RAPPORT D'ACTIVITE DU GOUVERNEMENT


Présenté le 5 mars 2002 à la cinquième session de la
IXe Assemblée populaire nationale

Zhu Rongji
Premier ministre du Conseil des Affaires d'Etat




I. ACCROITRE ET STIMULER LA DEMANDE INTERIEURE POUR PROMOUVOIR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
II. IL FAUT ACCELERER LE DEVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE ET DE L'ECONOMIE RURALE ET AUGMENTER PAR TOUS LES MOYENS LE REVENU DES PAYSANS
III. S'EFFORCER DE POURSUIVRE LA RESTRUCTURATION ECONOMIQUE ET LA REFORME DU SYSTEME ECONOMIQUE
IV. S'ADAPTER A LA NOUVELLE CONJONCTURE AU LENDEMAIN DE L'ADHESION A L'OMC ET ELEVER SUR TOUS LES PLANS LE NIVEAU DE L'OUVERTURE SUR L'EXTERIEUR
V. CONTINUER A ASSAINIR ET A REGLEMENTER DE FAÇON VIGOUREUSE L'ECONOMIE DE MARCHE
VI. METTRE EN OEUVRE LA STRATEGIE DE RENOUVEAU DE LA NATION GRACE AUX SCIENCES ET A L'EDUCATION, ET CELLE DE DEVELOPPEMENT DURABLE, ET RENFORCER L'EDIFICATION DE LA CIVILISATION SPIRITUELLE
VII. POURSUIVRE LA RECONVERSION DES ATTRIBUTIONS DU GOUVERNEMENT ET AMELIORER SON STYLE DE TRAVAIL
VIII. MENER A BIEN LA DIPLOMATIE
 

 

 

Camarades députés,
Au nom du Conseil des Affaires d'Etat, j'ai l'honneur de soumettre à votre examen le rapport d'activité du gouvernement ; nous invitons par la même occasion les membres du Comité national de la Conférence consultative politique, qui assistent aux travaux de la présente session, à nous faire part de leurs remarques.
Tout d'abord, permettez-moi de vous rendre compte des résultats de la politique du gouvernement en 2001.
Au cours de la première année du nouveau siècle, c'est dans une conjoncture internationale complexe et incertaine que la nation chinoise multiethnique a réussi, sous la direction du Parti communiste, à surmonter les difficultés qui se présentaient à elle et à avancer à grandes enjambées, obtenant ainsi de nouveaux succès remarquables tant dans la réforme et l'ouverture sur l'extérieur que dans la modernisation socialiste du pays.
L'économie nationale a poursuivi son essor. Malgré le ralentissement sensible de l'économie mondiale, l'économie nationale a enregistré une croissance accélérée, et le PIB a augmenté de 7,3% par rapport à l'année précédente pour atteindre 9 593,3 milliards de yuans, et ce grâce à l'application conséquente du principe d'élargissement de la demande intérieure ainsi que d'une politique budgétaire de relance et d'une politique monétaire avisée. La restructuration économique a fait des progrès manifestes. La structure de la production agricole s'est sensiblement améliorée, tandis que le nombre des produits agricoles de qualité et à usage spécial a augmenté. Les secteurs de hautes et nouvelles technologies, tels que l'informatique et la biotechnologie, sont en plein essor. La refonte des secteurs traditionnels et l'élimination des capacités de production vétustes ont également enregistré des progrès. Des résultats remarquables ont été obtenus dans la construction d'infrastructures : une série de projets clés ont été réalisés -- construction de routes, de chemins de fer, de digues et de complexes hydrauliques, transformation du réseau électrique rural, etc. La mise en valeur de l'Ouest a démarré sans encombre, avec le lancement de grands projets, parmi lesquels la ligne de chemin de fer Qinghai-Tibet et les lignes de transport d'énergie d'Ouest en Est. La qualité de la croissance économique et sa rentabilité se sont encore améliorées. Les grandes entreprises industrielles ont réalisé, durant toute l'année, 465,7 milliards de yuans de bénéfices (+8,1%). Les recettes fiscales ont augmenté dans de fortes proportions, et les recettes budgétaires de l'Etat se sont élevées à 1 637,1 milliards de yuans, soit un accroissement de 240 milliards de yuans à prix constants. Le secteur financier a atteint sa vitesse de croisière. Le coût de la vie s'est accru dans l'ensemble de 0,7%. Le volume du commerce d'import-export a dépassé 500 milliards de USD, dont 266,2 milliards pour les exportations, soit 6,8% de plus que l'année précédente. Les investissements étrangers directs se sont chiffrés à 46,8 milliards de USD, soit 14,9% de plus que l'année précédente. La balance des paiements a été favorable, les réserves de devises étrangères ayant atteint, vers la fin de l'année dernière, 212,2 milliards de USD, soit 46,6 milliards de plus que l'année précédente. Le taux de change du renminbi est resté stable. Ainsi, l'économie nationale s'est engagée dans la voie d'un développement sain, rapide et durable.
La restructuration économique s'est approfondie. La réforme des entreprises publiques est allée de l'avant : l'instauration d'un système d'entreprise moderne a été accélérée ; le rôle joué par les équipes d'inspecteurs envoyés par l'Etat dans les entreprises publiques pilotes s'est affirmé ; le regroupement et la réorganisation des entreprises a fait de grandes avancées. Par ailleurs, des exploitations minières dont les gisements étaient épuisés, ainsi que des entreprises en état d'insolvabilité et dans l'incapacité de résorber leur déficit se sont retirées du marché par dépôt de bilan et fermeture. La réforme du système de distribution commerciale des céréales et du coton a porté ses fruits. Les essais de mise au point du régime de protection sociale dans les villes et les bourgs et la réforme fiscale pratiquée à titre expérimental dans les régions rurales ont donné des résultats encourageants. La réforme du système d'assurance maladie pour les travailleurs des villes, du système de soins médicaux, et du système de production et de distribution commerciale des médicaments, a progressé régulièrement. Les formalités d'approbation administrative ont été révisées et simplifiées. S'agissant de l'assainissement et de la réglementation de l'économie de marché, les objectifs prévus pour la phase actuelle ont été atteints : plus de 1,2 million de cas de fabrication et de commercialisation de contrefaçons ont été traités. Un coup d'arrêt a ainsi été porté aux délits économiques.
La recherche scientifique, l'éducation et les autres secteurs ont enregistré un progrès général. Le "projet 863", les projets de recherche sur les technologies clés ainsi que les grands projets de recherche fondamentale, qui sont à réaliser durant le Xe Plan quinquennal, en sont au stade de l'exécution. De plus grands efforts ont été mis en oeuvre en vue de développer un système national en faveur de l'innovation et une série de projets clés sous contrôle de l'Etat en matière d'application industrielle des hautes et nouvelles technologies ont été lancés. La réforme du système d'administration des institutions scientifiques s'est approfondie. L'enseignement élémentaire et l'enseignement professionnel ont été renforcés, et l'épanouissement général des élèves a fait du chemin. Le nombre d'admissions dans les établissements d'enseignement supérieur s'est élevé à 2,68 millions, soit 480 000 de plus que l'année précédente. La réforme du système d'administration des écoles supérieures et la réforme visant à transformer leurs services d'intendance en entités économiques autonomes se sont déroulées sans à-coup. La protection des ressources naturelles, l'assainissement et l'amélioration de l'environnement se sont considérablement renforcés. Le reboisement des terres abusivement défrichées en zone forestière et la protection des forêts naturelles ont donné des résultats prometteurs. La prévention et le traitement de la pollution des principaux cours d'eau et des régions prioritaires se sont intensifiés. Dans certaines villes, la qualité de l'environnement s'est améliorée. L'édification de la civilisation spirituelle socialiste, de la démocratie et de la législation s'est poursuivie. De nouveaux succès ont été remportés dans les sciences humaines, la littérature et les arts, la presse et l'édition, la radiodiffusion, le cinéma et la télévision, la médecine et la santé publique, la planification familiale, les sports, etc. Les infrastructures des quartiers urbains et les pouvoirs de base dans les régions rurales ont été renforcées. Les campagnes visant à mieux faire connaître les principes de la "triple représentativité" ont eu un impact profond dans les zones rurales. On a accordé une plus grande attention aux affaires ethniques et religieuses ainsi qu'à celles concernant les Chinois d'outre-mer. La lutte contre la corruption dans l'administration a été intensifiée et a obtenu des résultats remarquables. La campagne de répression de la criminalité et les mesures visant à améliorer la sécurité publique ont commencé à porter leurs fruits. Des bandes de truands genre mafia ont été extirpées en vertu de la loi et les coupables de délits graves de droit commun ont été punis impitoyablement. La modernisation de la défense nationale et des forces armées a fait de nouveaux pas en avant.
Le niveau de vie de la population urbaine et rurale a continué à s'améliorer. Le revenu moyen net des citadins s'est accru de 8,5% en termes réels. Les finances centrales et locales ont augmenté dans une forte proportion les dépenses de protection sociale. Le versement intégral et ponctuel du revenu minimum garanti avant réinsertion a été pratiquement assuré aux ouvriers et employés licenciés des entreprises publiques, et il en a été de même pour les pensions de retraite. Le nombre de citadins touchant le revenu minimum vital a passé de quelque 4 millions en début d'année à plus de 11,2 millions vers la fin de l'année. L'Etat a augmenté les salaires et les pensions de retraite du personnel des organismes d'Etat et des institutions publiques, et majoré les pensions de retraite du personnel des entreprises. Pour ce faire, les dépenses des finances publiques se sont accrues, en une année, de 62,1 milliards de yuans. Le revenu net des habitants des campagnes a augmenté en moyenne de 4,2% en termes réels. Les charges qui pèsent sur les paysans ont été allégées grâce à l'accélération de la transformation du réseau électrique rural et à la baisse des tarifs d'électricité pratiqués dans les campagnes. Le marché urbain et rural prospérant, les conditions de logement et de transport de la population ont continué à s'améliorer.
L'année dernière, à l'occasion de la célébration solennelle du 80e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, le secrétaire général du Comité central Jiang Zemin a prononcé un discours important, dit l'"Intervention du 1er juillet", et exposé la signification scientifique et l'importance capitale des principes de la "triple représentativité". Lors de sa sixième session plénière, le XVe Comité central du PCC a adopté la décision d'améliorer le style de travail du Parti. La ville de Beijing a été désignée comme ville organisatrice des Jeux Olympiques de l'an 2008. La Chine a organisé avec succès la IXe rencontre non officielle des chefs d'Etat de l'APEC et d'autres conférences internationales importantes. Au terme de longs efforts, la Chine a finalement adhéré officiellement à l'Organisation mondiale du commerce. Tous ces événements ont eu un impact considérable sur le développement de la cause du PCC et de l'Etat, exalté le patriotisme et la fierté légitime du peuple chinois, et ainsi renforcé sa cohésion.
C'est au prix d'effort ardus que nous avons obtenu ces succès remarquables sur le plan social et économique en 2001. Nous les devons au Comité central du PCC ayant à sa tête le camarade Jiang Zemin, qui a su régler opportunément les problèmes en partant de la situation d'ensemble et prendre les mesures et les dispositions qui convenaient, et aussi à l'esprit d'entreprise et aux durs efforts de notre peuple multiethnique. Au nom du Conseil des Affaires d'Etat, je voudrais profiter de la présente session pour rendre un vibrant hommage aux ouvriers, paysans, intellectuels, cadres, ainsi qu'aux officiers et soldats de l'APL, aux agents et de la police militaire, aux cadres et agents de sécurité publique et aux personnalités de tous les milieux ; je tiens également à exprimer mes sincères remerciements à nos concitoyens des zones administratives spéciales de Hongkong et de Macao, à ceux de Taiwan ainsi qu'aux Chinois résidant à l'étranger, qui ont fait preuve d'un vif intérêt pour le développement et la réunification de la patrie et y ont accordé leur soutien.
Il faut néanmoins reconnaître en toute lucidité qu'il existe, dans la vie économique et sociale du pays, de nombreux problèmes qui réclament une solution urgente. Il s'agit notamment des phénomènes suivants : la croissance du revenu dans les zones rurales est trop lente et dans certaines régions céréalières ou sinistrées, le revenu des paysans a même diminué. Dans certaines localités, les arriérés de salaires s'accumulent tandis que la situation de certaines entreprises demeure critique, mettant leurs employés dans la gêne. Le sous-emploi se fait de plus en plus sentir. L'irrationalité de la structure industrielle et les tares du système économique s'accentuent, l'état de l'environnement demeure préoccupant, les cloisonnements régionaux résistent, l'ordre économique du marché laisse à désirer. La fraude, le gaspillage, la corruption, le style bureaucratique et l'obéissance de pure forme sévissent dans certains pouvoirs locaux, services gouvernementaux et équipes dirigeantes. Certains organismes, faisant fi des règlements, font un mauvais usage de leurs fonds budgétaires et des fonds spéciaux qui leur sont alloués. Mépris de la loi et laxisme dans son application sont monnaie courante. De graves accidents se produisent de temps en temps. L'ordre public laisse à désirer dans certains endroits. Certains problèmes sont hérités d'un long passé, d'autres sont imputables aux insuffisances, voire aux erreurs, de notre travail. Nous devons y prêter toute l'attention qu'ils méritent et adopter les mesures qui s'imposent.
Camarades députés !
2002 est une année cruciale pour le Parti et l'Etat. Aussi importe-t-il au plus haut point d'appliquer efficacement les mesures prévues pour cette année. A l'heure actuelle, la situation internationale devient de plus en plus complexe, l'économie et le commerce mondiaux continuent à ralentir, et la concurrence internationale et le protectionnisme s'aggravent. Si l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) devrait dans l'ensemble profiter à la réforme et à l'ouverture sur l'extérieur, ainsi qu'au développement économique du pays, dans le court terme, le choc risque cependant d'être dur pour certains secteurs et entreprises peu compétitifs. Bref, nous avons à faire face à de nouvelles difficultés et à de redoutables défis. Mais il faut aussi noter que notre politique peut compter sur un certain nombre de facteurs favorables à sa réussite. La puissance globale de la Chine s'est nettement accrue et sa base matérielle est devenue extrêmement solide. Les réserves de céréales, de devises étrangères et d'autres articles importants sont abondantes. Le potentiel du marché intérieur est immense, la marge de manœuvre pour le développement économique assez large. Le climat politique et social est stable. Plus important encore, le Comité central du PCC dirigé par le camarade Jiang Zemin, grâce à sa riche expérience, est de taille à faire face aux situations les plus complexes. Il s'agit maintenant de réaffirmer notre confiance dans l'avenir, de faire appel à notre enthousiasme et de tirer le meilleur parti des conditions propices et de l'initiative de tous, de manière à mener à bien notre tâche.
Selon les directives du CC, les lignes maîtresses de notre politique pour cette année sont les suivantes : à la lumière de la théorie de Deng Xiaoping sur le socialisme à la chinoise et selon les principes d'orientation définis par le XVe Congrès du PCC, traduire dans les faits l'esprit du discours important prononcé par le camarade Jiang Zemin lors de la commémoration du 80e anniversaire de la fondation du Parti, ainsi que celui des cinquième et sixième sessions plénières du XVe Comité central ; conformément aux exigences de la "triple représentativité", maîtriser les complexités et les incertitudes de la situation politique et économique internationale, ainsi que les risques et les obstacles qui se dressent sur notre chemin, afin d'assurer la stabilité économique et sociale du pays ; continuer à appliquer le principe de l'élargissement de la demande intérieure, à approfondir la réforme et l'ouverture, accélérer la restructuration sectorielle, assainir et réglementer l'ordre économique sur le marché, améliorer la qualité de la croissance économique et sa rentabilité, encourager la croissance saine, rapide et durable de l'économie et favoriser l'essor général de la société ; renforcer l'édification de la civilisation spirituelle, de la démocratie et de la légalité, consolider le Parti, redéfinir les fonctions du gouvernement, rassembler les énergies et construire le pays avec diligence et économie, afin de préparer le XVIe Congrès du Parti par de nouveaux succès dans la réforme, l'ouverture et la modernisation du pays.
Pour matérialiser ces lignes maîtresses, il faudra cette année nous atteler aux tâches suivantes :

