La situation actuelle des religions
en Chine
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La Chine est un pays à religions diverses. Le bouddhisme, le taoïsme, l'islam, le catholicisme et le protestantisme en sont les principales. Chaque citoyen chinois est libre de choisir et de manifester sa religion, et de se déclarer croyant. Toutes religions confondues, la Chine compte plus de 100 millions de fidèles, 85 000 lieux de culte, 300 000 clercs, 3 000 organisations religieuses, et 74 établissements d'enseignement théologique. - Le bouddhisme remonte à deux millénaires en Chine. Actuellement, on dénombre 13 000 temples bouddhiques abritant 200 000 bonzes et bonzesses, dont 120 000 lamas et 1 700 bouddhas vivants dans 3 000 lamaseries de bouddhisme tibétain, et une dizaine de milliers de bhikkhus et de moines vertueux dans 1 600 monastères de bouddhisme pali. - Le taoïsme, d'origine chinoise, a une histoire de 1 700 ans. La Chine possède 1 500 monastères taoïstes recevant 25 000 religieux. - L'islam, introduit en Chine au VIIe siècle, est pratiqué notamment par une dizaine de minorités ethniques chinoises comme les Hui et les Uygur, qui totalisent 18 millions d'habitants. 30 000 mosquées abritent au total 40 000 imams. - Le catholicisme qui fit son entrée en Chine au VIIe siècle connut une expansion après la Guerre de l'Opium en 1840. Ses fidèles sont au nombre de 4 millions, avec 4 600 églises et chapelles servis par 4 000 clercs. - Le protestantisme, introduit en Chine au début du XIXe siècle, fit tache d'huile après la Guerre de l'Opium en 1840. La Chine compte actuellement 10 millions de protestants, 18 000 pasteurs, 12 000 églises et 25 000 lieux de culte. En Chine, les organisations religieuses nationales sont les suivantes: l'Association de bouddhistes de Chine, l'Association des taoïstes de Chine, l'Association islamique de Chine, l'Association des catholiques patriotes de Chine, l'Episcopat chinois, le Comité du mouvement patriotique de la triple indépendance des protestants chinois et l'Association protestante de Chine. Les organisations religieuses élisent, selon leurs propres statuts, leurs chefs et leurs organes dirigeants. Les organisations religieuses chinoises règlent les affaires religieuses d'une façon indépendante, et, selon le besoin, ouvrent des écoles théologiques, impriment et distribuent les livres sacrés, publient des périodiques religieux et créent des institutions de bien-être social. La Chine applique, comme la plupart des pays du monde, le principe de la séparation de l'enseignement et de la religion. L'éducation religieuse ne fait pas partie de l'éducation civique. Certains établissements d'enseignement supérieur et instituts de recherche organisent eux-mêmes des cours et des études religieux. Selon les besoins des diverses religions, l'enseignement théologique est donné dans les séminaires créés par les organisations religieuses. Les activités religieuses telles que la vénération de bouddha, la récitation du soutra, le service religieux, la prière, l'explication du soutra, la prédication, la messe, le baptême, l'abstinence, le carême, les fêtes religieuses, l'onction, la messe de requiem, etc., menées par les clercs dans un lieu de culte ou, selon les circonstances, aux domiciles des fidèles, sont organisées d'une façon indépendante par les organisations religieuses et les fidèles, et protégées par la loi. Personne ne peut intervenir. La "révolution culturelle", de 1966 à 1976, fut cause de destructions catastrophiques dans tous les domaines de la société chinoise, et la religion ne fut pas épargnée. Le gouvernement chinois a fait, pour corriger les erreurs commises pendant la "révolution culturelle", de grands efforts pour rétablir et matérialiser la politique de liberté de croyance religieuse. Il a réhabilité les personnalités religieuses victimes d'une erreur judiciaire ou d'une fausse accusation et à réouvert les lieux de culte. Depuis les années 80, 600 églises protestantes sont réouvertes ou construites par an. Fin 1996, 18 millions de bibles, exonérées d'impôts, ont été éditées. Les cantiques, publiés à partir de 1983 par l'Association protestante de Chine, ont été tirés à 8 millions d'exemplaires. L'Eglise catholique chinoise a, elle-même, élu et sacré, de 1958 à 1995, 126 évêques, et formé et sacré, ces dix dernières années, quelque 900 jeunes prêtres. Plus de 3 000 fidèles célèbrent régulièrement le service religieux hebdomadaire à l'église protestante de Chongwenmen de Beijing. Dans l'église catholique de Nantang à Beijing, 2 000 fidèles assistent chaque semaine à quatre messes, dont une, en anglais, est destinée aux étrangers résidant à Beijing. Au cours de la longue évolution de l'histoire, les différentes religions se sont intégrées dans la culture traditionnelle chinoise. Il est de tradition chez les croyants chinois d'être attachés à leur religion tout en restant patriotes. Le gouvernement chinois soutient et encourage les milieux religieux à unir leurs fidèles pour participer activement à l'édification du pays. Toutes les religions se proposent de servir la société et d'apporter le bonheur à l'homme:"Glorifier le pays et servir l'intérêt public" est l'idéal du bouddhisme; "honorer Dieu et profiter à l'homme", celui du catholicisme; "être dévoué, en paix et en harmonie, secourir le monde et délivrer l'âme des enfers", celui du taoïsme; et "apporter le bonheur dans ce monde et dans l'au-delà", celui de l'islam. En Chine, toutes les religions sont égales en statut et cohabitent en bonne intelligence, sans jamais connaître de conflit religieux entre elles. Il règne une atmosphère de respect mutuel, d'union et de bonne entente entre les croyants et les autres. Cette situation harmonieuse est due non seulement à la culture traditionnelle chinoise qui préconise l'indulgence et la générosité, mais aussi et surtout à l'application de la politique de la liberté de croyance voulue par le gouvernement chinois après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, et aux rapports du pouvoir politique avec la religion correspondant au contexte de la Chine. |
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