L'attitude correcte et conforme à
la loi vis-à-vis des détenus
     
 

Le principe de base de l'administration des prisons et des centres de rééducation est d'avoir vis-à-vis des détenus une attitude correcte et conforme à la loi, c'est-à-dire que l'administration des prisons doit respecter la dignité des détenus et les traiter de façon humaine; il est interdit d'utiliser des méthodes dégradantes. L'administration veut au contraire empêcher les détenus de mal agir, les aider à se corriger, les guider et les encourager.

Pour que les nouveaux détenus comprennent bien leur situation juridique, leurs droits et leurs devoirs, s'habituent à l'environnement et commencent sur de bonnes bases leur rééducation, lorsqu'ils arrivent dans les brigades, ils étudient pendant un ou deux mois les règles de discipline de la prison et la législation qui les concerne. L'objectif est d'éliminer la peur ou la psychologie agressive et négative qu'ils ont souvent en arrivant; ainsi, ils peuvent entretenir des rapports normaux et confiants avec le personnel de l'administration pénitentiaire.

Pour que, dans l'organisation de la vie quotidienne des détenus, le personnel de l'administration pénitentiaire n'agisse pas à sa guise ou par simple routine, des règlements précisent les normes que doivent suivre les détenus, les critères et les procédures à suivre pour décider des récompenses ou punitions, etc. Ces règlements sont portés à la connaissance des détenus. Le personnel de l'administration pénitentiaire doit respecter rigoureusement ces règlements. Il prend note du comportement des détenus et, à l'intervalles réguliers, l'analyse pour bien le comprendre. Lorsque les détenus font preuve d'un bon comportement, on les récompense par des témoignages de satisfaction et certains privilèges. Les dossiers de ceux qui remplissent les conditions sont transmis aux tribunaux avec une demande de réduction de peine ou de libération conditionnelle, afin de stimuler les détenus et de créer dans les prisons une atmosphère favorisant la rééducation.

Il est demandé au personnel de l'administration pénitentiaire de bien comprendre la façon d'agir des prisonniers dans tous les aspects de la vie quotidienne, d'organiser les temps de travail manuel et d'étude, d'avoir des entretiens individuels avec eux pour personnaliser l'éducation donnée, de prendre leurs repas avec les détenus les jours de grande fête ou de congé, de participer à leurs activités récréatives et sportives, afin que s'établissent entre les détenus et le personnel de l'administration pénitentiaire des relations de sympathie; il faut éviter surtout que ces relations soient de mépris ou d'opposition. Toutes ces mesures donnent d'excellents résultats: on a enregistré très peu de cas de révolte des détenus ou de saccage des bâtiments dans les prisons chinoises.

Les quelques détenus qui enfreignent sérieusement la discipline des prisons, s'opposent à la rééducation ou commettent de nouvelles offenses reçoivent les punitions prévues par la loi. La mise au cachot pour punir un cas d'infraction très sérieuse à la discipline de la prison ne peut être décidée qu'après discussion collective du personnel de l'administration pénitentiaire et avec l'autorisation de l'organe supérieur de l'unité de rééducation. L'isolement au cachot ne peut durer plus de 15 jours. Les détenus au cachot peuvent se promener en plein air deux fois par jour, chaque fois pendant environ une heure; leur traitement est le même que celui des détenus qui ne participent pas au travail manuel.

Les parquets populaires contrôlent les récompenses et les punitions décidées par le personnel de l'administration pénitentiaire. Si les procureurs estiment que le travail des administrations pénitentiaires n'est pas conforme aux règlements, ils peuvent intervenir à tout moment.