 

I. ACCROITRE ET STIMULER LA DEMANDE INTERIEURE POUR PROMOUVOIR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Maintenir une croissance rapide de l'économie nationale constitue non seulement une garantie pour la création d'emplois, l'amélioration du niveau de vie de la population et la stabilité sociale, mais aussi une condition indispensable pour l'accélération du réajustement de la structure économique et l'approfondissement de la réforme. Vu l'état préoccupant de l'économie mondiale, le meilleur moyen de maintenir une croissance économique rapide, c'est d'élargir la demande intérieure en stimulant et la consommation et l'investissement. Nous continuerons à appliquer énergiquement une politique de relance budgétaire et une politique monétaire saine, tout en adoptant des mesures macro-économiques qui vont dans le même sens.
Pour accroître la demande intérieure, il importe surtout d'augmenter les revenus de la population urbaine et rurale, en particulier ceux des couches les moins favorisées, de manière à relever le pouvoir d'achat de la population. Premièrement, nous devrons prendre des mesures encore plus énergiques pour augmenter par tous les moyens les revenus des paysans et alléger leurs charges. Deuxièmement, nous devrons parfaire le système de protection sociale dans les villes et les bourgs. Pour le moment, ce qu'il faut avant tout, c'est "garantir les deux paiements", c'est-à-dire garantir le paiement ponctuel et intégral du revenu minimum vital des travailleurs licenciés des entreprises publiques et le versement des allocations de l'assurance vieillesse des retraités. Tout nouvel arriéré de paiement devra être évité. Il importe de perfectionner le système de l'assurance chômage et d'accélérer l'instauration du minimum vital pour la population urbaine, de façon à ce que soient couverts tous les citadins nécessiteux qui remplissent les conditions requises pour en bénéficier. Les finances centrales, de même que les finances locales devront augmenter dans une proportion relativement grande leur budget pour les fonds destinés au paiement du minimum vital et prendre des mesures adéquates pour venir en aide aux employés des secteurs d'activités ou des entreprises qui peinent à sortir du rouge. On poursuivra la réforme du système de l'assurance maladie des travailleurs urbains, du système des soins médicaux, ainsi que du système de production et de distribution commerciale des médicaments. Il faudra mener à bien les essais visant à perfectionner le système de protection sociale dans toute la province du Liaoning et dans certaines villes des autres provinces et régions autonomes, et l'on s'efforcera de collecter les fonds destinés à la protection sociale et de bien les utiliser. Troisièmement, les administrations et les institutions d'Etat augmenteront de façon appropriée le salaire de base de leurs employés et les pensions des retraités, et les entreprises de différentes formes de propriété devront-elles aussi augmenter le revenu de leurs employés sur la base de l'amélioration de la rentabilité. Les autorités locales devront prendre sans tarder des mesures énergiques pour mettre fin aux arriérés de paiement des salaires des cadres, des agents de la police judiciaire et des enseignants, phénomène fréquent dans certaines localités. Les finances locales devront donner la priorité au paiement ponctuel et intégral des salaires et assurer au plus tôt le remboursement des arriérés, même s'il leur faut, pour cela, renoncer à de nouveaux projets de construction et s'abstenir ou réduire d'autres dépenses moins urgentes. Quant aux provinces (régions autonomes ou municipalités relevant directement du gouvernement central) qui ont vraiment du mal à assurer le paiement des salaires malgré leurs efforts pour limiter strictement le nombre des administrations et des institutions et l'importance de leur personnel, les finances centrales leur accorderont des subventions par le transfert de paiements. Les finances provinciales sont invitées à faire de même pour aider les finances municipales ou de district qui se trouvent dans un embarras similaire. Quatrièmement, la multiplication de créneaux d'emploi et la réinsertion sociale des employés licenciés est un moyen important pour augmenter les revenus de la population. Il faudra multiplier par tous les moyens les créations d'emploi. Il conviendra de développer les industries à haute densité de main-d'œuvre, les services, les moyennes et petites entreprises, qui absorbent plus de main-d'œuvre, et de créer plus d'emplois dans les services de quartier. Les formes d'emploi seront plus souples, plus flexibles et plus diversifiées. Il faudra développer le marché du travail et perfectionner le système d'offres d'emploi. On prendra des mesures pour inciter les sans-emploi à rechercher eux-mêmes du travail et favoriser la réinsertion sociale, et une assistance particulière en matière d'emploi sera accordée aux défavorisés. Cinquièmement, on s'efforcera d'élargir les domaines de la consommation et d'assainir son environnement. Tous les obstacles entravant la consommation devront être éliminés au fur et à mesure de l'approfondissement de la réforme et du réajustement de nos mesures politiques. Il faudra créer de nouveaux pôles de consommation et encourager la consommation dans le secteur du logement, du tourisme, de l'automobile, des télécommunications, des produits culturels, des sports et des services.
Maintenir les investissements financés par des emprunts publics à un niveau approprié pour entraîner l'accroissement rapide des investissements en actifs immobilisés. Un total de 150 milliards de yuans d'emprunts publics à long terme seront émis cette année en fonction de nos besoins et de nos possibilités. Ils seront utilisés pour continuer à financer les projets en cours, la mise en valeur de l'Ouest, la refonte technique des entreprises pilotes, l'adduction d'eau du Sud vers le Nord, la protection des réserves d'eau de Beijing et de Tianjin, la construction d'infrastructures dans les régions rurales et dans le secteur de l'éducation, l'équipement de la sécurité publique, du parquet, des tribunaux et des autres services judiciaires, etc. La plupart des projets financés avec les emprunts publics et mis en chantier à partir de 1998 devront être réalisés avant la fin de cette année. A l'heure actuelle, vu que les dépôts bancaires des particuliers augmentent considérablement, que les caisses des banques sont remplies, que les taux d'intérêts restent bas, que les prix sur le marché sont stables et que la part occupée par l'encours des emprunts publics dans le PIB reste au-dessous du seuil de sécurité, l'émission d'emprunts publics à long terme reste une option viable et relativement peu risquée. Le fait de financer avec des emprunts publics les projets clés et d'utilité publique urgente contribue non seulement à la croissance économique et à la création de nouveaux revenus, mais aussi à la mise en valeur des fonds concentrés pour la réalisation de ces grands projets. Tout en augmentant ce type d'investissements, nous prendrons des mesures pour utiliser de façon judicieuse les autres fonds du pays, en encourageant et en orientant les investissements des différents secteurs de la société. Il faudra veiller à utiliser convenablement les fonds disponibles et éviter absolument les gaspillages, les placements nuls et les constructions à double emploi. Il convient d'élaborer une planification rationnelle pour les projets de construction d'infrastructures, de manière à ce qu'ils se réalisent dans la limite de nos moyens, aient des effets positifs sur le plan social et ne soient pas trop en avance sur leur temps. Nous continuerons à améliorer les contrôles sur l'utilisation des emprunts d'Etat, sur la réalisation des projets et sur la qualité des travaux, et nous poursuivrons et sanctionnerons sévèrement toute retenue ou tout détournement des fonds provenant des emprunts d'Etat.
Mener à bien le travail dans le domaine fiscal, maintenir la cohérence de la fiscalité et intensifier la gestion et la perception des impôts. Il faudra intensifier la gestion des impôts en vertu de la loi, afin de percevoir tous les impôts qu'il incombe de percevoir et combattre sans merci la fuite et la fraude fiscales sous toutes leurs formes. Nous devrons, conformément au principe de "nourrir la population et bâtir le pays", restructurer de façon rationnelle les dépenses budgétaires, en faisant la distinction entre celles qui sont importantes et urgentes et celles qui ne le sont pas, pour assurer les dépenses indispensables et réduire résolument celles qui sont susceptibles de l'être. Pour mieux harmoniser les rapports de répartition entre l'autorité centrale et les autorités locales, établir un mécanisme de répartition rationnel et soutenir l'exploitation de l'Ouest, à partir de cette année, les finances centrales et locales partageront selon une proportion appropriée les recettes provenant de la perception de l'impôt sur les revenus. Les finances centrales affecteront la totalité des fonds provenant de l'augmentation des recettes de l'impôt sur les revenus aux instances locales, surtout aux régions du Centre-Ouest, par les transferts de paiement ordinaires.
Il faut continuer à appliquer une politique monétaire saine et renforcer le contrôle sur les établissements financiers. En prenant des mesures efficaces pour prévenir et surmonter les risques financiers, les établissements financiers doivent soutenir activement le développement économique et améliorer leurs services. Les banques doivent réajuster les orientations de leurs crédits, en soutenant en priorité les projets financés par des emprunts publics et ceux destinés au réajustement de la structure agricole, à la refonte technique et au développement des petites et moyennes entreprises, surtout de celles d'ordre scientifique et technique. Il faudra satisfaire le mieux possible les besoins en fonds de rotation des entreprises rentables, de bonne réputation, et dont les produits s'écoulent bien sur le marché, et développer les crédits à la consommation, en particulier ceux pour faciliter l'acquisition de logement et les études. Nous devrons activer la mise en place d'un système financier moderne et approfondir la réforme des entreprises financières pour perfectionner leurs mécanismes internes et renforcer leur gestion. Les banques d'affaires devront, à partir de cette année, adopter le système de contrôle à cinq échelons sur la qualité des prêts et améliorer le mode de diffusion des données. Il faut réglementer et développer davantage le marché boursier, assurer un développement sain du secteur des assurances et renforcer et intensifier la gestion et la supervision du secteur financier en vertu de la loi. Il faudra accélérer l'informatisation du secteur financier et suivre de près l'évolution du marché international afin de prévenir l'impact des capitaux internationaux à court terme sur le marché financier de notre pays et assurer la sécurité financière.

 

