Assistance spéciale accordée au Tibet
     
 

Au Tibet, "toit du monde", les conditions naturelles sont très mauvaises. L'altitude moyenne de la région est de plus de 4 000 m, l'air raréfié, la température basse et l'oxygène insuffisant; la pression atmosphérique et la teneur en oxygène représente, toutes les deux, moins des deux tiers de celles des régions de plaine et le nombre de jours où la température est de 10o C ou plus est de moins de la moitié de celui du Heilongjiang, la province la plus septentrionale de la Chine. Les terres cultivables n'y représentent que 0,2 à 0,3%. Le climat du plateau et les conditions géographiques constituent un grave obstacle au développement des divers secteurs économiques. Pour remédier radicalement à la situation du Tibet et promouvoir la prospérité commune de tous ses habitants, le gouvernement central et les habitants des autres régions du pays accordent au Tibet une assistance considérable et spéciale dans les domaines des ressources humaines, matérielles et financières, comme des techniques. Le gouvernement central a également élaboré des politiques préférentielles favorables au développement du Tibet.

Ces 40 dernières années, l'Etat a accordé au Tibet 15,7 milliards de yuans de subventions financières et investi 4,27 milliards de yuans dans la réalisation des projets clés, soit près de 20 milliards de yuans au total, sans prélever un sou sur les revenus financiers du Tibet. Par ailleurs, les ministères et commissions du Conseil des affaires d'Etat donnent, eux aussi, des subventions spéciales pour soutenir le développement de divers secteurs économiques du Tibet. Rien que dans la période de 1979 à 1986, les subventions spéciales ont été de 5,9 milliards de yuans. Rien que l'année dernière, les investissements destinés au Tibet ont été de 1,7 milliard de yuans. Actuellement, l'Etat accorde au Tibet 1 milliard de yuans de subventions par an, soit le montant par personne le plus élevé de toutes les provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale. De gros investissements ont permis à l'agriculture, à l'élevage et aux secteurs de base de la région comme l'énergie, les transports, les télécommunications ainsi qu'aux secteurs de l'éducation et de la culture de remédier pour l'essentiel à leur retard, ce qui prépare le terrain pour le développement rapide de l'économie et de la culture du Tibet.Pour répondre aux besoins de la population tibétaine en moyens de production et d'existence, l'Etat fait transporter, chaque année, malgré les grandes difficultés que cela représente, une grande quantité de matériaux au Tibet. De 1959 à 1991, 1,388 million de tonnes de céréales, 2,816 millions de pétrole raffiné et des produits industriels d'une valeur de 4,58 milliards de yuans ont été transportés au Tibet, soit 10 millions de tonnes.

Pour soutenir énergiquement le développement économique et culturel du Tibet, les travailleurs envoyés par le gouvernement central et les autorités locales des autres régions ont construit, sur le plateau dont l'altitude atteint 5 000-6 000 m, les routes principales Sichuan-Tibet et Qinghai-Tibet, l'oléoduc Golmud-Lhasa et la centrale géothermique de Yangbajain. Sur l'initiative du gouvernement central, à partir de février 1984, neuf provinces et municipalités ont envoyé des travailleurs et fourni des matériaux pour réaliser au Tibet, en un an et quelques mois, 43 projets concernant l'énergie, les transports, les matériaux de construction, le commerce, la culture, les sports, l'éducation, la santé publique, le tourisme et l'urbanisme. La surface bâtie des ces ouvrages est de 236 000 m2, les investissements de 480 millions de yuans et, 200 000 tonnes de ciment, d'acier et d'autres matériaux de construction ont été utilisées.

Pour résoudre les problèmes dus au manque de travailleurs scientifiques et techniques, les services compétents de l'Etat et les autres régions du pays ont envoyé au Tibet un grand nombre de scientifiques, ingénieurs, technciens, gestionnaires, professeurs et médecins. En ce qui concerne la réalisation des projets clés du Tibet, on y envoie des spécialistes, des savants et du personnel technique enquêter, étudier, préparer les programmes, concevoir ainsi que diriger l'exécution des travaux. De 1973 à 1991, des équipes médicales composées de plus de 3 000 personnes de 10 provinces et munipalités du pays ont été envoyées au Tibet pour apprendre au personnel médical tibétain des techniques thérapeutiques et soigner les malades dans des usines, des régions agricoles et d'élevage. Les instituts de médecine de diverses régions du pays s'emploient à former du personnel médical pour le Tibet, 70% des travailleurs médicaux tibétains y ont fait leurs études ou y ont suivi des stages, et leur niveau de qualification s'est sensiblement élevé. De 1974 à 1988, 2 969 professeurs sont allés travailler au Tibet. Dans beaucoup de provinces, municipalités et instituts, on forme des professeurs et du personnel administratif pour diverses écoles du Tibet. Chaque année, l'Etat envoie au Tibet des étudiants sortant des deuxième et troisième cycles des écoles normales supérieures. En 1985, on a commencé à ouvrir, dans 21 provinces et municipalités, des écoles secondaires et des classes spéciales pour les élèves tibétains, les frais de nourriture, d'habillement, de logement et d'études de ceux-ci sont à la charge de l'Etat. En 1990, 7 600 élèves étaient inscrits dans ces écoles.

