire
le mieux possible les besoins en fonds de rotation des entreprises
rentables, de bonne réputation, et dont les produits s'écoulent
bien sur le marché, et développer les crédits
à la consommation, en particulier ceux pour faciliter l'acquisition
de logement et les études. Nous devrons activer la mise
en place d'un système financier moderne et approfondir
la réforme des entreprises financières pour perfectionner
leurs mécanismes internes et renforcer leur gestion. Les
banques d'affaires devront, à partir de cette année,
adopter le système de contrôle à cinq échelons
sur la qualité des prêts et améliorer le mode
de diffusion des données. Il faut réglementer et
développer davantage le marché boursier, assurer
un développement sain du secteur des assurances et renforcer
et intensifier la gestion et la supervision du secteur financier
en vertu de la loi. Il faudra accélérer l'informatisation
du secteur financier et suivre de près l'évolution
du marché international afin de prévenir l'impact
des capitaux internationaux à court terme sur le marché
financier de notre pays et assurer la sécurité financière.
II. IL FAUT ACCELERER LE DEVELOPPEMENT
DE L'AGRICULTURE ET DE L'ECONOMIE RURALE ET AUGMENTER PAR TOUS
LES MOYENS LE REVENU DES PAYSANS
Développer les forces productives agricoles et augmenter
le pouvoir d'achat des paysans est l'un des moyens importants
dont nous disposons pour accroître la demande intérieure.
C'est en outre une question qui touche au développement
de l'économie nationale et à la stabilité
sociale. Nous devrons faire du renforcement de l'agriculture et
de l'augmentation des revenus des paysans une tâche prioritaire
du travail économique. Ainsi l'accroissement des revenus
des paysans et l'allégement de leurs charges seront des
critères importants pour juger de l'essor de la production
agricole et de la réussite de notre politique rurale.
L'augmentation des revenus des paysans dépend en dernière
analyse de l'accélération de la restructuration
de l'agriculture et de l'économie rurale, de l'exploitation
industrielle de l'agriculture et de la conversion de l'agriculture
traditionnelle à l'agriculture moderne. On s'attachera
à généraliser les bonnes variétés
sélectionnées et les techniques agronomiques avancées
qui sont applicables dans nos campagnes et à accélérer
l'exploitation de produits agricoles de qualité, spécialisés
et respectueux de l'environnement. On veillera, tout en continuant
à réajuster la structure interne de l'agriculture,
à développer l'élevage et l'aquiculture.
Il conviendra d'accélérer le réajustement
et l'optimisation de la division du travail entre les régions
en matière de production agricole, en tirant mieux partie
des avantages comparés locaux. Les régions côtières
et les banlieues des villes grandes et moyennes devront développer
une agriculture hautement rentable. Les principales régions
céréalières du Centre devront profiter de
la demande accrue découlant de la transformation de certaines
régions autrefois productrices en régions consommatrices
de céréales, pour développer les produits
céréaliers de qualité et élever le
rendement global et la compétitivité de leur production.
Les régions de l'Ouest devront développer l'agriculture
spéciale, l'agriculture adaptée au climat sec et
l'agriculture biologique. Nous nous efforcerons d'accroître
les exportations de produits agricoles. Il faudra populariser
"les combinaisons des sociétés et des foyers
paysans", "l'agriculture sur commande" et d'autres
types d'exploitation afin de créer progressivement une
nouvelle forme d'exploitation combinant la production, la transformation
et la vente des produits agricoles. On accélérera
la formation d'entreprises pilotes dont l'activité influe
sur de multiples secteurs et qui jouent un rôle de locomotive
dans leur propre branche. Il faudra approfondir la réforme
de la recherche agronomique, favoriser la généralisation
des résultats de la recherche, et promouvoir la synergie
de l'agriculture, de la recherche scientifique et de l'enseignement,
c'est-à-dire celle de l'exploitation agricole, de l'établissement
universitaire et de l'institut de recherche. Nous poursuivrons
la mise en oeuvre du "Projet Etincelle" et activerons
l'application des résultats de la recherche agronomique
dans la production. Le réajustement de la structure agricole
devra se faire sans aucun autoritarisme : on tiendra compte des
besoins du marché et des conditions locales, et on respectera
la volonté des paysans. Afin de créer un environnement
favorable au marché, les diverses instances locales devront
planifier soigneusement leur tâche, augmenter leurs investissements
dans les nouvelles techniques, améliorer leurs services,
définir des normes de qualité pour les produits
agricoles, établir un dispositif de certification, de supervision
et de quarantaine, et créer un système de diffusion
des informations concernant le marché.
Il faudra en outre, pour augmenter rapidement le revenu des paysans
dans de fortes proportions, mener à bien les tâches
suivantes :
Premièrement, augmenter l'ampleur de la reforestation dans
les zones cultivées abusivement. Les essais faits depuis
plus de deux ans montrent que la reconversion de terres cultivées
en forêts, en herbages ou en lacs dans certaines régions
du Centre-Ouest est extrêmement utile à l'amélioration
des écosystèmes et à la restructuration agricole,
et contribue à augmenter le revenu des paysans. Vu l'abondance
des céréales et des autres produits agricoles qui
règne actuellement, le moment est venu d'accélérer
la reforestation. Cette année, on continuera à élargir
les superficies destinées au reboisement, à mettre
en jachère des pâturages, à accélérer,
là où les conditions le permettent, le reboisement
des montagnes et des terres incultes. On tiendra toujours compte
des conditions locales en évitant de donner des directives
uniformes, on sera scrupuleux dans la mise en oeuvre de touts
les projets de reboisement, et on perfectionnera les mesures d'accompagnement.
Il faut s'efforcer de cultiver des plants de bonne qualité
et en garantir l'approvisionnement. Bref, on fera tout le nécessaire
pour assurer la qualité des reboisements. Que l'on reboise
ou que l'on protège les forêts naturelles, il faudra
veiller à développer des industries de remplacement,
en vue de garantir à long terme le revenu des populations
concernées et les recettes des instances locales. Enfin,
on se hâtera d'élaborer une législation complète
sur la reconstitution des forêts.
Deuxièmement, approfondir la réforme de l'imposition
dans les régions rurales et celle du système de
commercialisation des céréales et du coton. La première
réforme est essentielle à l'allégement des
charges qui pèsent sur les paysans. On étendra cette
année le champ des essais principalement aux provinces
céréalières et aux grandes provinces agricoles
du Centre. Les autres provinces, régions autonomes et municipalités
relevant directement de l'autorité centrale poursuivront
les expériences en cours dans les villes et les districts
sélectionnés. La réforme sera épaulée
à la fois par les finances centrales, qui dégageront
des fonds dans le cadre du budget, et par les finances locales,
qui feront de même. En outre, il faudra mener à bien
les réformes institutionnelles nécessaires au niveau
des cantons et des bourgs, sans oublier les réformes concernant
l'enseignement rural, le système financier des districts
et des cantons et les autres réformes d'accompagnement.
La réforme fiscale dans les régions rurales visera
non seulement à alléger sensiblement les charges
des paysans, mais également à assurer le financement
des gouvernements ruraux et le développement des régions
rurales, surtout en ce qui concerne la généralisation
de l'enseignement obligatoire. Là où une telle réforme
n'a pas encore été engagée, il faudra toujours,
conformément aux prescriptions de l'autorité centrale,
faire tout le nécessaire pour soustraire les paysans à
des charges excessives. Les autorités locales devront,
une à une, éliminer la perception abusive de frais
dans l'éducation rurale, dans la tarification du courant
électrique et dans la construction des logements. Les mesures
d'approfondissement de la réforme du système de
commercialisation céréalière devront être
appliquées à la lettre, et la réforme des
entreprises publiques d'achat et de vente de céréales
devra être engagée énergiquement. En outre,
on améliorera et renforcera le contrôle du marché
des céréales et on favorisera l'établissement
d'un partenariat à long terme entre les principales régions
de commercialisation et les régions productrices de céréales.