II. IL FAUT ACCELERER LE DEVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE ET DE L'ECONOMIE RURALE ET AUGMENTER PAR TOUS LES MOYENS LE REVENU DES PAYSANS

Développer les forces productives agricoles et augmenter le pouvoir d'achat des paysans est l'un des moyens importants dont nous disposons pour accroître la demande intérieure. C'est en outre une question qui touche au développement de l'économie nationale et à la stabilité sociale. Nous devrons faire du renforcement de l'agriculture et de l'augmentation des revenus des paysans une tâche prioritaire du travail économique. Ainsi l'accroissement des revenus des paysans et l'allégement de leurs charges seront des critères importants pour juger de l'essor de la production agricole et de la réussite de notre politique rurale.
L'augmentation des revenus des paysans dépend en dernière analyse de l'accélération de la restructuration de l'agriculture et de l'économie rurale, de l'exploitation industrielle de l'agriculture et de la conversion de l'agriculture traditionnelle à l'agriculture moderne. On s'attachera à généraliser les bonnes variétés sélectionnées et les techniques agronomiques avancées qui sont applicables dans nos campagnes et à accélérer l'exploitation de produits agricoles de qualité, spécialisés et respectueux de l'environnement. On veillera, tout en continuant à réajuster la structure interne de l'agriculture, à développer l'élevage et l'aquiculture. Il conviendra d'accélérer le réajustement et l'optimisation de la division du travail entre les régions en matière de production agricole, en tirant mieux partie des avantages comparés locaux. Les régions côtières et les banlieues des villes grandes et moyennes devront développer une agriculture hautement rentable. Les principales régions céréalières du Centre devront profiter de la demande accrue découlant de la transformation de certaines régions autrefois productrices en régions consommatrices de céréales, pour développer les produits céréaliers de qualité et élever le rendement global et la compétitivité de leur production. Les régions de l'Ouest devront développer l'agriculture spéciale, l'agriculture adaptée au climat sec et l'agriculture biologique. Nous nous efforcerons d'accroître les exportations de produits agricoles. Il faudra populariser "les combinaisons des sociétés et des foyers paysans", "l'agriculture sur commande" et d'autres types d'exploitation afin de créer progressivement une nouvelle forme d'exploitation combinant la production, la transformation et la vente des produits agricoles. On accélérera la formation d'entreprises pilotes dont l'activité influe sur de multiples secteurs et qui jouent un rôle de locomotive dans leur propre branche. Il faudra approfondir la réforme de la recherche agronomique, favoriser la généralisation des résultats de la recherche, et promouvoir la synergie de l'agriculture, de la recherche scientifique et de l'enseignement, c'est-à-dire celle de l'exploitation agricole, de l'établissement universitaire et de l'institut de recherche. Nous poursuivrons la mise en oeuvre du "Projet Etincelle" et activerons l'application des résultats de la recherche agronomique dans la production. Le réajustement de la structure agricole devra se faire sans aucun autoritarisme : on tiendra compte des besoins du marché et des conditions locales, et on respectera la volonté des paysans. Afin de créer un environnement favorable au marché, les diverses instances locales devront planifier soigneusement leur tâche, augmenter leurs investissements dans les nouvelles techniques, améliorer leurs services, définir des normes de qualité pour les produits agricoles, établir un dispositif de certification, de supervision et de quarantaine, et créer un système de diffusion des informations concernant le marché.
Il faudra en outre, pour augmenter rapidement le revenu des paysans dans de fortes proportions, mener à bien les tâches suivantes :
Premièrement, augmenter l'ampleur de la reforestation dans les zones cultivées abusivement. Les essais faits depuis plus de deux ans montrent que la reconversion de terres cultivées en forêts, en herbages ou en lacs dans certaines régions du Centre-Ouest est extrêmement utile à l'amélioration des écosystèmes et à la restructuration agricole, et contribue à augmenter le revenu des paysans. Vu l'abondance des céréales et des autres produits agricoles qui règne actuellement, le moment est venu d'accélérer la reforestation. Cette année, on continuera à élargir les superficies destinées au reboisement, à mettre en jachère des pâturages, à accélérer, là où les conditions le permettent, le reboisement des montagnes et des terres incultes. On tiendra toujours compte des conditions locales en évitant de donner des directives uniformes, on sera scrupuleux dans la mise en oeuvre de touts les projets de reboisement, et on perfectionnera les mesures d'accompagnement. Il faut s'efforcer de cultiver des plants de bonne qualité et en garantir l'approvisionnement. Bref, on fera tout le nécessaire pour assurer la qualité des reboisements. Que l'on reboise ou que l'on protège les forêts naturelles, il faudra veiller à développer des industries de remplacement, en vue de garantir à long terme le revenu des populations concernées et les recettes des instances locales. Enfin, on se hâtera d'élaborer une législation complète sur la reconstitution des forêts.
Deuxièmement, approfondir la réforme de l'imposition dans les régions rurales et celle du système de commercialisation des céréales et du coton. La première réforme est essentielle à l'allégement des charges qui pèsent sur les paysans. On étendra cette année le champ des essais principalement aux provinces céréalières et aux grandes provinces agricoles du Centre. Les autres provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale poursuivront les expériences en cours dans les villes et les districts sélectionnés. La réforme sera épaulée à la fois par les finances centrales, qui dégageront des fonds dans le cadre du budget, et par les finances locales, qui feront de même. En outre, il faudra mener à bien les réformes institutionnelles nécessaires au niveau des cantons et des bourgs, sans oublier les réformes concernant l'enseignement rural, le système financier des districts et des cantons et les autres réformes d'accompagnement. La réforme fiscale dans les régions rurales visera non seulement à alléger sensiblement les charges des paysans, mais également à assurer le financement des gouvernements ruraux et le développement des régions rurales, surtout en ce qui concerne la généralisation de l'enseignement obligatoire. Là où une telle réforme n'a pas encore été engagée, il faudra toujours, conformément aux prescriptions de l'autorité centrale, faire tout le nécessaire pour soustraire les paysans à des charges excessives. Les autorités locales devront, une à une, éliminer la perception abusive de frais dans l'éducation rurale, dans la tarification du courant électrique et dans la construction des logements. Les mesures d'approfondissement de la réforme du système de commercialisation céréalière devront être appliquées à la lettre, et la réforme des entreprises publiques d'achat et de vente de céréales devra être engagée énergiquement. En outre, on améliorera et renforcera le contrôle du marché des céréales et on favorisera l'établissement d'un partenariat à long terme entre les principales régions de commercialisation et les régions productrices de céréales. Enfin, il faudra accomplir la réforme visant à adapter l'achat et la vente du coton au marché, de manière à assurer la production cotonnière et la stabilité du marché.
Troisièmement, multiplier les moyens d'accroître le revenu des paysans. En donnant la priorité à l'industrie de transformation des produits agricoles et aux services ruraux, on accélérera le développement des secteurs secondaire et tertiaire dans les régions rurales. Les entreprises rurales seront encouragées à accélérer les restructurations, les progrès technologiques et les innovations de système, en vue d'élever leur niveau de développement. L'élargissement des contacts économiques entre villes et régions rurales contribuera à faire progresser notablement le revenu paysan. Les autorités locales devront, en supprimant les restrictions et les facturations injustifiées, s'efforcer de faciliter le travail et le commerce des paysans dans les villes, et défendre réellement leurs droits et leurs intérêts légitimes ; elles devront en même temps intensifier les contrôles et les mesures d'orientation à leur égard. Enfin, afin d'orienter la main-d'œuvre excédentaire vers les secteurs non agricoles, l'urbanisation sera accomplie avec énergie et prudence.
Quatrièmement, renforcer le soutien accordé à l'agriculture. On s'efforcera de défendre les intérêts du paysan par des mesures conformes aux règles de l'OMC. Pour améliorer les conditions de production et de vie ainsi que l'état de l'environnement, on accroîtra les investissements dans l'agriculture et les infrastructures rurales, en mettant l'accent sur les systèmes d'irrigation à faible consommation d'eau, les installations d'approvisionnement en eau potable pour les hommes et les bêtes, les puits générateurs de méthane, les centrales hydrauliques, les routes et les chemins vicinaux, les clôtures des pâturages et d'autres infrastructures. De plus, on accordera un soutien accru à l'agronomie, à la vulgarisation scientifique, à la prévention et au traitement des maladies végétales et à l'élimination des insectes nuisibles, aux consultations et aux cours de formation pour les paysans. Les grandes régions céréalières, surtout, recevront un soutien plus important. Les banques amélioreront leurs services dans le secteur agricole et l'on approfondira la réforme des coopératives rurales de crédit. Pour venir à bout de la pauvreté dans les régions rurales, on s'efforcera d'apprendre aux habitants à mieux tirer parti des ressources locales ou de les employer sur des chantiers publics et de trouver de nouvelles sources de financement pour les fonds d'assistance. Par ailleurs, les régions sinistrées et les régions les plus déshéritées bénéficieront d'une exonération des impôts agricoles et des taxes sur l'élevage. Il faudra aider les ménages démunis, les militaires invalides et les familles de militaires et de martyrs révolutionnaires habitant dans les zones rurales à surmonter leurs difficultés matérielles.

