Guider les d�tenus, c'est un aspect tr�s important de la r��ducation par le travail en Chine. Les m�thodes mises en pratique � cette fin par les services p�nitentiaires chinois sont les suivantes:

- Les prisons et centres de r��ducation chinois organisent des activit�s culturelles, r�cr�atives et sportives qui cr�ent une ambiance stimulante et positive.

Toutes les prisons et tous les centres de r��ducation ont des biblioth�ques et des salles de lecture qui mettent � la disposition des d�tenus diverses publications politiques, culturelles et scientifiques. Les d�tenus sont aussi autoris�s � s'abonner � des p�riodiques. Le personnel de l'administration p�nitentiaire organise souvent, pour ceux qui en ont la capacit�, des activit�s litt�raires et artistiques: composition de textes litt�raires ou d'articles de journaux, �changes sur des lectures, conf�rences, concours, etc.

Dans un bon nombre de prisons et centres de r��ducation, sont organis�s pour les d�tenus des cours de calligraphie, de peinture ou d'autres arts qui sont donn�s par des professeurs sp�cialis�s; des salles de classes sp�ciales avec les instruments n�cessaires sont am�nag�es. Parfois, on invite des professeurs de l'ext�rieur � venir dans les prisons guider les �tudes des d�tenus. A la prison de Shanghai, on organise chaque ann�e, depuis 1983, une exposition des �uvres artistiques des d�tenus, et chaque fois sont expos�es de 200 � 300 �uvres. A l'automne 1990, fut organis�e au Mus�e de Beijing une exposition de 700 �uvres d'art sign�es par des d�tenus: calligraphies, sceaux grav�s, dessins, peintures � l'huile, peintures dans le style traditionnel chinois, gouaches, statuettes en argile, sculptures sur pierre, jades sculpt�s, sculptures sur bois, racines sculpt�es, batik, broderies, tissages, papiers d�coup�s, etc. Ce fut un grand succ�s.

Dans beaucoup de prisons et centres de r��ducation, les d�tenus constituent des groupes artistiques qui composent des spectacles et les jouent. Souvent sont organis�es des activit�s sportives: basket-ball, ping-pong, traction � la corde et des comp�titions de diff�rents jeux d'�checs.

Dans le but de stimuler les d�tenus et de faciliter leur r��ducation, il existe dans chaque prison et centre de r��ducation trois sortes de "journaux": le "Journal de la r��ducation par le travail", le "Tableau noir" et le "Journal mural". Ces journaux sont sous la responsabilit� du personnel de l'administration p�nitentiaire, mais ce sont les d�tenus qui choisissent les articles, pr�parent les �ditions, recopient les textes ou assurent l'impression. Actuellement, le tirage du Journal de la r��ducation par le travail s'�l�ve � 224 000 exemplaires. Ce "organes de presse" des prisons, au riche contenu et � la pr�sentation attrayante, sont appel�s par les d�tenus leurs "amis et guides dans la voie de la r��ducation."

- La Chine fait tr�s attention � ce que les membres du personnel de l'administration p�nitentiaire soient un exemple pour les d�tenus.

La Chine demande aux membres de l'administration p�nitentiaire d'avoir des normes morales assez �lev�es et un bon niveau culturel, afin que, dans la vie quotidienne, leurs conversations et leurs comportements soient une inspiration et un exemple pour les d�tenus. Particuli�rement, � l'�gard des mineurs, il est demand� aux membres du personnel de l'administration p�nitentiaire d'�tre aussi d�vou�s et patients que des parents avec leurs enfants, des m�decins avec leurs malades, des enseignants avec leurs �l�ves, afin de les �duquer, de les guider, de les sauver. Les membres du personnel de l'administration p�nitentiaire auront des conversations avec les d�tenus autant de fois qu'il le faudra, serait-ce m�me cent fois, jusqu'� ce que leur sympathie les touche au plus profond d'eux-m�mes. Si les d�tenus rencontrent des difficult�s conjugales ou avec leur famille, les responsables des centres de r��ducation prennent contacts avec des organismes de l'ext�rieur pour r�soudre les probl�mes.

- La soci�t� participe activement au travail de formation des d�tenus en les aidant, les �duquant et les guidant.

C'est une importante caract�ristique de la r��ducation des d�tenus en Chine. Les faits prouvent que cette m�thode donne de bons r�sultats. Des dirigeants � tous les niveaux de comit�s du Parti et des structures gouvernementales, des membres des assembl�es populaires et des comit�s de la CCPCC, des responsables des syndicats, de la Ligue de la Jeunesse communiste, de la F�d�fation des femmes et des organes de la justice, des personnalit�s de divers milieux, des "h�ros du peuple", des "travailleurs mod�les", des cadres v�t�rans, des enseignants, ouvriers et artistes de grande exp�rience, etc., se rendent dans les prisons pour y faire des conf�rences sur diff�rents sujets, parler de leur id�al et de leurs aspirations, afin que les d�tenus sentent de l'affection et voient briller l'espoir d'un avenir nouveau. Parfois, des victimes sont invit�es � aller dans les prisons et les centres de r��ducation pour d�noncer le mal caus� par des actes criminels, afin que les d�tenus comprennent davantage leur responsabilit� et approfondissent leur reprentir.

Les services p�nitentiaires invitent souvent des anciens d�tenus repr�sentatifs � venir dans les prisons et les centres de r��ducation porter t�moignage par leurs propres exemples; c'est un moyen tr�s efficace pour redonner confiance aux d�tenus.

Lorsque les conditions le permettent, les responsables des prisons et camps de r��ducation organisent pour les d�tenus qui se comportent bien, des visites � l'ext�rieur, ou bien leur accordent des cong�s en famille. Le but est de leur montrer les d�veloppements intervenus dans la soci�t�; les d�tenus, sentant qu'ils sont toujours membres de la soci�t�, souhaitent y revenir le plus t�t possible pour contribuer � la modernisation du pays.

- Les responsables des centres de r��ducation font en sorte que les familles participent aux efforts de r��ducation des d�tenus.

Outre les visites ordinaires autoris�es, lorsqu'un d�tenu a le moral tr�s bas, les autorit�s invitent sa famille � venir l'encourager. A ces parents, le personnel de l'administration p�nitentiaire explique l'�tat d'esprit du d�tenu et son comportement; on leur fait aussi parfois visiter les dortoirs et les lieux de travail; puis il leur est demand� de parler avec le d�tenu pour qu'il reprenne confiance.

La majorit� des d�tenus r�pondent positivement aux conseils des responsables de leur r��ducation.

Le 26 avril 1990, � 18 heures, un tremblement de terre de force 6,9 secoua violemment la sous-brigade de r��ducation No13 dans la province du Qinghai. Les b�timents �tant assez solides, il n'y eu aucune victime parmi les d�tenus. Pendant les secouses secondaires, l'obscurit� �tait compl�te, mais aucun d�tenu n'en a profit� pour s'enfuir; au contraire, ils ont tous particip� aux secours et ont sauv� 118 personnes parmi les employ�s du centre et leurs familles. Pour les r�compenser, 115 d�tenus se sont vu accorder une r�duction de peine ou lib�ration conditionnelle; des d�corations ou citations de conduite exemplaire furent d�cern�es � 169 d�tenus.