Enfin, il faudra accomplir la réforme visant à adapter
l'achat et la vente du coton au marché, de manière
à assurer la production cotonnière et la stabilité
du marché.
Troisièmement, multiplier les moyens d'accroître
le revenu des paysans. En donnant la priorité à
l'industrie de transformation des produits agricoles et aux services
ruraux, on accélérera le développement des
secteurs secondaire et tertiaire dans les régions rurales.
Les entreprises rurales seront encouragées à accélérer
les restructurations, les progrès technologiques et les
innovations de système, en vue d'élever leur niveau
de développement. L'élargissement des contacts économiques
entre villes et régions rurales contribuera à faire
progresser notablement le revenu paysan. Les autorités
locales devront, en supprimant les restrictions et les facturations
injustifiées, s'efforcer de faciliter le travail et le
commerce des paysans dans les villes, et défendre réellement
leurs droits et leurs intérêts légitimes ;
elles devront en même temps intensifier les contrôles
et les mesures d'orientation à leur égard. Enfin,
afin d'orienter la main-d'uvre excédentaire vers
les secteurs non agricoles, l'urbanisation sera accomplie avec
énergie et prudence.
Quatrièmement, renforcer le soutien accordé à
l'agriculture. On s'efforcera de défendre les intérêts
du paysan par des mesures conformes aux règles de l'OMC.
Pour améliorer les conditions de production et de vie ainsi
que l'état de l'environnement, on accroîtra les investissements
dans l'agriculture et les infrastructures rurales, en mettant
l'accent sur les systèmes d'irrigation à faible
consommation d'eau, les installations d'approvisionnement en eau
potable pour les hommes et les bêtes, les puits générateurs
de méthane, les centrales hydrauliques, les routes et les
chemins vicinaux, les clôtures des pâturages et d'autres
infrastructures. De plus, on accordera un soutien accru à
l'agronomie, à la vulgarisation scientifique, à
la prévention et au traitement des maladies végétales
et à l'élimination des insectes nuisibles, aux consultations
et aux cours de formation pour les paysans. Les grandes régions
céréalières, surtout, recevront un soutien
plus important. Les banques amélioreront leurs services
dans le secteur agricole et l'on approfondira la réforme
des coopératives rurales de crédit. Pour venir à
bout de la pauvreté dans les régions rurales, on
s'efforcera d'apprendre aux habitants à mieux tirer parti
des ressources locales ou de les employer sur des chantiers publics
et de trouver de nouvelles sources de financement pour les fonds
d'assistance. Par ailleurs, les régions sinistrées
et les régions les plus déshéritées
bénéficieront d'une exonération des impôts
agricoles et des taxes sur l'élevage. Il faudra aider les
ménages démunis, les militaires invalides et les
familles de militaires et de martyrs révolutionnaires habitant
dans les zones rurales à surmonter leurs difficultés
matérielles.
III. S'EFFORCER DE POURSUIVRE
LA RESTRUCTURATION ECONOMIQUE ET LA REFORME DU SYSTEME ECONOMIQUE
Minimiser les contradictions structurelles et les obstacles
institutionnels susceptibles d'entraver la croissance économique
est essentiel tant pour le maintien d'une croissance soutenue
que pour l'élévation du rendement économique
et de la compétitivité. Il faudra, en approfondissant
inlassablement la réforme du système économique,
promouvoir vigoureusement la réorganisation de toute l'économie.
Accélérer l'optimisation de la structure économique.
Premièrement, en ayant recours aux technologies de pointe
et aux techniques applicables en Chine, on modernisera les industries
traditionnelles. On aidera les secteurs piliers et les entreprises
clés à réaliser leur refonte technique et
on soutiendra les fabricants de gros équipements ayant
à accomplir des tâches importantes pour l'Etat dans
leurs efforts pour améliorer leurs capacités de
R&D et d'innovation technique. La refonte technique devra
être planifiée et le projet bien choisi en partant
de la qualité, de la variété et du rendement
des produits, afin d'éviter de lancer des travaux faisant
double emploi et d'accroître seulement la capacité
de production. Tout en poursuivant et en intensifiant l'élimination
des équipements de production arriérés dans
le textile, la sidérurgie, la houille, etc., on continuera
à réduire les surplus de production dans la pétrochimie,
les matériaux de construction, la construction mécanique,
la préparation pharmaceutique, l'industrie sucrière,
le tabac, etc. Les matériels de production démodés
ne pourront plus être utilisés, sous quelque prétexte
ou forme que ce soit. En outre, on continuera à restructurer
le secteur énergétique ; les anciennes bases industrielles
seront encouragées à accélérer leur
réorganisation et restructuration, les villes où
sont implantées des industries extractives et les anciennes
mines à développer des industries de substitution.
Deuxièmement, les industries de haute technologie telles
que l'informatique, la biotechnologie et les nouveaux matériaux
accéléreront leur développement. On continuera
à bien organiser la mise en chantier des grands projets
d'industrialisation de hautes technologies tels que l'information
et l'Internet, les nouveaux composants électroniques, les
circuits intégrés, les logiciels, les nouveaux matériaux
et la modernisation de la pharmacologie traditionnelle chinoise.
L'informatisation de l'économie nationale et de la société
sera intensifiée. Troisièmement, le tertiaire, et
surtout ses branches les plus modernes, seront développés
vigoureusement. On donnera un coup de fouet au développement
de la finance, de la comptabilité, des services de conseil
et des services juridiques. Les chaînes de magasins, la
logistique, le système de procuration et le commerce électronique
seront développées graduellement. Enfin, on encouragera
un grand essor du tourisme et du secteur culturel.
Continuer à promouvoir la stratégie de mise en valeur
de l'Ouest et harmoniser le développement des diverses
régions. Les travaux d'infrastructure et de protection
de l'environnement seront accélérés dans
l'Ouest. L'accent sera mis sur les projets clés tels que
le chemin de fer Qinghai-Tibet, l'acheminement de gaz naturel
d'Ouest en Est, le transport d'électricité d'Ouest
en Est. On continuera à reconstituer les forêts sur
certaines terres cultivées, à préserver les
forêts naturelles, à mettre en place des bandes forestières
protectrices au Nord-Ouest, au Nord et au Nord-Est, et à
lutter contre la désertification. Tout en appliquant les
politiques et les mesures de mise en valeur de l'Ouest, on oeuvrera
à la prospérité des anciennes régions
révolutionnaires, des régions peuplées d'ethnies
minoritaires, des régions frontalières et des régions
déshéritées. Les régions de l'Ouest
devront, en évitant les projets faisant double emploi et
les investissements aveugles, mettre l'accent sur l'expansion
des industries-atout et des industries adaptées aux conditions
locales. Il faudra par ailleurs veiller à ce que les usines
et les matériels dépassés ne soient pas déplacés
dans les régions de l'Ouest, ce qui nuirait à l'environnement
local. Les régions du Centre devront, en tirant le meilleur
parti possible de leur situation géographique et de leurs
ressources, s'efforcer de développer de nouveaux pôles
de croissance ; pour accélérer leur développement,
l'Etat leur accordera en outre un traitement de faveur dans la
répartition des projets de construction. Quant aux régions
de l'Est, tout en améliorant le rendement et la compétitivité
de leur économie, elles devront optimiser leur structure
économique et leur industrie exportatrice, et multiplier
les modes de coopération économique et technique
avec les régions du Centre et de l'Ouest.