 

III. S'EFFORCER DE POURSUIVRE LA RESTRUCTURATION ECONOMIQUE ET LA REFORME DU SYSTEME ECONOMIQUE

Minimiser les contradictions structurelles et les obstacles institutionnels susceptibles d'entraver la croissance économique est essentiel tant pour le maintien d'une croissance soutenue que pour l'élévation du rendement économique et de la compétitivité. Il faudra, en approfondissant inlassablement la réforme du système économique, promouvoir vigoureusement la réorganisation de toute l'économie.
Accélérer l'optimisation de la structure économique. Premièrement, en ayant recours aux technologies de pointe et aux techniques applicables en Chine, on modernisera les industries traditionnelles. On aidera les secteurs piliers et les entreprises clés à réaliser leur refonte technique et on soutiendra les fabricants de gros équipements ayant à accomplir des tâches importantes pour l'Etat dans leurs efforts pour améliorer leurs capacités de R&D et d'innovation technique. La refonte technique devra être planifiée et le projet bien choisi en partant de la qualité, de la variété et du rendement des produits, afin d'éviter de lancer des travaux faisant double emploi et d'accroître seulement la capacité de production. Tout en poursuivant et en intensifiant l'élimination des équipements de production arriérés dans le textile, la sidérurgie, la houille, etc., on continuera à réduire les surplus de production dans la pétrochimie, les matériaux de construction, la construction mécanique, la préparation pharmaceutique, l'industrie sucrière, le tabac, etc. Les matériels de production démodés ne pourront plus être utilisés, sous quelque prétexte ou forme que ce soit. En outre, on continuera à restructurer le secteur énergétique ; les anciennes bases industrielles seront encouragées à accélérer leur réorganisation et restructuration, les villes où sont implantées des industries extractives et les anciennes mines à développer des industries de substitution. Deuxièmement, les industries de haute technologie telles que l'informatique, la biotechnologie et les nouveaux matériaux accéléreront leur développement. On continuera à bien organiser la mise en chantier des grands projets d'industrialisation de hautes technologies tels que l'information et l'Internet, les nouveaux composants électroniques, les circuits intégrés, les logiciels, les nouveaux matériaux et la modernisation de la pharmacologie traditionnelle chinoise. L'informatisation de l'économie nationale et de la société sera intensifiée. Troisièmement, le tertiaire, et surtout ses branches les plus modernes, seront développés vigoureusement. On donnera un coup de fouet au développement de la finance, de la comptabilité, des services de conseil et des services juridiques. Les chaînes de magasins, la logistique, le système de procuration et le commerce électronique seront développées graduellement. Enfin, on encouragera un grand essor du tourisme et du secteur culturel.
Continuer à promouvoir la stratégie de mise en valeur de l'Ouest et harmoniser le développement des diverses régions. Les travaux d'infrastructure et de protection de l'environnement seront accélérés dans l'Ouest. L'accent sera mis sur les projets clés tels que le chemin de fer Qinghai-Tibet, l'acheminement de gaz naturel d'Ouest en Est, le transport d'électricité d'Ouest en Est. On continuera à reconstituer les forêts sur certaines terres cultivées, à préserver les forêts naturelles, à mettre en place des bandes forestières protectrices au Nord-Ouest, au Nord et au Nord-Est, et à lutter contre la désertification. Tout en appliquant les politiques et les mesures de mise en valeur de l'Ouest, on oeuvrera à la prospérité des anciennes régions révolutionnaires, des régions peuplées d'ethnies minoritaires, des régions frontalières et des régions déshéritées. Les régions de l'Ouest devront, en évitant les projets faisant double emploi et les investissements aveugles, mettre l'accent sur l'expansion des industries-atout et des industries adaptées aux conditions locales. Il faudra par ailleurs veiller à ce que les usines et les matériels dépassés ne soient pas déplacés dans les régions de l'Ouest, ce qui nuirait à l'environnement local. Les régions du Centre devront, en tirant le meilleur parti possible de leur situation géographique et de leurs ressources, s'efforcer de développer de nouveaux pôles de croissance ; pour accélérer leur développement, l'Etat leur accordera en outre un traitement de faveur dans la répartition des projets de construction. Quant aux régions de l'Est, tout en améliorant le rendement et la compétitivité de leur économie, elles devront optimiser leur structure économique et leur industrie exportatrice, et multiplier les modes de coopération économique et technique avec les régions du Centre et de l'Ouest.
Approfondir les diverses réformes centrées sur la réforme des entreprises publiques. Certes, la réforme des entreprises publiques a déjà porté des fruits ces dernières années, mais les tâches qui restent à accomplir ne laissent pas d'être encore pénibles et demanderont un grand effort. Premièrement, il faudra intensifier effectivement la mise en place d'un système d'entreprise moderne. On continuera à promouvoir la transformation légale des entreprises en sociétés par actions, et à perfectionner le système de la personne morale, de manière à amener un changement tangible dans les mécanismes d'exploitation des entreprises. Cette année, on accordera la priorité à l'examen des sociétés cotées en Bourse pour vérifier si elles ont mis sur pied un système d'entreprise moderne et repérer les problèmes existants, auxquels on s'efforcera de trouver une solution. De plus, on intensifiera la réforme interne des entreprises ; plus précisément, on engagera des essais de réforme du système de répartition des revenus dans un nombre limité de grandes entreprises contrôlées par l'autorité centrale et de sociétés cotées en bourse à l'étranger, afin de mettre en place des mécanismes efficaces d'encouragement et de discipline pour les gestionnaires. La comptabilité des entreprises s'alignera sur les règles internationales. La gestion de la qualité, du coût et du marketing sera améliorée, la modernisation de la gestion et l'informatisation des entreprises sera accélérée. Deuxièmement, les entreprises seront regroupées et réorganisées, certaines d'entre elles se transformant en grandes sociétés ou groupes d'entreprises compétitifs sur le plan international. Les PME publiques seront dynamisées par les moyens les plus divers. Les regroupements et les réorganisations ne doivent cependant en aucun cas entraîner la fuite de biens publics ni servir de prétexte aux entreprises pour se dérober à leurs obligations envers les banques. Troisièmement, les faillites et les fusions-acquisitions des entreprises seront accomplies méthodiquement. Il faudra accorder une importance particulière au reclassement des employés et des ouvriers en conformité avec les directives concernées, ce qui contribuera à la stabilité publique. Afin de faire disparaître les créances douteuses des banques, les fonds de réserve seront augmentés dans une mesure appropriée. Ils seront utilisés surtout pour faciliter les faillites et les fusions-acquisitions dans les secteurs clés et les régions prioritaires, et pour permettre les faillites et les fermetures des mines épuisées et des entreprises militaires dans le rouge. D'autre part, on continuera à se débarrasser des services d'utilité publique, qui font partie de l'entreprise depuis longtemps.
La réforme des secteurs monopolistes sera poursuivie. Ainsi en séparant les pouvoirs administratifs des pouvoirs de gestion et en opérant des regroupements d'entreprises, il sera mis fin au monopole sectoriel et l'on introduira les mécanismes de la concurrence. Les systèmes de gestion des télécoms, de l'électricité et de l'aviation civile seront réformés sans tarder, et des plans de réforme des systèmes de gestion des chemins de fer seront élaborés au plus vite. Les services compétents, quant à eux, devront intensifier l'encadrement de ces réformes, de façon à assurer le fonctionnement normal de la production et de l'exploitation et la stabilité du personnel.
On maintiendra le système économique fondamental de la Chine dans lequel se développent concurremment le secteur public, qui occupe une place dominante, et les autres formes de propriété. Il faudra étudier activement les diverses formes efficaces de réalisation de la propriété publique. Par ailleurs, on continuera à développer l'économie de propriété mixte et l'économie collective, encouragera et orientera le développement sain de l'économie privée.
Les autres réformes s'accompliront aussi conformément aux exigences d'amélioration du système de l'économie socialiste de marché. On élaborera le plus tôt possible un plan d'innovation du système d'investissement et de financement, que l'on mettra en oeuvre sans tarder. Par ailleurs, on approfondira la réforme du système de répartition des revenus, ainsi que celles du secteur financier, de la fiscalité, du commerce extérieur et du logement.

