La r��ducation des d�tenus par le travail manuel
     
 

La Chine organise les d�tenus de telle fa�on qu'ils s'adonnent � un travail productif utile � la soci�t�; c'est l� un aspect important du principe de combinaison entre peine et r��ducation. L'exp�rience prouve que cette fa�on de faire donne des r�sultats excellents.

Participer � une activit� productive utile � la soci�t� rev�t une signification d'une importance particuli�re pour les d�tenus. Premi�rement, le travail manuel productif conduit les d�tenus � comprendre que les richesses de la soci�t� ne tombent pas du ciel; on peut par l� faire grandir en eux l'int�r�t pour le travail, l'habitude de travailler, la conviction que "qui ne travaille pas n'a pas le droit de manger", ce qui �limine les conceptions n�fastes du m�pris du travail manuel et corrige la tendance � vouloir profiter au maximum sans rien faire; dans le m�me temps, le travail manuel favorise la prise de conscience de la responsabilit� de chacun vis-�-vis de la soci�t� et du sens de la discipline. Deuxi�mement, un travail manuel adapt� facilite leur d�veloppement physique et les maintient en bonne sant�; en restant enferm�s dans des cellules � longueur de journ�e sans rien � faire, ils risquent d'�tre oppress�s psychologiquement, de broyer du noir, de d�primer nerveusement, peut-�tre m�me d'avoir l'id�e de fuire, de se suicider, d'enfreindre � nouveau la loi, etc. Troisi�memnt, le travail manuel donne la possibilit� aux d�tenus de ma�triser une ou plusieurs techniques professionnelles qui leur permettront de trouver du travail � la fin de leur peine. Ils �viteront ainsi de retomber dans leurs mauvaises habitudes et de r�cidiver parce qu'ils n'ont pas �t� vraiment r��duqu�s ou qu'ils ne savent pas comment reprendre pied dans la vie. Quatri�mement, un travail manuel qui ressemble � celui qui est le lot ordinaire dans la soci�t� permet de faire cro�tre chez les d�tenus un esprit de collaboration et de coop�ration avec les autres hommes et les organisations sociales, ce qui facilite leur r�int�gration dans la soci�t�.

Dans beaucoup de pays de par le monde, le travail manuel est consid�r� comme un moyen normal de r��ducation des d�tenus. La l�gislation de nombreux pays et des documents de l'ONU indiquent clairement � quelles conditions les prisonniers peuvent effectuer un travail manuel productif.

La loi chinoise stipule que tout d�tenu qui a la force de travailler doit participer � un travail manuel. Les d�tenus qui, apr�s visite m�dicale, sont d�clar�s inaptes au travail manuel � cause de leur �ge, d'une sant� d�ficiente ou d'une infirmit� physique, en sont dispens�s. Selon les statistiques de 1990, 10% des d�tenus ne participaient pas au travail manuel. Le gouvernement chinois s'oppose � ce que le travail manuel soit utilis� comme une punition, qu'un travail trop p�nible serve � opprimer les prisonniers.

Dans la r��ducation des d�tenus en Chine, il appara�t clairement que le travail manuel sert de moyen de r��ducation, et non pas de moyen de punir les d�tenus.

- Il existe en Chine des r�glements concernant l'organisation d'un travail manuel productif parmi les d�tenus. Pendant le temps de leur peine, les d�tenus b�n�ficient du m�me traitement que les ouvriers des entreprises d'Etat de la m�me branche d'activit� quant aux cong�s, � l'approvisionnement alimentaire, aux mesures de protection du travail et aux soins m�dicaux.

- Par une �ducation adapt�e, les d�tenus sont conduits � passer d'un travail impos� � un travail accept�. Lorsqu'ils arrivent dans les prisons, certains d�tenus n'ont jamais vraiment travaill�. D'autres m�prisent le travail manuel; c'est pourquoi, dans les d�buts, un tel travail ne peut pas ne pas para�tre comme impos� de force. Face � cette situation, le personnel de l'administration p�nitentiaire n'a pas recours � des moyens brutaux, mais explique patiemment aux d�tenus le sens du travail manuel et qu'il est honteux de le m�priser; pratiquement, on donne aux d�tenus des travaux qu'ils sont en �tat d'accepter; puis on les am�ne progressivement � comprendre le sens du travail, on fait grandir en eux l'int�r�t pour ce travail; enfin, les d�tenus en arrivent � accepter d'eux-m�mes ces activit�s. Lorsque le dernier empereur chinois, de la dynastie des Qing, Aisin Gioro Pu Yi, est arriv� pour la premi�re fois dans une prison chinoise, il ne savait m�me pas s'habiller tout seul; gr�ce � l'�ducation patiente du personnel de l'administration p�nitentiaire, il en vint � participer volontiers au travail manuel. Il a d�clar� que cela avait beaucoup contribu� � le faire passer de l'�tat de prisonnier � celui d'homme utile � la soci�t�.