Approfondir les diverses réformes centrées sur la
réforme des entreprises publiques. Certes, la réforme
des entreprises publiques a déjà porté des
fruits ces dernières années, mais les tâches
qui restent à accomplir ne laissent pas d'être encore
pénibles et demanderont un grand effort. Premièrement,
il faudra intensifier effectivement la mise en place d'un système
d'entreprise moderne. On continuera à promouvoir la transformation
légale des entreprises en sociétés par actions,
et à perfectionner le système de la personne morale,
de manière à amener un changement tangible dans
les mécanismes d'exploitation des entreprises. Cette année,
on accordera la priorité à l'examen des sociétés
cotées en Bourse pour vérifier si elles ont mis
sur pied un système d'entreprise moderne et repérer
les problèmes existants, auxquels on s'efforcera de trouver
une solution. De plus, on intensifiera la réforme interne
des entreprises ; plus précisément, on engagera
des essais de réforme du système de répartition
des revenus dans un nombre limité de grandes entreprises
contrôlées par l'autorité centrale et de sociétés
cotées en bourse à l'étranger, afin de mettre
en place des mécanismes efficaces d'encouragement et de
discipline pour les gestionnaires. La comptabilité des
entreprises s'alignera sur les règles internationales.
La gestion de la qualité, du coût et du marketing
sera améliorée, la modernisation de la gestion et
l'informatisation des entreprises sera accélérée.
Deuxièmement, les entreprises seront regroupées
et réorganisées, certaines d'entre elles se transformant
en grandes sociétés ou groupes d'entreprises compétitifs
sur le plan international. Les PME publiques seront dynamisées
par les moyens les plus divers. Les regroupements et les réorganisations
ne doivent cependant en aucun cas entraîner la fuite de
biens publics ni servir de prétexte aux entreprises pour
se dérober à leurs obligations envers les banques.
Troisièmement, les faillites et les fusions-acquisitions
des entreprises seront accomplies méthodiquement. Il faudra
accorder une importance particulière au reclassement des
employés et des ouvriers en conformité avec les
directives concernées, ce qui contribuera à la stabilité
publique. Afin de faire disparaître les créances
douteuses des banques, les fonds de réserve seront augmentés
dans une mesure appropriée. Ils seront utilisés
surtout pour faciliter les faillites et les fusions-acquisitions
dans les secteurs clés et les régions prioritaires,
et pour permettre les faillites et les fermetures des mines épuisées
et des entreprises militaires dans le rouge. D'autre part, on
continuera à se débarrasser des services d'utilité
publique, qui font partie de l'entreprise depuis longtemps.
La réforme des secteurs monopolistes sera poursuivie. Ainsi
en séparant les pouvoirs administratifs des pouvoirs de
gestion et en opérant des regroupements d'entreprises,
il sera mis fin au monopole sectoriel et l'on introduira les mécanismes
de la concurrence. Les systèmes de gestion des télécoms,
de l'électricité et de l'aviation civile seront
réformés sans tarder, et des plans de réforme
des systèmes de gestion des chemins de fer seront élaborés
au plus vite. Les services compétents, quant à eux,
devront intensifier l'encadrement de ces réformes, de façon
à assurer le fonctionnement normal de la production et
de l'exploitation et la stabilité du personnel.
On maintiendra le système économique fondamental
de la Chine dans lequel se développent concurremment le
secteur public, qui occupe une place dominante, et les autres
formes de propriété. Il faudra étudier activement
les diverses formes efficaces de réalisation de la propriété
publique. Par ailleurs, on continuera à développer
l'économie de propriété mixte et l'économie
collective, encouragera et orientera le développement sain
de l'économie privée.
Les autres réformes s'accompliront aussi conformément
aux exigences d'amélioration du système de l'économie
socialiste de marché. On élaborera le plus tôt
possible un plan d'innovation du système d'investissement
et de financement, que l'on mettra en oeuvre sans tarder. Par
ailleurs, on approfondira la réforme du système
de répartition des revenus, ainsi que celles du secteur
financier, de la fiscalité, du commerce extérieur
et du logement.
IV. S'ADAPTER A LA NOUVELLE
CONJONCTURE AU LENDEMAIN DE L'ADHESION A L'OMC ET ELEVER SUR TOUS
LES PLANS LE NIVEAU DE L'OUVERTURE SUR L'EXTERIEUR
L'adhésion de la Chine à l'OMC signifie que le
processus d'ouverture du pays sur l'extérieur est entré
dans une nouvelle ère. Nous allons participer plus activement,
amplement et profondément à la coopération
et à la concurrence économiques internationales.
Nous devrons en même temps mener à bien dans tous
les domaines le travail prévu pour la première année
après notre entrée dans l'OMC.
Pour pouvoir s'intégrer dans l'OMC, la Chine a beaucoup
travaillé ces dernières années et surtout
pendant les quelques mois qui viennent de s'écouler. Nous
avons pour l'essentiel achevé d'inventorier les dispositions
légales et règlements intéressés et
avons abrogé, révisé ou promulgué
une série de lois et de règlements appropriés.
A partir du 1er janvier 2002, le niveau général
des droits de douane est passé de 15,3% à 12%, mesure
qui ne concerne pas moins de 5 300 catégories de marchandises.
Cette année, nous devrons, sur la base du travail déjà
réalisé et en mettant l'accent sur le renforcement
de la compétitivité internationale, mener à
bien notre travail dans les domaines suivants: premièrement,
il faudra, selon le principe de l'uniformité de la loi,
de la non-discrimination et de la transparence, nous appliquer
à parfaire la législation et les règlements
économiques relatifs aux affaires extérieures afin
qu'ils soient conformes à la fois aux règlements
de l'OMC et aux conditions spécifiques de notre pays, et
assurer l'équité et l'efficacité de l'application
de la loi. Deuxièmement, il nous faudra, en fonction des
engagements que nous avons pris lors de l'adhésion à
l'OMC, élargir selon un calendrier précis les domaines
de l'ouverture sur l'extérieur. Parallèlement, nous
devrons arrêter ou réviser les normes d'accès
au marché sur les plans de la qualité, de l'hygiène,
de la lutte contre les épidémies, de l'environnement
et de la sécurité. Troisièmement, il nous
faudra, à travers des études consciencieuses, bien
connaître et faire pleinement valoir les droits divers dont
notre pays jouit en tant que membre de l'OMC, promouvoir la coopération
économique interrégionale et y participer activement.
Quatrièmement, il faudra lancer une campagne d'information
sur l'OMC et ses règlements en organisant, par étapes
et par groupes, des stages de formation à l'intention des
fonctionnaires d'Etat, dont les cadres dirigeants à partir
de l'échelon du chef de district (chef de service pour
l'appareil administratif) et au-dessus, et du personnel de gestion
des entreprises de grande et moyenne importance, et accélérer
la formation d'experts maîtrisant les règlements
de l'OMC et les règles du commerce international.
Promouvoir le commerce extérieur. Nous continuerons à
appliquer la stratégie de diversification du marché
et tâcherons d'accroître les exportations de l'année
en cours. Nous nous efforcerons de conserver nos marchés
tout en cherchant de nouveaux débouchés. A cet effet,
nous avons à régulariser ou optimaliser la structure
de nos exportations, à en élever la qualité
et la valeur ajoutée, à appliquer les mesures politiques
visant à encourager les exportations, à donner la
priorité aux entreprises clés crédibles et
pourvoyeuses de devises dans le remboursement des taxes, à
réformer et à parfaire le mécanisme de détaxation
en faveur de l'exportation, à appliquer intégralement
les dispositions d'exonération, de compensation et de restitution
des taxes à l'égard des produits exportés
par les fabricants eux-mêmes ou par l'intermédiaire
des entreprises spécialisées dans le commerce extérieur.