 

IV. S'ADAPTER A LA NOUVELLE CONJONCTURE AU LENDEMAIN DE L'ADHESION A L'OMC ET ELEVER SUR TOUS LES PLANS LE NIVEAU DE L'OUVERTURE SUR L'EXTERIEUR

L'adhésion de la Chine à l'OMC signifie que le processus d'ouverture du pays sur l'extérieur est entré dans une nouvelle ère. Nous allons participer plus activement, amplement et profondément à la coopération et à la concurrence économiques internationales. Nous devrons en même temps mener à bien dans tous les domaines le travail prévu pour la première année après notre entrée dans l'OMC.
Pour pouvoir s'intégrer dans l'OMC, la Chine a beaucoup travaillé ces dernières années et surtout pendant les quelques mois qui viennent de s'écouler. Nous avons pour l'essentiel achevé d'inventorier les dispositions légales et règlements intéressés et avons abrogé, révisé ou promulgué une série de lois et de règlements appropriés. A partir du 1er janvier 2002, le niveau général des droits de douane est passé de 15,3% à 12%, mesure qui ne concerne pas moins de 5 300 catégories de marchandises. Cette année, nous devrons, sur la base du travail déjà réalisé et en mettant l'accent sur le renforcement de la compétitivité internationale, mener à bien notre travail dans les domaines suivants: premièrement, il faudra, selon le principe de l'uniformité de la loi, de la non-discrimination et de la transparence, nous appliquer à parfaire la législation et les règlements économiques relatifs aux affaires extérieures afin qu'ils soient conformes à la fois aux règlements de l'OMC et aux conditions spécifiques de notre pays, et assurer l'équité et l'efficacité de l'application de la loi. Deuxièmement, il nous faudra, en fonction des engagements que nous avons pris lors de l'adhésion à l'OMC, élargir selon un calendrier précis les domaines de l'ouverture sur l'extérieur. Parallèlement, nous devrons arrêter ou réviser les normes d'accès au marché sur les plans de la qualité, de l'hygiène, de la lutte contre les épidémies, de l'environnement et de la sécurité. Troisièmement, il nous faudra, à travers des études consciencieuses, bien connaître et faire pleinement valoir les droits divers dont notre pays jouit en tant que membre de l'OMC, promouvoir la coopération économique interrégionale et y participer activement. Quatrièmement, il faudra lancer une campagne d'information sur l'OMC et ses règlements en organisant, par étapes et par groupes, des stages de formation à l'intention des fonctionnaires d'Etat, dont les cadres dirigeants à partir de l'échelon du chef de district (chef de service pour l'appareil administratif) et au-dessus, et du personnel de gestion des entreprises de grande et moyenne importance, et accélérer la formation d'experts maîtrisant les règlements de l'OMC et les règles du commerce international.
Promouvoir le commerce extérieur. Nous continuerons à appliquer la stratégie de diversification du marché et tâcherons d'accroître les exportations de l'année en cours. Nous nous efforcerons de conserver nos marchés tout en cherchant de nouveaux débouchés. A cet effet, nous avons à régulariser ou optimaliser la structure de nos exportations, à en élever la qualité et la valeur ajoutée, à appliquer les mesures politiques visant à encourager les exportations, à donner la priorité aux entreprises clés crédibles et pourvoyeuses de devises dans le remboursement des taxes, à réformer et à parfaire le mécanisme de détaxation en faveur de l'exportation, à appliquer intégralement les dispositions d'exonération, de compensation et de restitution des taxes à l'égard des produits exportés par les fabricants eux-mêmes ou par l'intermédiaire des entreprises spécialisées dans le commerce extérieur. Nous devrons en outre étendre l'ouverture de l'assurance-crédit, augmenter les crédits d'exportation et accorder un soutien plus efficace aux exportations. Les services des douanes devront approfondir leur réforme et améliorer l'efficacité du passage en douane et le niveau de contrôle. Il faudra faire progresser la réforme et la réorganisation des entreprises du commerce extérieur afin de stimuler la diversification des échanges avec l'étranger et de multiplier les possibilités d'exportation. Il faudra continuer à mettre en œuvre la stratégie dite "aller au dehors du pays": encourager et aider les entreprises de propriétés diverses capables de le faire à investir, à s'implanter ou à exécuter à titre forfaitaire des travaux à l'étranger, et en particulier dans les pays voisins, et ce afin de promouvoir les exportations de technologies, d'équipements, de matières premières et de services nationaux. Nous devrons mener à bien les importations de technologies avancées, d'équipements clés et de matières premières dont manque le pays et diversifier progressivement nos fournisseurs de matériels d'importance stratégique.
Continuer à mettre en valeur les capitaux étrangers et optimiser la structure de l'investissement étranger. Pour ce faire, nous devrons déployer de grands efforts pour introduire chez nous des technologies de pointe et des méthodes de gestion moderne, et faire appel à des spécialistes de haut vol. On incitera les entreprises étrangères à investir dans la modernisation de l'agriculture, le secteur de hautes technologies, la construction d'infrastructures, l'exploitation de l'Ouest de la Chine, ainsi que dans la rénovation et la réorganisation des entreprises publiques. On encouragera les entreprises étrangères, en particulier les multinationales, à établir sur le territoire chinois des usines et des centres de R&D, sans oublier leurs quartiers généraux régionaux. Afin de stimuler le développement du secteur tertiaire, on n'hésitera pas à recourir aux services de grandes entreprises ou d'agences d'intermédiaires étrangères de toute confiance spécialisées dans le commerce, le tourisme, la comptabilité et la vérification des comptes. Il faudra créer des conditions plus favorables pour attirer l'investissement des petites et moyennes entreprises étrangères. Par ailleurs, nous devrons continuer à améliorer l'environnement de l'investissement, à perfectionner la légalité, à régler les affaires en vertu de la loi, à améliorer la qualité du service et à élever l'efficacité du travail. Nous aurons également à standardiser les procédures d'absorption des capitaux étrangers, à appliquer graduellement le traitement national et à bien préparer notre candidature pour l'Exposition universelle de Shanghai en 2010.

 