- Les services p�nitentiaires exemptent du travail manuel ceux pour qui il est d�conseill�. Pour les autres, ils font attention, par des inspections et des contr�les de sant�, � ce que les t�ches correspondent aux forces physiques des individus. Aux femmes sont confi�s des travaux qui pennent en compte leurs caract�ristiques physiques et psychologiques. Pour les mineurs, il ne s'agit que de travaux d'apprentissage, avec la moiti� de la journ�e consacr�e au travail manuel et l'autre aux �tudes.

- Des conditions convenables, conformes aux r�gles de protection du travail sont assur�es dans la r��ducation par le travail manuel. A propos des mesures de protection, il existe dans tous les centres de r��ducation des �quipes de protection disposant de tout le mat�riel requis. En outre, des responsables de la protection font r�guli�rement des inspections de contr�le. Des r�glements pr�cisent les mesures � observer en ce qui concerne la s�curit�, l'hygi�ne, l'a�ration, l'�clairage etc. Les examens que doivent passer les membres du personnel de l'administration p�nitentiaire portent aussi sur ces mesures.

- La Chine insiste pour que les d�tenus, au cours de leur r��ducation, apprennent des m�tiers ou perfectionnent les techniques qu'ils poss�dent, afin qu'ils aient l'espoir de devenir des hommes nouveaux et qu'ils se rendent utiles � la modernisation du pays. Le succ�s de la r��ducation est en grande partie jug� sur le fait que les d�tenus ma�trisent un m�tier. Cela est extr�mement important pour que les d�tenus trouvent rapidement un travail quand ils retournent dans la soci�t� et puissent mener une vie normale, ce qui permet d'�viter la r�cidive.

- Les organismes p�nitentiaires encouragent les d�tenus � d�velopper leurs points forts au profit de la soci�t�. Avec l'aide du personnel de l'administration p�nitentiaire, beaucoup de d�tenus sont devenus de bons techniciens et des �l�ments importants dans des unit�s de production; certains sont m�me aujourd'hui des inventeurs ou des artistes reconnus. M. Mao, d�tenu de la prison No. 1 du Hebei, a fait, au cours de sa r��ducation, trois inventions reconnues par des brevets d'Etat et tr�s appr�ci�es par les industriels; en signe d'encouragement, il a obtenu une r�duction de peine.

Depuis plus de quarante ans, la pratique de la r��ducation en Chine a donn� lieu � de nombreuses exp�riences tr�s positives. Beaucoup de d�tenus ont perdu, au cours de la r��ducation par le travail manuel, leurs mauvaises habitudes, ont opt� pour une conception correcte de la vie, ont appris � respecter les autres, la soci�t� et la loi. Beaucoup de d�tenus, en raison de leur excellente conduite au cours de leur r��ducation, ont obtenu soit une r�duction de peine soit une lib�ration conditionnelle. Un bon nombre de d�tenus, apr�s leur retour dans la soci�t�, sont devenus ouvriers d'encadrement dans des unit�s de production, ing�nieurs, chefs d'usine ou directeurs d'entreprise. Certains ont �t� nomm�s "ouvrier de pointe" ou "ouvrier mod�le". Ces r�sultats obtenus par la Chine dans la r��ducation par le travail manuel ont �t� reconnus internationalement par des personnes objectives et impartiales.

En Chine, la production des d�tenus sert principalement � couvrir les besoins du syst�me p�nitentiaire; une partie seulement est mise sur le march� int�rieur en suivant les voies ordinaires. Les revenus provenant de la production des d�tenus servent principalement � am�liorer leurs conditions de vie, � soutenir la production elle-m�me et � entretenir ce qui est n�cessaire � la vie collective. Cela contribue � all�ger la charge qui p�se sur l'Etat et le peuple. En Chine, il y a deux sortes de production dans l'ensemble du syst�me de r��ducation par le travail manuel: l'une est la production des d�tenus; l'autre, celle des ouvriers au service du syst�me p�nitentiaire et des familles du personnel de l'administration p�nitentiaire. Ces deux productions sont de nature diff�rente et ne peuvent en aucun cas �tre trait�es de la m�me fa�on. D'apr�s les statistiques de 1990, la production annuelle des d�tenus avait atteint une valeur globale de 2 milliards 500 millions de yuans, soit 0,8% de la valeur globale de la production industrielle et agricole du pays. Depuis quelques ann�es, des personnes en Occident disent qu'en Chine "la production r�alis�e dans les centres de r��ducation repr�sente un pilier de l'�conomie du pays"; une telle affirmation est contraire aux faits.

La Chine interdit l'exportation de la production des d�tenus. Les plus hautes administrations chinoises n'ont donn� � aucune unit� responsable de la r��duction par le travail l'autorisation de faire du commerce d'exportation. Le 10 octobre 1991, le Minist�re des Relations �conomiques et commerciales avec l'�tranger et le Minist�re de la Justice ont conjointement �mis un document intitul� "R�glementation confirmant l'interdiction d'exporter la production des d�tenus". Sur ce point, l'attitude du gouvernement chinois est nette et ferme, il est d�cid� � punir s�v�rement toute infraction � cette r�gle.