Nous devrons en outre étendre l'ouverture de l'assurance-crédit,
augmenter les crédits d'exportation et accorder un soutien
plus efficace aux exportations. Les services des douanes devront
approfondir leur réforme et améliorer l'efficacité
du passage en douane et le niveau de contrôle. Il faudra
faire progresser la réforme et la réorganisation
des entreprises du commerce extérieur afin de stimuler
la diversification des échanges avec l'étranger
et de multiplier les possibilités d'exportation. Il faudra
continuer à mettre en uvre la stratégie dite
"aller au dehors du pays": encourager et aider les entreprises
de propriétés diverses capables de le faire à
investir, à s'implanter ou à exécuter à
titre forfaitaire des travaux à l'étranger, et en
particulier dans les pays voisins, et ce afin de promouvoir les
exportations de technologies, d'équipements, de matières
premières et de services nationaux. Nous devrons mener
à bien les importations de technologies avancées,
d'équipements clés et de matières premières
dont manque le pays et diversifier progressivement nos fournisseurs
de matériels d'importance stratégique.
Continuer à mettre en valeur les capitaux étrangers
et optimiser la structure de l'investissement étranger.
Pour ce faire, nous devrons déployer de grands efforts
pour introduire chez nous des technologies de pointe et des méthodes
de gestion moderne, et faire appel à des spécialistes
de haut vol. On incitera les entreprises étrangères
à investir dans la modernisation de l'agriculture, le secteur
de hautes technologies, la construction d'infrastructures, l'exploitation
de l'Ouest de la Chine, ainsi que dans la rénovation et
la réorganisation des entreprises publiques. On encouragera
les entreprises étrangères, en particulier les multinationales,
à établir sur le territoire chinois des usines et
des centres de R&D, sans oublier leurs quartiers généraux
régionaux. Afin de stimuler le développement du
secteur tertiaire, on n'hésitera pas à recourir
aux services de grandes entreprises ou d'agences d'intermédiaires
étrangères de toute confiance spécialisées
dans le commerce, le tourisme, la comptabilité et la vérification
des comptes. Il faudra créer des conditions plus favorables
pour attirer l'investissement des petites et moyennes entreprises
étrangères. Par ailleurs, nous devrons continuer
à améliorer l'environnement de l'investissement,
à perfectionner la légalité, à régler
les affaires en vertu de la loi, à améliorer la
qualité du service et à élever l'efficacité
du travail. Nous aurons également à standardiser
les procédures d'absorption des capitaux étrangers,
à appliquer graduellement le traitement national et à
bien préparer notre candidature pour l'Exposition universelle
de Shanghai en 2010.
V. CONTINUER A ASSAINIR ET
A REGLEMENTER DE FAÇON VIGOUREUSE L'ECONOMIE DE MARCHE
Assainir et réglementer vigoureusement l'économie
de marché constitue une nécessité impérieuse
pour accroître la demande intérieure et développer
une économie équilibrée. C'est aussi un choix
inévitable pour pouvoir nous intégrer dans l'OMC
et nous ouvrir plus largement sur le monde; il s'agit aussi d'une
mesure capitale pour le perfectionnement de l'économie
de marché socialiste. La réussite de la modernisation
chinoise dépend de cette remise en ordre. Nous avons donc
intérêt à mener ce travail en profondeur et
à long terme, en nous basant sur les résultats obtenus
au cours de l'année écoulée, en nous armant
d'une plus ferme résolution et en prenant des mesures plus
vigoureuses.
Lutter sur tous les fronts en mettant l'accent sur l'essentiel.
Il nous faudra, en nous attaquant aux problèmes aigus du
moment, nous appliquer à mettre de l'ordre dans les domaines
suivants: premièrement, il faudra combattre plus énergiquement
les agissements criminels de toutes sortes en matière de
fabrication et d'écoulement de contrefaçons et de
produits de mauvaise qualité, et en particulier sévir
résolument contre les mauvais produits alimentaires, les
faux médicaments et appareils médicaux et les autres
produits qui portent gravement atteinte à la vie ou à
la santé de la population. Deuxièmement, il faudra
continuer à mettre en ordre et réglementer le marché
du bâtiment ainsi que celui de la propriété
immobilière et celui des produits culturels et renforcer
l'ordre financier et fiscal. Pour ce faire, nous aurons à
lutter inlassablement contre les activités criminelles
telles que la fraude fiscale, l'acquisition illicite de devises
étrangères, la vente pyramidale et la contrebande,
à combattre sévèrement les actes illicites
comme la présentation de fausses factures, le truquage
d'états financiers et le maquillage de comptes, à
rectifier et réglementer les activités des cabinets
d'experts-comptables et des autres organismes intermédiaires
de services et à déployer de grands efforts pour
assainir le secteur du tourisme. Troisièmement, il faudra
renforcer l'ordre financier. Concrètement, cela signifie
que nous aurons à sévir rigoureusement contre les
agissements illégaux commis par les banques, les bourses,
les sociétés d'assurances et d'autres institutions
financières, à interdire résolument les institutions
et activités financières illégales, à
combattre rigoureusement l'escroquerie financière, la collecte
de fonds illicite, la manipulation du marché des valeurs,
les transactions secrètes, ainsi que la soustraction malveillante
et frauduleuse de dettes. Quatrièmement, il faudra mettre
fin aux "cloisonnements régionaux" et au monopole
sectoriel. Il s'agira de redresser et de sanctionner en vertu
de la loi les fonctionnaires qui abusent de leurs prérogatives
pour dresser arbitrairement des barrières et faire obstacle
à la circulation des marchandises et à la concurrence
loyale, de continuer à remanier le marché du pétrole
raffiné et les marchés publics de toute sorte et
de poursuivre la lutte contre les abus en matière de fixation
de prix et de perception de droits. Cinquièmement, il faudra,
pour prévenir les accidents graves, renforcer la surveillance
de la sécurité routière, perfectionner le
système de responsabilité pour la sécurité
et en finir avec les commandements et opérations contrevenant
aux règlements de tout genre. Il faudra en outre renforcer
le contrôle de la production, de l'exploitation, du transport,
du stockage et de l'utilisation des produits chimiques dangereux
ou des produits inflammables et explosifs. Les usines et les mines
qui produisent de la mauvaise qualité, polluent l'environnement,
détruisent des ressources naturelles et fonctionnent au
mépris des règles les plus élémentaires
de sécurité seront fermées en vertu de la
loi. En remettant de l'ordre dans l'économie de marché,
nous nous appliquerons à régler les plus grosses
affaires criminelles et à punir avec sévérité
les coupables et éléments dépravés.
Remédier tant à la cause qu'aux symptômes
du mal en privilégiant les solutions radicales. Il faudra
examiner soigneusement et au cas par cas les demandes des différents
agents économiques, de manière à ne laisser
accéder au marché que ceux qui présentent
les conditions requises. Les organismes gouvernementaux aux différents
échelons devront, conformément aux dispositions
pertinentes, couper leurs liens avec les entreprises et les agences
d'intermédiaires et continuer à prendre des mesures
énergiques en vue d'appliquer les stipulations relatives
à la "comptabilité séparée des
recettes et des dépenses" dans les confiscations et
dans la perception de frais administratifs et d'amendes. Il faudra
pratiquer en même temps le budget général
et le budget sectoriel dans le but de garantir les dépenses
nécessaires à l'exercice des fonctions administratives
et judiciaires de l'Etat en vertu de la loi. Il faudra renforcer
la légalité en perfectionnant les règlements
sur la coordination entre les sanctions administratives et les
poursuites pénales, en prévenant et rectifiant la
pratique consistant à ne pas intenter de poursuites judiciaires
ou à remplacer les peines légales par une simple
amende, et en alourdissant les peines contre les agissements criminels.