V. CONTINUER A ASSAINIR ET A REGLEMENTER DE FAÇON VIGOUREUSE L'ECONOMIE DE MARCHE

Assainir et réglementer vigoureusement l'économie de marché constitue une nécessité impérieuse pour accroître la demande intérieure et développer une économie équilibrée. C'est aussi un choix inévitable pour pouvoir nous intégrer dans l'OMC et nous ouvrir plus largement sur le monde; il s'agit aussi d'une mesure capitale pour le perfectionnement de l'économie de marché socialiste. La réussite de la modernisation chinoise dépend de cette remise en ordre. Nous avons donc intérêt à mener ce travail en profondeur et à long terme, en nous basant sur les résultats obtenus au cours de l'année écoulée, en nous armant d'une plus ferme résolution et en prenant des mesures plus vigoureuses.
Lutter sur tous les fronts en mettant l'accent sur l'essentiel. Il nous faudra, en nous attaquant aux problèmes aigus du moment, nous appliquer à mettre de l'ordre dans les domaines suivants: premièrement, il faudra combattre plus énergiquement les agissements criminels de toutes sortes en matière de fabrication et d'écoulement de contrefaçons et de produits de mauvaise qualité, et en particulier sévir résolument contre les mauvais produits alimentaires, les faux médicaments et appareils médicaux et les autres produits qui portent gravement atteinte à la vie ou à la santé de la population. Deuxièmement, il faudra continuer à mettre en ordre et réglementer le marché du bâtiment ainsi que celui de la propriété immobilière et celui des produits culturels et renforcer l'ordre financier et fiscal. Pour ce faire, nous aurons à lutter inlassablement contre les activités criminelles telles que la fraude fiscale, l'acquisition illicite de devises étrangères, la vente pyramidale et la contrebande, à combattre sévèrement les actes illicites comme la présentation de fausses factures, le truquage d'états financiers et le maquillage de comptes, à rectifier et réglementer les activités des cabinets d'experts-comptables et des autres organismes intermédiaires de services et à déployer de grands efforts pour assainir le secteur du tourisme. Troisièmement, il faudra renforcer l'ordre financier. Concrètement, cela signifie que nous aurons à sévir rigoureusement contre les agissements illégaux commis par les banques, les bourses, les sociétés d'assurances et d'autres institutions financières, à interdire résolument les institutions et activités financières illégales, à combattre rigoureusement l'escroquerie financière, la collecte de fonds illicite, la manipulation du marché des valeurs, les transactions secrètes, ainsi que la soustraction malveillante et frauduleuse de dettes. Quatrièmement, il faudra mettre fin aux "cloisonnements régionaux" et au monopole sectoriel. Il s'agira de redresser et de sanctionner en vertu de la loi les fonctionnaires qui abusent de leurs prérogatives pour dresser arbitrairement des barrières et faire obstacle à la circulation des marchandises et à la concurrence loyale, de continuer à remanier le marché du pétrole raffiné et les marchés publics de toute sorte et de poursuivre la lutte contre les abus en matière de fixation de prix et de perception de droits. Cinquièmement, il faudra, pour prévenir les accidents graves, renforcer la surveillance de la sécurité routière, perfectionner le système de responsabilité pour la sécurité et en finir avec les commandements et opérations contrevenant aux règlements de tout genre. Il faudra en outre renforcer le contrôle de la production, de l'exploitation, du transport, du stockage et de l'utilisation des produits chimiques dangereux ou des produits inflammables et explosifs. Les usines et les mines qui produisent de la mauvaise qualité, polluent l'environnement, détruisent des ressources naturelles et fonctionnent au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité seront fermées en vertu de la loi. En remettant de l'ordre dans l'économie de marché, nous nous appliquerons à régler les plus grosses affaires criminelles et à punir avec sévérité les coupables et éléments dépravés.
Remédier tant à la cause qu'aux symptômes du mal en privilégiant les solutions radicales. Il faudra examiner soigneusement et au cas par cas les demandes des différents agents économiques, de manière à ne laisser accéder au marché que ceux qui présentent les conditions requises. Les organismes gouvernementaux aux différents échelons devront, conformément aux dispositions pertinentes, couper leurs liens avec les entreprises et les agences d'intermédiaires et continuer à prendre des mesures énergiques en vue d'appliquer les stipulations relatives à la "comptabilité séparée des recettes et des dépenses" dans les confiscations et dans la perception de frais administratifs et d'amendes. Il faudra pratiquer en même temps le budget général et le budget sectoriel dans le but de garantir les dépenses nécessaires à l'exercice des fonctions administratives et judiciaires de l'Etat en vertu de la loi. Il faudra renforcer la légalité en perfectionnant les règlements sur la coordination entre les sanctions administratives et les poursuites pénales, en prévenant et rectifiant la pratique consistant à ne pas intenter de poursuites judiciaires ou à remplacer les peines légales par une simple amende, et en alourdissant les peines contre les agissements criminels. Il faudra remédier à la mauvaise application de la loi due au nombre excessif d'organismes chargés de la faire respecter, mettre en oeuvre rigoureusement le système de responsabilité et de poursuite contre tout manquement au devoir et, pour que la loi soit bien appliquée, veiller à améliorer la formation des personnels préposés à son exécution. Il faudra développer effectivement le crédit social et faire prévaloir progressivement dans toute la société de bonnes mœurs en mettant à l'honneur la loyauté et l'intégrité. Il faudra accélérer l'établissement d'un dossier de crédit des entreprises, des agences d'intermédiaires et des individus, et faire en sorte que ceux qui ont un dossier douteux aient à le regretter, qu'ils voient leur réputation ruinée et qu'ils soient punis en vertu de la loi. Il faudra adopter sur une grande échelle des moyens de surveillance modernes et utiliser à plein les ressources de l'informatique et connecter entre eux tous les secteurs, de manière à instaurer un véritable partage de l'information. Il faudra accélérer la réforme du système de circulation des marchandises, promouvoir les modes de circulation modernes et empêcher ainsi l'entrée des produits contrefaits et de pacotille sur le marché. Il faudra en outre faire jouer pleinement leur rôle aux associations professionnelles et aux agences d'intermédiaires, réformer et parfaire leurs mécanismes d'autodiscipline et accorder l'attention nécessaire au rôle de surveillance de la population et des médias.


VI. METTRE EN OEUVRE LA STRATEGIE DE RENOUVEAU DE LA NATION GRACE AUX SCIENCES ET A L'EDUCATION, ET CELLE DE DEVELOPPEMENT DURABLE, ET RENFORCER L'EDIFICATION DE LA CIVILISATION SPIRITUELLE

Promouvoir le progrès et l'innovation scientifiques et techniques. Il faudra accélérer la mise en place d'un système national d'innovation et renforcer la recherche fondamentale et l'étude des hautes et nouvelles technologies d'importance stratégique en vue d'accroître notre capacité d'innovation autonome. Pour assurer la montée en gamme des branches industrielles et devenir plus compétitif sur le marché, on devra consacrer de plus grands efforts aux recherches en matière de technologies clés et d'intérêt général, et activer la conversion des découvertes scientifiques en applications industrielles. A cet effet, le mécanisme d'investissement à risque et celui de stimulation des innovations devront être établis ou améliorés. Il faudra poursuivre en profondeur la réforme du système d'administration des institutions scientifiques en encourageant les laboratoires et les instituts travaillant sur des projets d'utilité publique à accélérer leur propre réforme. On s'efforcera de briser tous les cloisonnements et de rationaliser la répartition des moyens dont dispose le pays dans le domaine de la recherche, de manière à mettre en place un système de gestion visant à conjuguer les efforts des secteurs concernés, des instances locales, des universités et des entreprises. On attachera une plus grande importance aux centres de développement technologique des moyennes et grandes entreprises. On devra donner une impulsion aux sciences sociales, dont la philosophie, et veiller tout particulièrement à étudier les grands projets qui touchent à l'intérêt général, visent loin et revêtent une importance stratégique. En fin, il faudra mieux assurer la protection et la gestion de la propriété intellectuelle et moraliser les activités académiques.
Continuer à développer en priorité l'enseignement. On s'attachera à améliorer la qualité globale des élèves et on intensifiera le travail d'éducation politique et idéologique parmi eux afin de promouvoir leur développement harmonieux sur le plan moral, intellectuel, physique et esthétique. Il faudra renforcer l'enseignement de base, consolider et développer les résultats enregistrés dans nos efforts pour généraliser la scolarité obligatoire de neuf ans et faire disparaître l'analphabétisme parmi les jeunes et les moins jeunes des régions rurales, et veiller notamment à généraliser de façon accélérée l'enseignement obligatoire dans les régions déshéritées et celles peuplées d'ethnies minoritaires. On devra également promouvoir la réforme du système de gestion en matière d'enseignement obligatoire, et ce au niveau des districts en particulier, et assurer une rémunération ponctuelle et exacte des enseignants. Il faudra développer activement l'enseignement secondaire du deuxième cycle. On s'attachera à promouvoir l'enseignement supérieur et l'on réajustera l'agencement des disciplines en fonction des nouvelles évolutions. On fera de plus grands efforts en vue de développer l'enseignement professionnel dans les écoles secondaires et supérieures. On réformera les programmes d'études et on renouvellera le contenu des manuels afin d'améliorer la qualité de l'enseignement. On continuera à faire progresser la réforme du système de gestion des universités et à promouvoir un mode de gestion de leurs services d'intendance qui soit économiquement rentable. On veillera à améliorer la formation générale du corps enseignant sur les plans tant politique que professionnel. On cherchera à informatiser l'éducation et à développer l'enseignement moderne à distance. Les autorités gouvernementales devront accorder plus de fonds à l'éducation. On encouragera les différents milieux de la société à créer des écoles tout en réglementant la création et le fonctionnement des établissements scolaires privés ou à capitaux chinois et étrangers.
Mettre en oeuvre sérieusement la politique de formation de talents. Il faudra suivre fermement la politique recommandant des cadres à la fois révolutionnaires, jeunes, cultivés et spécialisés, de même que maintenir le principe combinant l'intégrité morale et l'aptitude professionnelle, et ce pour accélérer la formation et la sélection des compétences qui répondent aux exigences de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur ainsi qu'à celles de la modernisation du pays. On a besoin surtout des talents spécialisés dans le secteur de la high-tech et des spécialistes qui maîtrisent parfaitement la finance internationale, la comptabilité, le commerce, le droit ou le management moderne. Il faudra approfondir la réforme du système des cadres et du personnel et parfaire les mécanismes de sélection, d'embauche, d'appréciation par examen, d'encouragement et de supervision. On devra savoir découvrir et employer sans hésitation de jeunes talents qui excellent dans les domaines scientifique et technique. On fera jouer pleinement leur rôle aux ingénieurs, aux techniciens et aux ouvriers qualifiés. On matérialisera la politique de rémunération tenant compte du niveau technique, de la capacité de gestion et des autres éléments en récompensant réellement les scientifiques et les administrateurs supérieurs qui se distinguent par leur rôle remarquable dans le travail professionnel. On prendra de nouvelles mesures pour attirer et engager des experts étrangers de haut niveau et inciter les étudiants chinois à l'étranger à rentrer au pays pour y créer leur propre entreprise.
Suivre la voie d'un développement durable. Il faudra poursuivre le planning familial, l'une des politiques fondamentales de l'Etat, faire appliquer la Loi sur la démographie et le planning familial. On accordera une attention particulière à la limitation des naissances surtout dans les régions rurales et dans la population flottante pour maintenir un taux faible de natalité et protéger la santé de la mère et de l'enfant. On exécutera consciencieusement le Programme de développement des femmes et des enfants, et on défendra plus fermement les droits et intérêts légitimes des femmes et des mineurs. On se souciera davantage du troisième âge et on accordera une aide et un soutien plus efficaces aux handicapés. On devra, en vertu de la loi, protéger et exploiter judicieusement les terres, les gisements miniers, l'eau douce, les mers, les forêts, les prairies et les ressources climatiques, faire respecter scrupuleusement la réglementation concernant la gestion des terres arables et des bois, et veiller à économiser l'eau et les sources d'énergie. On s'efforcer d'élever le taux d'exploitation polyvalente des ressources et parfaire le système de l'utilisation payante. On s'attachera à protéger l'environnement et à lutter contre la pollution en accordant toujours plus de fonds à ce secteur. On accélérera l'exécution des projets d'aménagement clés et on prendra des mesures plus efficaces pour contrôler et réduire les rejets et les émissions des matières polluantes, de manière à améliorer la qualité de l'environnement sur les principaux cours d'eau ainsi que dans les régions riveraines, les agglomérations urbaines et les zones maritimes. On encouragera une production non polluante et propre et on développera les industries de protection de l'environnement. On s'attachera à créer des zones écologiques modèles. Il faudra aussi déployer de plus grands efforts pour le reboisement et la plantation de pelouses. On protégera mieux les zones humides. On mettra en place un système de protection de l'environnement et de prévention contre les calamités naturelles. On développera le secteur sanitaire en accordant une attention toute particulière à la santé publique et au travail médical dans les régions rurales où l'on devra investir des fonds plus importants et essayer diverses formes d'assurance maladie et améliorer autant que possible les conditions médicales des dispensaires. Et on veillera à prévenir et à combattre les maladies graves, telles que maladies contagieuses, les maladies professionnelles et les maladies endémiques, qui nuisent sérieusement à la santé de la population. On encouragera les habitants à se livrer à des activités sportives pour fortifier leur constitution physique et on incitera les sportifs à améliorer leurs performances. On mènera à bien tous les préparatifs nécessaires à l'organisation des Jeux olympiques de l'an 2008 à Beijing de façon à ce que ce grand événement contribue à l'ouverture et à la réforme de même qu'à la modernisation de la capitale.
Promouvoir les valeurs morales. On poursuivra les efforts en vue d'éduquer les cadres et la population dans l'esprit du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, de la théorie de Deng Xiaoping et du concept important dit de la "triple représentativité". On continuera à tout faire pour que le pays soit gouverné en vertu de la loi et à la lumière des principes moraux. A cet effet, on devra concrétiser le "Programme d'application des principes régissant l'éducation morale des citoyens" et mettre à l'honneur dans toute la société les principales valeurs éthiques: patriotisme et respect de la loi, politesse et honnêteté, solidarité et amabilité, diligence et confiance en soi, professionnalisme et dévouement. On veillera tout particulièrement à l'éducation patriotique et à développer l'esprit de renouveau de la nation chinoise. Il faudra lancer une campagne de vulgarisation des connaissances scientifiques, combattre l'obscurantisme et la superstition, promouvoir l'esprit scientifique et préconiser des modes vie à la fois sains et civilisés. On poursuivra dans la population les activités destinées à développer les valeurs morales socialistes. On continuera à développer de façon accélérée les sciences sociales, les lettres, les arts, la presse, l'édition, la radiodiffusion, le cinéma, la télévision et les autres secteurs culturels; on continuera toujours à servir le peuple et le socialisme et à donner une bonne orientation à l'opinion publique et on fera voir le jour à de plus nombreuses oeuvres remarquables reflétant les réalités de notre époque et traduisant la volonté du peuple. On intensifiera la réforme dans les domaines de la presse, de l'édition, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision. On attachera une grande importance au rôle de l'Internet et à sa gestion. On s'efforcera de renforcer la construction de bibliothèques, de musées, de maisons de la culture, de maisons des sciences, de services d'archives et d'autres installations culturelles ou sportives publiques, et on consacrera de plus grands efforts à la préservation et à la protection du patrimoine culturel. On perfectionnera la politique en matière d'industrie culturelle en encourageant les différents milieux de la société à contribuer au développement de l'œuvre culturelle. On poursuivra en profondeur et de manière durable la lutte contre la pornographie et les autres publications illégales, et on sévira contre les éditions piratées et la contrebande de disques compacts. On multipliera enfin les échanges culturels avec les autres pays du monde.