Il faudra remédier à la mauvaise application de
la loi due au nombre excessif d'organismes chargés de la
faire respecter, mettre en oeuvre rigoureusement le système
de responsabilité et de poursuite contre tout manquement
au devoir et, pour que la loi soit bien appliquée, veiller
à améliorer la formation des personnels préposés
à son exécution. Il faudra développer effectivement
le crédit social et faire prévaloir progressivement
dans toute la société de bonnes murs en mettant
à l'honneur la loyauté et l'intégrité.
Il faudra accélérer l'établissement d'un
dossier de crédit des entreprises, des agences d'intermédiaires
et des individus, et faire en sorte que ceux qui ont un dossier
douteux aient à le regretter, qu'ils voient leur réputation
ruinée et qu'ils soient punis en vertu de la loi. Il faudra
adopter sur une grande échelle des moyens de surveillance
modernes et utiliser à plein les ressources de l'informatique
et connecter entre eux tous les secteurs, de manière à
instaurer un véritable partage de l'information. Il faudra
accélérer la réforme du système de
circulation des marchandises, promouvoir les modes de circulation
modernes et empêcher ainsi l'entrée des produits
contrefaits et de pacotille sur le marché. Il faudra en
outre faire jouer pleinement leur rôle aux associations
professionnelles et aux agences d'intermédiaires, réformer
et parfaire leurs mécanismes d'autodiscipline et accorder
l'attention nécessaire au rôle de surveillance de
la population et des médias.
VI. METTRE EN OEUVRE LA STRATEGIE
DE RENOUVEAU DE LA NATION GRACE AUX SCIENCES ET A L'EDUCATION,
ET CELLE DE DEVELOPPEMENT DURABLE, ET RENFORCER L'EDIFICATION
DE LA CIVILISATION SPIRITUELLE
Promouvoir le progrès et l'innovation scientifiques et
techniques. Il faudra accélérer la mise en place
d'un système national d'innovation et renforcer la recherche
fondamentale et l'étude des hautes et nouvelles technologies
d'importance stratégique en vue d'accroître notre
capacité d'innovation autonome. Pour assurer la montée
en gamme des branches industrielles et devenir plus compétitif
sur le marché, on devra consacrer de plus grands efforts
aux recherches en matière de technologies clés et
d'intérêt général, et activer la conversion
des découvertes scientifiques en applications industrielles.
A cet effet, le mécanisme d'investissement à risque
et celui de stimulation des innovations devront être établis
ou améliorés. Il faudra poursuivre en profondeur
la réforme du système d'administration des institutions
scientifiques en encourageant les laboratoires et les instituts
travaillant sur des projets d'utilité publique à
accélérer leur propre réforme. On s'efforcera
de briser tous les cloisonnements et de rationaliser la répartition
des moyens dont dispose le pays dans le domaine de la recherche,
de manière à mettre en place un système de
gestion visant à conjuguer les efforts des secteurs concernés,
des instances locales, des universités et des entreprises.
On attachera une plus grande importance aux centres de développement
technologique des moyennes et grandes entreprises. On devra donner
une impulsion aux sciences sociales, dont la philosophie, et veiller
tout particulièrement à étudier les grands
projets qui touchent à l'intérêt général,
visent loin et revêtent une importance stratégique.
En fin, il faudra mieux assurer la protection et la gestion de
la propriété intellectuelle et moraliser les activités
académiques.
Continuer à développer en priorité l'enseignement.
On s'attachera à améliorer la qualité globale
des élèves et on intensifiera le travail d'éducation
politique et idéologique parmi eux afin de promouvoir leur
développement harmonieux sur le plan moral, intellectuel,
physique et esthétique. Il faudra renforcer l'enseignement
de base, consolider et développer les résultats
enregistrés dans nos efforts pour généraliser
la scolarité obligatoire de neuf ans et faire disparaître
l'analphabétisme parmi les jeunes et les moins jeunes des
régions rurales, et veiller notamment à généraliser
de façon accélérée l'enseignement
obligatoire dans les régions déshéritées
et celles peuplées d'ethnies minoritaires. On devra également
promouvoir la réforme du système de gestion en matière
d'enseignement obligatoire, et ce au niveau des districts en particulier,
et assurer une rémunération ponctuelle et exacte
des enseignants. Il faudra développer activement l'enseignement
secondaire du deuxième cycle. On s'attachera à promouvoir
l'enseignement supérieur et l'on réajustera l'agencement
des disciplines en fonction des nouvelles évolutions. On
fera de plus grands efforts en vue de développer l'enseignement
professionnel dans les écoles secondaires et supérieures.
On réformera les programmes d'études et on renouvellera
le contenu des manuels afin d'améliorer la qualité
de l'enseignement. On continuera à faire progresser la
réforme du système de gestion des universités
et à promouvoir un mode de gestion de leurs services d'intendance
qui soit économiquement rentable. On veillera à
améliorer la formation générale du corps
enseignant sur les plans tant politique que professionnel. On
cherchera à informatiser l'éducation et à
développer l'enseignement moderne à distance. Les
autorités gouvernementales devront accorder plus de fonds
à l'éducation. On encouragera les différents
milieux de la société à créer des
écoles tout en réglementant la création et
le fonctionnement des établissements scolaires privés
ou à capitaux chinois et étrangers.
Mettre en oeuvre sérieusement la politique de formation
de talents. Il faudra suivre fermement la politique recommandant
des cadres à la fois révolutionnaires, jeunes, cultivés
et spécialisés, de même que maintenir le principe
combinant l'intégrité morale et l'aptitude professionnelle,
et ce pour accélérer la formation et la sélection
des compétences qui répondent aux exigences de la
réforme et de l'ouverture sur l'extérieur ainsi
qu'à celles de la modernisation du pays. On a besoin surtout
des talents spécialisés dans le secteur de la high-tech
et des spécialistes qui maîtrisent parfaitement la
finance internationale, la comptabilité, le commerce, le
droit ou le management moderne. Il faudra approfondir la réforme
du système des cadres et du personnel et parfaire les mécanismes
de sélection, d'embauche, d'appréciation par examen,
d'encouragement et de supervision. On devra savoir découvrir
et employer sans hésitation de jeunes talents qui excellent
dans les domaines scientifique et technique. On fera jouer pleinement
leur rôle aux ingénieurs, aux techniciens et aux
ouvriers qualifiés. On matérialisera la politique
de rémunération tenant compte du niveau technique,
de la capacité de gestion et des autres éléments
en récompensant réellement les scientifiques et
les administrateurs supérieurs qui se distinguent par leur
rôle remarquable dans le travail professionnel. On prendra
de nouvelles mesures pour attirer et engager des experts étrangers
de haut niveau et inciter les étudiants chinois à
l'étranger à rentrer au pays pour y créer
leur propre entreprise.
Suivre la voie d'un développement durable. Il faudra poursuivre
le planning familial, l'une des politiques fondamentales de l'Etat,
faire appliquer la Loi sur la démographie et le planning
familial. On accordera une attention particulière à
la limitation des naissances surtout dans les régions rurales
et dans la population flottante pour maintenir un taux faible
de natalité et protéger la santé de la mère
et de l'enfant. On exécutera consciencieusement le Programme
de développement des femmes et des enfants, et on défendra
plus fermement les droits et intérêts légitimes
des femmes et des mineurs. On se souciera davantage du troisième
âge et on accordera une aide et un soutien plus efficaces
aux handicapés. On devra, en vertu de la loi, protéger
et exploiter judicieusement les terres, les gisements miniers,
l'eau douce, les mers, les forêts, les prairies et les ressources
climatiques, faire respecter scrupuleusement la réglementation
concernant la gestion des terres arables et des bois, et veiller
à économiser l'eau et les sources d'énergie.
On s'efforcer d'élever le taux d'exploitation polyvalente
des ressources et parfaire le système de l'utilisation
payante. On s'attachera à protéger l'environnement
et à lutter contre la pollution en accordant toujours plus
de fonds à ce secteur. On accélérera l'exécution
des projets d'aménagement clés et on prendra des
mesures plus efficaces pour contrôler et réduire
les rejets et les émissions des matières polluantes,
de manière à améliorer la qualité
de l'environnement sur les principaux cours d'eau ainsi que dans
les régions riveraines, les agglomérations urbaines
et les zones maritimes. On encouragera une production non polluante
et propre et on développera les industries de protection
de l'environnement. On s'attachera à créer des zones
écologiques modèles. Il faudra aussi déployer
de plus grands efforts pour le reboisement et la plantation de
pelouses. On protégera mieux les zones humides. On mettra
en place un système de protection de l'environnement et
de prévention contre les calamités naturelles. On
développera le secteur sanitaire en accordant une attention
toute particulière à la santé publique et
au travail médical dans les régions rurales où
l'on devra investir des fonds plus importants et essayer diverses
formes d'assurance maladie et améliorer autant que possible
les conditions médicales des dispensaires. Et on veillera
à prévenir et à combattre les maladies graves,
telles que maladies contagieuses, les maladies professionnelles
et les maladies endémiques, qui nuisent sérieusement
à la santé de la population. On encouragera les
habitants à se livrer à des activités sportives
pour fortifier leur constitution physique et on incitera les sportifs
à améliorer leurs performances. On mènera
à bien tous les préparatifs nécessaires à
l'organisation des Jeux olympiques de l'an 2008 à Beijing
de façon à ce que ce grand événement
contribue à l'ouverture et à la réforme de
même qu'à la modernisation de la capitale.
Promouvoir les valeurs morales. On poursuivra les efforts en vue
d'éduquer les cadres et la population dans l'esprit du
marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong,
de la théorie de Deng Xiaoping et du concept important
dit de la "triple représentativité". On
continuera à tout faire pour que le pays soit gouverné
en vertu de la loi et à la lumière des principes
moraux. A cet effet, on devra concrétiser le "Programme
d'application des principes régissant l'éducation
morale des citoyens" et mettre à l'honneur dans toute
la société les principales valeurs éthiques:
patriotisme et respect de la loi, politesse et honnêteté,
solidarité et amabilité, diligence et confiance
en soi, professionnalisme et dévouement. On veillera tout
particulièrement à l'éducation patriotique
et à développer l'esprit de renouveau de la nation
chinoise. Il faudra lancer une campagne de vulgarisation des connaissances
scientifiques, combattre l'obscurantisme et la superstition, promouvoir
l'esprit scientifique et préconiser des modes vie à
la fois sains et civilisés. On poursuivra dans la population
les activités destinées à développer
les valeurs morales socialistes. On continuera à développer
de façon accélérée les sciences sociales,
les lettres, les arts, la presse, l'édition, la radiodiffusion,
le cinéma, la télévision et les autres secteurs
culturels; on continuera toujours à servir le peuple et
le socialisme et à donner une bonne orientation à
l'opinion publique et on fera voir le jour à de plus nombreuses
oeuvres remarquables reflétant les réalités
de notre époque et traduisant la volonté du peuple.
On intensifiera la réforme dans les domaines de la presse,
de l'édition, de la radiodiffusion, du cinéma et
de la télévision. On attachera une grande importance
au rôle de l'Internet et à sa gestion. On s'efforcera
de renforcer la construction de bibliothèques, de musées,
de maisons de la culture, de maisons des sciences, de services
d'archives et d'autres installations culturelles ou sportives
publiques, et on consacrera de plus grands efforts à la
préservation et à la protection du patrimoine culturel.
On perfectionnera la politique en matière d'industrie culturelle
en encourageant les différents milieux de la société
à contribuer au développement de l'uvre culturelle.
On poursuivra en profondeur et de manière durable la lutte
contre la pornographie et les autres publications illégales,
et on sévira contre les éditions piratées
et la contrebande de disques compacts. On multipliera enfin les
échanges culturels avec les autres pays du monde.
VII. POURSUIVRE LA RECONVERSION DES ATTRIBUTIONS
DU GOUVERNEMENT ET AMELIORER SON STYLE DE TRAVAIL
C'est la tâche que nous avons à accomplir à
l'heure actuelle, alors que nous sommes confrontés à
la nouvelle conjoncture créée par la réforme
et l'ouverture et que nous oeuvrons pour que le gouvernement se
conforme en tous points au principe d'intégrité,
de diligence, de sérieux et d'efficacité. Ainsi,
pour que l'esprit de la 6e session plénière du XVe
Comité central soit matérialisé intégralement,
nous mettrons l'accent sur les trois aspects suivants de notre
activité :
Activer la reconversion des attributions du gouvernement. La restructuration
de l'appareil gouvernemental et la reconversion de ses attributions
ont déjà enregistré des progrès considérables,
mais il y a encore beaucoup de problèmes à résoudre.
Il est grand temps de se libérer réellement des
entraves héritées de l'économie planifiée
et de se concentrer sur la régulation de l'économie,
la surveillance du marché, l'administration des affaires
sociales et le service de la société. Ainsi, en
continuant à opérer une division rationnelle du
travail selon les fonctions des différents services, on
empêchera que ceux-ci se renvoient la balle sur certaines
affaires et que des fonctionnaires éludent leurs responsabilités.
La mise en oeuvre de la stratégie d'administration légale
de l'Etat nous impose une sévère discipline en même
temps qu'elle nous fait un devoir de conduire les affaires publiques
en vertu de la loi. Dans ce contexte, on aura à revoir
à la baisse le système de soumission de projets
pour examen et approbation administratifs. Pour les projets qui
doivent quand même leur être soumis, la procédure
d'examen devra être réglementée, simple et
transparente, avec une définition précise des responsabilités.
Les dispositions prises à cette fin par le Conseil des
Affaires d'Etat devront donc être suivies avec sérieux
dans toutes les régions et par tous les départements
administratifs. En outre, pour que l'appareil gouvernemental puisse
faire preuve de plus d'efficacité, notamment en matière
de contrôle et de supervision, il faudra activer l'informatisation
des différents départements et généraliser
le recours aux services électroniques.
Améliorer sensiblement le style de travail du gouvernement.
Poursuivre en profondeur la lutte anticorruption. Conduire les
affaires publiques avec intégrité dans le seul souci
de servir le peuple, tel est l'impératif découlant
des objectifs fondamentaux du Parti et du gouvernement chinois,
et c'est aussi le principe essentiel que chaque fonctionnaire
doit respecter. L'intégrité et le respect de la
loi constituent donc une règle de conduite élémentaire
pour les autorités gouvernementales de tous les échelons,
de même que pour tous les fonctionnaires. Les auteurs d'infractions
à la discipline et à la loi, par abus de pouvoir,
malversations et corruption seront poursuivis et punis avec rigueur.