 


VII. POURSUIVRE LA RECONVERSION DES ATTRIBUTIONS DU GOUVERNEMENT ET AMELIORER SON STYLE DE TRAVAIL

C'est la tâche que nous avons à accomplir à l'heure actuelle, alors que nous sommes confrontés à la nouvelle conjoncture créée par la réforme et l'ouverture et que nous oeuvrons pour que le gouvernement se conforme en tous points au principe d'intégrité, de diligence, de sérieux et d'efficacité. Ainsi, pour que l'esprit de la 6e session plénière du XVe Comité central soit matérialisé intégralement, nous mettrons l'accent sur les trois aspects suivants de notre activité :
Activer la reconversion des attributions du gouvernement. La restructuration de l'appareil gouvernemental et la reconversion de ses attributions ont déjà enregistré des progrès considérables, mais il y a encore beaucoup de problèmes à résoudre. Il est grand temps de se libérer réellement des entraves héritées de l'économie planifiée et de se concentrer sur la régulation de l'économie, la surveillance du marché, l'administration des affaires sociales et le service de la société. Ainsi, en continuant à opérer une division rationnelle du travail selon les fonctions des différents services, on empêchera que ceux-ci se renvoient la balle sur certaines affaires et que des fonctionnaires éludent leurs responsabilités. La mise en oeuvre de la stratégie d'administration légale de l'Etat nous impose une sévère discipline en même temps qu'elle nous fait un devoir de conduire les affaires publiques en vertu de la loi. Dans ce contexte, on aura à revoir à la baisse le système de soumission de projets pour examen et approbation administratifs. Pour les projets qui doivent quand même leur être soumis, la procédure d'examen devra être réglementée, simple et transparente, avec une définition précise des responsabilités. Les dispositions prises à cette fin par le Conseil des Affaires d'Etat devront donc être suivies avec sérieux dans toutes les régions et par tous les départements administratifs. En outre, pour que l'appareil gouvernemental puisse faire preuve de plus d'efficacité, notamment en matière de contrôle et de supervision, il faudra activer l'informatisation des différents départements et généraliser le recours aux services électroniques.
Améliorer sensiblement le style de travail du gouvernement. Poursuivre en profondeur la lutte anticorruption. Conduire les affaires publiques avec intégrité dans le seul souci de servir le peuple, tel est l'impératif découlant des objectifs fondamentaux du Parti et du gouvernement chinois, et c'est aussi le principe essentiel que chaque fonctionnaire doit respecter. L'intégrité et le respect de la loi constituent donc une règle de conduite élémentaire pour les autorités gouvernementales de tous les échelons, de même que pour tous les fonctionnaires. Les auteurs d'infractions à la discipline et à la loi, par abus de pouvoir, malversations et corruption seront poursuivis et punis avec rigueur. Nous aurons à traiter plus efficacement les causes de ces phénomènes, c'est-à-dire à prévenir et attaquer la corruption à la source. Par ailleurs, le Comité central ayant décidé que l'année en cours serait celle de l'amélioration du style de travail, cette directive devra être suivie avec sérieux. Dans ce contexte, le goût des apparences et l'esprit bureaucratique -- ces maux qui peuvent dévoyer une nation et causer de graves préjudices au peuple --, devront être combattus avec plus de fermeté. A cette fin, nous devrons tous réduire considérablement le nombre des réunions et les montagnes de paperasse, aller sur le terrain pour nous frotter aux réalités, et aller aux échelons de base pour savoir réellement ce qui s'y passe. Nous devrons prêter une oreille attentive aux revendications populaires, nous soucier des difficultés des habitants et résoudre sans retard les problèmes qui ont suscité de fortes réactions ou même un vif mécontentement parmi la population. Nous devrons également combattre la folie des grandeurs ainsi que toute tentative de dissimulation que ce soit vis-à-vis des échelons supérieurs ou des échelons inférieurs, et nous opposer à l'utilisation abusive des ressources de la population ainsi qu'au recours à des procédés autoritaires et coercitifs, autant de comportements indésirables qui devront céder la place à une attitude honnête, à du travail solide, à un constant souci d'efficacité.
Combattre résolument le goût du luxe et le gaspillage. A l'heure actuelle, de graves phénomènes de dilapidation et de gaspillage se manifestent dans tous les secteurs, que ce soit dans la production ou la construction, dans la distribution ou la consommation. Dans certains endroits -- sous prétexte d'urbanisme --, la folie des grandeurs fait des ravages et se traduit par un goût immodéré du luxe et de sophistication dans la réalisation d'édifices destinés à soigner l'image de la localité ou à exalter les "réalisations" de ses dirigeants. Ailleurs, alors que les échéances de paiement des salaires ne peuvent même pas être respectées, on a lancé d'une façon aberrante -- en violation flagrante des règlements --, des projets de construction d'immeubles publics de luxe. Ou alors, on organise, sous toutes sortes de prétextes, des journées de célébration et d'autres festivités qui sont autant d'occasions de faire étalage d'un faste insolent; dans la même veine, les banquets fastueux et divertissements haut de gamme, y compris les voyages touristiques à l'étranger, le tout aux frais du contribuable. C'est un gouffre qui engloutit des quantités colossales de fonds et de biens matériels. Il faut absolument rompre en visière avec cette tendance malsaine! Premièrement on remettra à l'honneur -- tambour battant --, les principes de labeur et de créativité, de diligence et d'économie tant dans l'effort national de développement économique que dans toute autre activité. Il faut en finir avec les extravagances de toutes sortes, dont les auteurs ne tiennent compte ni des possibilités actuelles ni des répercussions qu'elles peuvent avoir. Deuxièmement, on s'efforcera de réduire les dépenses. Dans la production, la construction, la distribution commerciale et les autres secteurs, on cherchera à réduire les coûts de revient et les autres frais. Chaque administration, chaque entreprise, chaque institution devra calculer ses dépenses au plus près et s'interdire résolument toute dépense inutile. Cette année, toutes les régions, tous les services et toutes les unités de travail devront préciser les objectifs qu'ils se sont fixés pour mettre fin au gaspillage et réduire les dépenses, ainsi que les mesures qu'ils ont prévues à cette fin. Troisièmement, on imposera le respect de la discipline financière. On unifiera le paiement des caisses publiques par le seul truchement du Trésor, les budgets des finances à tous les échelons devront être conçus plus rigoureusement, on renforcera la supervision des comptes ainsi que la gestion des comptes spéciaux des administrations publiques, et l'on veillera également à intensifier le contrôle des revenus extrabudgétaires. Enfin, les caisses noires, de même que toute dépense inconsidérée de fonds publics, feront l'objet de sanctions sévères en tant que violations flagrantes des règlements existants.
Les autorités gouvernementales à tous les échelons sont tenues de se soumettre d'elles-mêmes au contrôle de l'assemblée populaire de l'échelon correspondant ainsi que de son comité permanent; elles prendront aussi l'initiative de resserrer leurs liens avec la Conférence consultative politique et elles prêteront une oreille attentive aux opinions formulées par les partis et groupements démocratiques, la Fédération nationale d'Industrie et de Commerce, les personnalités sans-parti et les organisations populaires. Il faudra aussi améliorer davantage le système de prise de décision démocratique sur la base de consultations; on encouragera les citoyens à exercer un contrôle sur les administrations gouvernementales et leur personnel, et l'on élargira les canaux d'information sur la situation au sein de la société et les aspirations de la population. De cette façon, l'activité du gouvernement pourra réellement refléter les désirs et les intérêts de la nation.
Camarades députés,
Dans la situation qui est la nôtre aujourd'hui, garantir la sécurité de l'Etat et assurer la stabilité de la société civile revêtent une importance toute particulière. Nous veillerons à prévenir les activités de sabotage des ennemis intérieurs et extérieurs et livrerons à ces derniers une guerre sans merci tout en respectant la loi. Nous sévirons aussi durement contre les activités criminelles des terroristes, des extrémistes religieux et des séparatistes. Nous poursuivrons la lutte contre le falungong et d'autres sectes sataniques. Nous devrons également poursuivre en profondeur, et dans le respect de la loi, la campagne dite "frapper fort" contre la criminalité de droit commun et les associations de malfaiteurs, sans oublier de nettoyer les lieux et locaux où l'ordre public est sérieusement malmené, de manière à ce que la sécurité s'améliore sensiblement. Il faudra allier répression et prévention en mettant l'accent sur cette dernière, appliquer scrupuleusement toutes les mesures visant à améliorer la sécurité publique et mettre activement sur pied un dispositif de prévention et un mécanisme d'allocation permanente de fonds en faveur des services judiciaires et de sécurité publique. Dans les villes, on consacrera de plus grands efforts au développement et à la gestion des quartiers résidentiels et, à la campagne, on veillera à l'édification du pouvoir politique des unités de base. On s'efforcera de traiter correctement les contradictions nées au sein du peuple du fait de la nouvelle conjoncture et de résoudre dès leur apparition et en remontant à leur source les problèmes capables d'ébranler la paix civile.
Renforcer l'union nationale et préserver l'unité de la patrie sont dans l'intérêt fondamental de notre peuple pluriethnique. Dans cet ordre d'idées, nous nous attacherons à maintenir et améliorer le système d'autonomie régionale des communautés ethniques minoritaires, à appliquer sans réserve la politique les concernant et à consolider et développer les rapports inter-ethniques socialistes d'égalité, de solidarité et d'entraide. Nous aiderons les régions peuplées d'ethnies minoritaires à accélérer leur développement. Nous poursuivrons l'opération visant à "développer les régions limitrophes et enrichir leurs populations" et nous consacrerons de grands efforts à la formation de cadres et de compétences parmi les ethnies minoritaires. Nous appliquerons la politique de liberté de croyance religieuse du Parti, renforcerons l'administration légale des affaires religieuses et aiderons les croyants à s'ajuster aux exigences de la société socialiste. Tout en laissant aux différentes religions du pays le droit de gérer de façon autonome leurs affaires, nous veillerons à ce qu'elles restent ancrées dans les valeurs du patriotisme. Nous appliquerons notre politique de toujours concernant les Chinois d'outre-mer et ferons notre travail avec diligence dans ce domaine.
Le renforcement de la défense nationale et des forces armées constitue une garantie importante pour la sécurité et la modernisation socialiste de la Chine. Selon l'exigence globale de qualification politique, de compétence professionnelle, d'excellence dans le travail, de discipline et d'assurance du soutien logistique et en nous fondant sur la stratégie de défense active élaborée pour la nouvelle période historique, nous veillerons à doter nos forces armées des nouveaux acquis de la science militaire, à les administrer strictement et avec économie en mettant l'accent sur la qualité, de manière à accentuer leur caractère révolutionnaire, leur modernisation et leur conformité aux normes internationales, et à accroître leur aptitude au combat dans les conditions d'une guerre de nature défensive et faisant appel à de hautes technologies ainsi que leur capacité à faire face aux crises. A cette fin, nous aurons à accélérer le réajustement, la réforme et le développement de l'industrie militaire, à élever le niveau de la recherche scientifique et à améliorer nos capacités d'innovation et notre armement. Nous devons également approfondir la réforme du système de logistique afin d'améliorer la rentabilité de l'économie militaire, ainsi que sa capacité de soutien global. Parallèlement au renforcement de la gendarmerie, nous perfectionnerons le système de mobilisation et améliorerons l'organisation de la milice populaire et du corps des réservistes. Et dans le souci de préserver et consolider l'union entre l'armée et le gouvernement d'une part et l'armée et la population de l'autre, nous poursuivrons la campagne de sensibilisation sur des thèmes liés à la défense nationale, ainsi que sur la belle tradition de soutien à l'armée et d'aide aux familles des militaires et, au sein de celle-ci, de soutien au gouvernement et d'attachement au peuple.
Nous devrons appliquer intégralement le principe "un Etat, deux systèmes" et la Loi fondamentale de Hongkong et celle de Macao. Préserver leur prospérité et leur stabilité à long terme sera notre objectif inébranlable. Le gouvernement central continuera à soutenir les exécutifs des zones administratives spéciales de Hongkong et de Macao ainsi que leurs chefs dans leurs efforts en vue de gouverner en vertu de la loi et il renforcera les échanges et la coopération entre les régions de l'intérieur d'une part et Hongkong et Macao de l'autre dans les domaines économique, commercial, scientifique, culturel et de l'éducation. Nous sommes pleinement confiants en l'avenir de Hongkong et de Macao.
Au cours de la nouvelle année, conformément au principe fondamental de "réunification pacifique, un Etat et deux systèmes", ainsi qu'à la "Proposition en huit points" du président Jiang Zemin sur la question de Taiwan, nous nous efforcerons de faire progresser les relations entre les deux rives du détroit dans le sens d'une réunification pacifique. Nous réaffirmons qu'il n'existe qu'une seule Chine et que la partie continentale et Taiwan font toutes deux partie de la Chine, dont la souveraineté d'Etat et l'intégrité territoriale ne se partagent pas. Le principe d'"une seule Chine" constitue la base et la condition préalable de tout développement des relations entre les deux rives du détroit et de la promotion de la réunification pacifique de la patrie. Notre position de toujours, c'est que la reprise du dialogue et des négociations ne sera faisable que sur la base du principe d'"une seule Chine", et nous continuerons à oeuvrer au développement de ces relations, au renforcement des échanges économiques et culturels ainsi qu'au prompt établissement de communications maritimes, aériennes, postales et commerciales directes entre les deux rives du détroit. Nous continuerons à renforcer, comme par le passé, les échanges et le dialogue avec les partis et personnalités de tous les milieux de Taiwan qui sont favorables au principe d'"une seule Chine" et au développement des relations entre les deux rives. Nous soutiendrons également les actions légitimes des Chinois d'outre-mer et des personnes d'origine chinoise dans leur lutte contre toute tentative d'"indépendance de Taiwan" et pour la réunification de la patrie. Nous sommes convaincus que la cause de la réunification de la mère patrie sera couronnée de succès dans un avenir qui n'est plus très éloigné.