Nous aurons à traiter plus efficacement les causes de ces
phénomènes, c'est-à-dire à prévenir
et attaquer la corruption à la source. Par ailleurs, le
Comité central ayant décidé que l'année
en cours serait celle de l'amélioration du style de travail,
cette directive devra être suivie avec sérieux. Dans
ce contexte, le goût des apparences et l'esprit bureaucratique
-- ces maux qui peuvent dévoyer une nation et causer de
graves préjudices au peuple --, devront être combattus
avec plus de fermeté. A cette fin, nous devrons tous réduire
considérablement le nombre des réunions et les montagnes
de paperasse, aller sur le terrain pour nous frotter aux réalités,
et aller aux échelons de base pour savoir réellement
ce qui s'y passe. Nous devrons prêter une oreille attentive
aux revendications populaires, nous soucier des difficultés
des habitants et résoudre sans retard les problèmes
qui ont suscité de fortes réactions ou même
un vif mécontentement parmi la population. Nous devrons
également combattre la folie des grandeurs ainsi que toute
tentative de dissimulation que ce soit vis-à-vis des échelons
supérieurs ou des échelons inférieurs, et
nous opposer à l'utilisation abusive des ressources de
la population ainsi qu'au recours à des procédés
autoritaires et coercitifs, autant de comportements indésirables
qui devront céder la place à une attitude honnête,
à du travail solide, à un constant souci d'efficacité.
Combattre résolument le goût du luxe et le gaspillage.
A l'heure actuelle, de graves phénomènes de dilapidation
et de gaspillage se manifestent dans tous les secteurs, que ce
soit dans la production ou la construction, dans la distribution
ou la consommation. Dans certains endroits -- sous prétexte
d'urbanisme --, la folie des grandeurs fait des ravages et se
traduit par un goût immodéré du luxe et de
sophistication dans la réalisation d'édifices destinés
à soigner l'image de la localité ou à exalter
les "réalisations" de ses dirigeants. Ailleurs,
alors que les échéances de paiement des salaires
ne peuvent même pas être respectées, on a lancé
d'une façon aberrante -- en violation flagrante des règlements
--, des projets de construction d'immeubles publics de luxe. Ou
alors, on organise, sous toutes sortes de prétextes, des
journées de célébration et d'autres festivités
qui sont autant d'occasions de faire étalage d'un faste
insolent; dans la même veine, les banquets fastueux et divertissements
haut de gamme, y compris les voyages touristiques à l'étranger,
le tout aux frais du contribuable. C'est un gouffre qui engloutit
des quantités colossales de fonds et de biens matériels.
Il faut absolument rompre en visière avec cette tendance
malsaine! Premièrement on remettra à l'honneur --
tambour battant --, les principes de labeur et de créativité,
de diligence et d'économie tant dans l'effort national
de développement économique que dans toute autre
activité. Il faut en finir avec les extravagances de toutes
sortes, dont les auteurs ne tiennent compte ni des possibilités
actuelles ni des répercussions qu'elles peuvent avoir.
Deuxièmement, on s'efforcera de réduire les dépenses.
Dans la production, la construction, la distribution commerciale
et les autres secteurs, on cherchera à réduire les
coûts de revient et les autres frais. Chaque administration,
chaque entreprise, chaque institution devra calculer ses dépenses
au plus près et s'interdire résolument toute dépense
inutile. Cette année, toutes les régions, tous les
services et toutes les unités de travail devront préciser
les objectifs qu'ils se sont fixés pour mettre fin au gaspillage
et réduire les dépenses, ainsi que les mesures qu'ils
ont prévues à cette fin. Troisièmement, on
imposera le respect de la discipline financière. On unifiera
le paiement des caisses publiques par le seul truchement du Trésor,
les budgets des finances à tous les échelons devront
être conçus plus rigoureusement, on renforcera la
supervision des comptes ainsi que la gestion des comptes spéciaux
des administrations publiques, et l'on veillera également
à intensifier le contrôle des revenus extrabudgétaires.
Enfin, les caisses noires, de même que toute dépense
inconsidérée de fonds publics, feront l'objet de
sanctions sévères en tant que violations flagrantes
des règlements existants.
Les autorités gouvernementales à tous les échelons
sont tenues de se soumettre d'elles-mêmes au contrôle
de l'assemblée populaire de l'échelon correspondant
ainsi que de son comité permanent; elles prendront aussi
l'initiative de resserrer leurs liens avec la Conférence
consultative politique et elles prêteront une oreille attentive
aux opinions formulées par les partis et groupements démocratiques,
la Fédération nationale d'Industrie et de Commerce,
les personnalités sans-parti et les organisations populaires.
Il faudra aussi améliorer davantage le système de
prise de décision démocratique sur la base de consultations;
on encouragera les citoyens à exercer un contrôle
sur les administrations gouvernementales et leur personnel, et
l'on élargira les canaux d'information sur la situation
au sein de la société et les aspirations de la population.
De cette façon, l'activité du gouvernement pourra
réellement refléter les désirs et les intérêts
de la nation.
Camarades députés,
Dans la situation qui est la nôtre aujourd'hui, garantir
la sécurité de l'Etat et assurer la stabilité
de la société civile revêtent une importance
toute particulière. Nous veillerons à prévenir
les activités de sabotage des ennemis intérieurs
et extérieurs et livrerons à ces derniers une guerre
sans merci tout en respectant la loi. Nous sévirons aussi
durement contre les activités criminelles des terroristes,
des extrémistes religieux et des séparatistes. Nous
poursuivrons la lutte contre le falungong et d'autres sectes sataniques.
Nous devrons également poursuivre en profondeur, et dans
le respect de la loi, la campagne dite "frapper fort"
contre la criminalité de droit commun et les associations
de malfaiteurs, sans oublier de nettoyer les lieux et locaux où
l'ordre public est sérieusement malmené, de manière
à ce que la sécurité s'améliore sensiblement.
Il faudra allier répression et prévention en mettant
l'accent sur cette dernière, appliquer scrupuleusement
toutes les mesures visant à améliorer la sécurité
publique et mettre activement sur pied un dispositif de prévention
et un mécanisme d'allocation permanente de fonds en faveur
des services judiciaires et de sécurité publique.
Dans les villes, on consacrera de plus grands efforts au développement
et à la gestion des quartiers résidentiels et, à
la campagne, on veillera à l'édification du pouvoir
politique des unités de base. On s'efforcera de traiter
correctement les contradictions nées au sein du peuple
du fait de la nouvelle conjoncture et de résoudre dès
leur apparition et en remontant à leur source les problèmes
capables d'ébranler la paix civile.
Renforcer l'union nationale et préserver l'unité
de la patrie sont dans l'intérêt fondamental de notre
peuple pluriethnique. Dans cet ordre d'idées, nous nous
attacherons à maintenir et améliorer le système
d'autonomie régionale des communautés ethniques
minoritaires, à appliquer sans réserve la politique
les concernant et à consolider et développer les
rapports inter-ethniques socialistes d'égalité,
de solidarité et d'entraide. Nous aiderons les régions
peuplées d'ethnies minoritaires à accélérer
leur développement. Nous poursuivrons l'opération
visant à "développer les régions limitrophes
et enrichir leurs populations" et nous consacrerons de grands
efforts à la formation de cadres et de compétences
parmi les ethnies minoritaires. Nous appliquerons la politique
de liberté de croyance religieuse du Parti, renforcerons
l'administration légale des affaires religieuses et aiderons
les croyants à s'ajuster aux exigences de la société
socialiste. Tout en laissant aux différentes religions
du pays le droit de gérer de façon autonome leurs
affaires, nous veillerons à ce qu'elles restent ancrées
dans les valeurs du patriotisme. Nous appliquerons notre politique
de toujours concernant les Chinois d'outre-mer et ferons notre
travail avec diligence dans ce domaine.