 

VIII. MENER A BIEN LA DIPLOMATIE

En 2001, la situation internationale a connu des hauts et des bas. Toutefois, la paix et le développement demeurent les préoccupations dominantes de l'époque et l'évolution conduisant à la multipolarisation mondiale reste inchangée. La conjoncture internationale comportera, comme par le passé, plus d'opportunités que de défis. Alors que la paix, la détente et la stabilité prédomineront dans l'ensemble, des guerres, tensions et agitations se produiront à l'échelle locale : telle sera pour un temps assez long la configuration générale de la situation internationale.
Face à cette conjoncture internationale en pleine mutation, la Chine a obtenu de nouveaux succès diplomatiques qui ont rehaussé sa position et son prestige sur la scène internationale. Elle a renforcé ses relations d'amitié avec de nombreux pays en voie de développement. Nos relations de bon voisinage et de coopération avec nos voisins se sont développées dans tous les domaines. L'année passée, nous avons proclamé avec la Russie et quatre pays d'Asie centrale la création de l'"Organisation de Coopération de Shanghai". A la Ve réunion des dirigeants Chine-ASEAN, la création graduelle dans les dix années à venir d'une zone de libre-échange Chine-ASEAN a fait l'unanimité. Nos relations avec la République populaire démocratique de Corée, la République de Corée ainsi que les pays de l'Asie du Sud se sont développées régulièrement. Notre coopération amicale avec les pays d'Afrique et d'Amérique latine a porté de nouveaux fruits. Nos relations d'amitié avec les pays arabes et islamiques ont continué à se développer.
Nos relations avec les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et le Japon se sont développées et améliorées. Tout en prenant une part active et réaliste aux activités diplomatiques multilatérales, notamment dans les domaines politique, économique, culturel, social et du désarmement, nous avons su préserver la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de notre pays, ainsi que sa sécurité et sa dignité nationale. La Chine a uni ses efforts à ceux de la communauté internationale pour condamner et combattre le terrorisme et joué un rôle constructif dans la lutte antiterroriste internationale.
Au cours de la nouvelle année, nous resterons fidèles à notre politique extérieure indépendante et pacifique. Sur la base des cinq principes de la coexistence pacifique, nous intensifierons notre union et notre coopération avec les pays en voie de développement, consoliderons et développerons nos relations de bon voisinage et de coopération avec les pays qui nous entourent et continuerons à améliorer et développer nos relations avec les pays développés. Nous prendrons une part active aux affaires des Nations Unies ainsi qu'aux affaires internationales. De concert avec les peuples des autres pays, nous nous consacrerons aux oeuvres de paix, de développement et de progrès, et lutterons contre l'hégémonisme et la politique du plus fort ainsi que contre le terrorisme sous toutes ses formes, de manière à promouvoir la mise en place d'un nouvel ordre politique et économique international, qui soit juste et rationnel, et à apporter une contribution substantielle à la sauvegarde de la paix et à la promotion de la prospérité commune dans le monde.
Camarades députés,
Cette année, les tâches du gouvernement seront lourdes et nous assumerons une grande et noble responsabilité. Unis autour du Comité central du Parti ayant comme noyau dirigeant le camarade Jiang Zemin et portant haut levé le drapeau de la théorie de Deng Xiaoping, inspirons-nous des principes de la "triple représentativité", avançons avec l'époque, ayons l'esprit d'entreprise, soyons pleins de confiance, allons au devant des difficultés et travaillons dur, pour remporter de nouveaux succès dans notre oeuvre de réforme, d'ouverture et de modernisation !