Le renforcement de la défense nationale et des forces armées
constitue une garantie importante pour la sécurité
et la modernisation socialiste de la Chine. Selon l'exigence globale
de qualification politique, de compétence professionnelle,
d'excellence dans le travail, de discipline et d'assurance du
soutien logistique et en nous fondant sur la stratégie
de défense active élaborée pour la nouvelle
période historique, nous veillerons à doter nos
forces armées des nouveaux acquis de la science militaire,
à les administrer strictement et avec économie en
mettant l'accent sur la qualité, de manière à
accentuer leur caractère révolutionnaire, leur modernisation
et leur conformité aux normes internationales, et à
accroître leur aptitude au combat dans les conditions d'une
guerre de nature défensive et faisant appel à de
hautes technologies ainsi que leur capacité à faire
face aux crises. A cette fin, nous aurons à accélérer
le réajustement, la réforme et le développement
de l'industrie militaire, à élever le niveau de
la recherche scientifique et à améliorer nos capacités
d'innovation et notre armement. Nous devons également approfondir
la réforme du système de logistique afin d'améliorer
la rentabilité de l'économie militaire, ainsi que
sa capacité de soutien global. Parallèlement au
renforcement de la gendarmerie, nous perfectionnerons le système
de mobilisation et améliorerons l'organisation de la milice
populaire et du corps des réservistes. Et dans le souci
de préserver et consolider l'union entre l'armée
et le gouvernement d'une part et l'armée et la population
de l'autre, nous poursuivrons la campagne de sensibilisation sur
des thèmes liés à la défense nationale,
ainsi que sur la belle tradition de soutien à l'armée
et d'aide aux familles des militaires et, au sein de celle-ci,
de soutien au gouvernement et d'attachement au peuple.
Nous devrons appliquer intégralement le principe "un
Etat, deux systèmes" et la Loi fondamentale de Hongkong
et celle de Macao. Préserver leur prospérité
et leur stabilité à long terme sera notre objectif
inébranlable. Le gouvernement central continuera à
soutenir les exécutifs des zones administratives spéciales
de Hongkong et de Macao ainsi que leurs chefs dans leurs efforts
en vue de gouverner en vertu de la loi et il renforcera les échanges
et la coopération entre les régions de l'intérieur
d'une part et Hongkong et Macao de l'autre dans les domaines économique,
commercial, scientifique, culturel et de l'éducation. Nous
sommes pleinement confiants en l'avenir de Hongkong et de Macao.
Au cours de la nouvelle année, conformément au principe
fondamental de "réunification pacifique, un Etat et
deux systèmes", ainsi qu'à la "Proposition
en huit points" du président Jiang Zemin sur la question
de Taiwan, nous nous efforcerons de faire progresser les relations
entre les deux rives du détroit dans le sens d'une réunification
pacifique. Nous réaffirmons qu'il n'existe qu'une seule
Chine et que la partie continentale et Taiwan font toutes deux
partie de la Chine, dont la souveraineté d'Etat et l'intégrité
territoriale ne se partagent pas. Le principe d'"une seule
Chine" constitue la base et la condition préalable
de tout développement des relations entre les deux rives
du détroit et de la promotion de la réunification
pacifique de la patrie. Notre position de toujours, c'est que
la reprise du dialogue et des négociations ne sera faisable
que sur la base du principe d'"une seule Chine", et
nous continuerons à oeuvrer au développement de
ces relations, au renforcement des échanges économiques
et culturels ainsi qu'au prompt établissement de communications
maritimes, aériennes, postales et commerciales directes
entre les deux rives du détroit. Nous continuerons à
renforcer, comme par le passé, les échanges et le
dialogue avec les partis et personnalités de tous les milieux
de Taiwan qui sont favorables au principe d'"une seule Chine"
et au développement des relations entre les deux rives.
Nous soutiendrons également les actions légitimes
des Chinois d'outre-mer et des personnes d'origine chinoise dans
leur lutte contre toute tentative d'"indépendance
de Taiwan" et pour la réunification de la patrie.
Nous sommes convaincus que la cause de la réunification
de la mère patrie sera couronnée de succès
dans un avenir qui n'est plus très éloigné.
VIII. MENER A BIEN LA DIPLOMATIE
En 2001, la situation internationale a connu des hauts et des
bas. Toutefois, la paix et le développement demeurent les
préoccupations dominantes de l'époque et l'évolution
conduisant à la multipolarisation mondiale reste inchangée.
La conjoncture internationale comportera, comme par le passé,
plus d'opportunités que de défis. Alors que la paix,
la détente et la stabilité prédomineront
dans l'ensemble, des guerres, tensions et agitations se produiront
à l'échelle locale : telle sera pour un temps assez
long la configuration générale de la situation internationale.
Face à cette conjoncture internationale en pleine mutation,
la Chine a obtenu de nouveaux succès diplomatiques qui
ont rehaussé sa position et son prestige sur la scène
internationale. Elle a renforcé ses relations d'amitié
avec de nombreux pays en voie de développement. Nos relations
de bon voisinage et de coopération avec nos voisins se
sont développées dans tous les domaines. L'année
passée, nous avons proclamé avec la Russie et quatre
pays d'Asie centrale la création de l'"Organisation
de Coopération de Shanghai". A la Ve réunion
des dirigeants Chine-ASEAN, la création graduelle dans
les dix années à venir d'une zone de libre-échange
Chine-ASEAN a fait l'unanimité. Nos relations avec la République
populaire démocratique de Corée, la République
de Corée ainsi que les pays de l'Asie du Sud se sont développées
régulièrement. Notre coopération amicale
avec les pays d'Afrique et d'Amérique latine a porté
de nouveaux fruits. Nos relations d'amitié avec les pays
arabes et islamiques ont continué à se développer.
Nos relations avec les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne
et le Japon se sont développées et améliorées.
Tout en prenant une part active et réaliste aux activités
diplomatiques multilatérales, notamment dans les domaines
politique, économique, culturel, social et du désarmement,
nous avons su préserver la souveraineté, l'indépendance
et l'intégrité territoriale de notre pays, ainsi
que sa sécurité et sa dignité nationale.
La Chine a uni ses efforts à ceux de la communauté
internationale pour condamner et combattre le terrorisme et joué
un rôle constructif dans la lutte antiterroriste internationale.
Au cours de la nouvelle année, nous resterons fidèles
à notre politique extérieure indépendante
et pacifique. Sur la base des cinq principes de la coexistence
pacifique, nous intensifierons notre union et notre coopération
avec les pays en voie de développement, consoliderons et
développerons nos relations de bon voisinage et de coopération
avec les pays qui nous entourent et continuerons à améliorer
et développer nos relations avec les pays développés.
Nous prendrons une part active aux affaires des Nations Unies
ainsi qu'aux affaires internationales. De concert avec les peuples
des autres pays, nous nous consacrerons aux oeuvres de paix, de
développement et de progrès, et lutterons contre
l'hégémonisme et la politique du plus fort ainsi
que contre le terrorisme sous toutes ses formes, de manière
à promouvoir la mise en place d'un nouvel ordre politique
et économique international, qui soit juste et rationnel,
et à apporter une contribution substantielle à la
sauvegarde de la paix et à la promotion de la prospérité
commune dans le monde.
Camarades députés,
Cette année, les tâches du gouvernement seront lourdes
et nous assumerons une grande et noble responsabilité.
Unis autour du Comité central du Parti ayant comme noyau
dirigeant le camarade Jiang Zemin et portant haut levé
le drapeau de la théorie de Deng Xiaoping, inspirons-nous
des principes de la "triple représentativité",
avançons avec l'époque, ayons l'esprit d'entreprise,
soyons pleins de confiance, allons au devant des difficultés
et travaillons dur, pour remporter de nouveaux succès dans
notre oeuvre de réforme, d'ouverture et de modernisation
!