Tous les travailleurs du reste du pays qui se rendent au Tibet, ont le mal de l'altitude et beaucoup de difficultés pour s'adapter aux coutumes de vie de la région, mais ils répondent activement à l'appel du gouvernement pour apporter de l'aide aux habitants du Tibet et acceptent d'y être mutés. Conscient des difficultés épreuvées par ceux-ci, le gouvernement stipule que les travailleurs peuvent aller au Tibet par rotation.

Par ailleurs, le gouvernement central a formulé, à l'intention du Tibet, une série de politiques et mesures plus préférentielles et plus souples que celles destinées aux autres régions du pays, afin de dynamiser l'économie régionale du Tibet et d'accélérer le développement économique de la région. Depuis 1980, on pratique dans les régions agricoles et d'élevage la polyculture axée sur l'exploitation familiale paysanne et pastorale, basée sur les principes consistant à "donner le droit d'utilisation des terres, à distribuer les bêtes aux familles, à ce que les paysans et éleveurs aient le droit de choisir ce qu'ils cultivent et élèvent et on promet que les politiques concernées resteront inchangées pendant une longue période". Les prix des produits agricoles et d'élevage dépendent de la demande du marché. Les paysans et éleveurs sont exemptés d'impôts sur l'agriculture et l'élevage. Les entreprises collectives et les travailleurs à leur propre compte, qui produisent des objets de première nécessité pour les minorités ethniques sont exemptés d'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux. Les paysans et éleveurs qui vendent ou échangent sur le marché des produits agricoles, d'élevage et d'appoint et des objets artisanaux ne paient pas d'impôt. Dans le domaine du commerce extérieur, le Tibet bénéficie de politiques plus préférentielles que celles prévues pour les autres régions du pays, toutes les recettes en devises en provenance de ses exportations sont à sa disposition et il est autorisé à vendre à d'autres régions du pays des marchandises importées ordinaires.

L'année dernière, le Tibet a commencé à exécuter son VIIIe plan quinquennal et son programme décennal. L'Etat continue à aider vigoureusement le Tibet à promouvoir son développement économique et culturel et à atteindre l'objectif fixé, un niveau de moyenne aisance pour la plupart des Tibétains d'ici la fin du siècle. Selon le programme de développement du Tibet, l'Etat va investir dans les domaines importants suivants:

- A partir de 1991, 1 milliard de yuans dans l'aménagement de zones de protection de grains et de denrées alimentaires, de zones de production d'industries légères et textiles et d'artisanat, de centres de traitement des denrées alimentaires et des centres modèles de développement scientifique et technique dans la zone située entre le Yarlung Zangbo, la rivière de Lhasa et le bassin moyen du fleur Nyang Qu.

- 800 millions de yuans dans la construction de la centrale hydro-électrique près du lac Yamzhog Yumco. En 1997, la centrale pourra satisfaire les besoins en électricité de Lhasa et de ses environs.

- 1 million et quelques centaines de millions de yuans dans l'aménagement et la reconstruction des quatre routes principales Qinghai-Tibet, Sichuan-Tibet, Ngaqu-Qamdo et Chine-Népal pour assurer les transports - secteur vital de l'économie du Tibet. Les travaux ont commencé en 1991.

- La reconstruction de l'aéroport de Gonggar à Lhasa. La nouvelle piste, qui a été mise en service en septembre 1991, est capable de recevoir de grands avions de ligne comme les Boeing 747.

- La construction du centre des postes et télécommunications de Lhasa, l'installation de commutateurs téléphoniques à programme contrôlé d'une capacité de 11 000 appareils et la construction dans 47 districts de 54 stations terrestres de satellites artificiels et d'ouvrages auxiliaires.

La réalité du Tibet montre pleinement que les Tibétains, qui ont brisé le joug du servage féodal, ont obtenu des droits de l'homme étendus, sans précédent dans l'histoire. Pourtant, les droits de l'homme au Tibet sont encore incomplets et limités par les mauvaises conditions économiques, culturelles et géographiques. Des efforts ardus et inlassables doivent être faits pour améliorer la situation des droits de l'homme de la région. Cela est vraiment la tâche que le gouvernement et le peuple chinois sont en train d'accomplir. De toute façon, il y a une différence frappante entre la situation actuelle des droits de l'homme et l'ancienne. La clique du Dalai Lama et les forces internationales anti-chinoises qui se posent en "défenseurs des droits de l'homme" ne condamnent jamais les propriétaires de serfs qui privaient cruellement, dans le passé, le peuple tibétain de tous ses droits de l'homme, mais ils répandent partout que le peuple tibétain qui est devenu le maître de l'Etat après la libération a perdu ses droits de l'homme, même si ces rumeurs ont été démenties l'une après l'autre. ces gens-là ont pour but de semer la confusion et de provoquer des troubles pour diviser la Chine, s'approprier le Tibet et, enfin, renverser la Chine socialiste. C'est ce qui est au cœur de la soi-disant question des droits de l'homme au Tibet.

Tous ces complots pour diviser la Chine ne sauraient aboutir. Des relations étroites unissent depuis plusieurs milliers d'années les Tibétains et les autres Chinois de toutes appartenances ethniques, et depuis sept siècle, le Tibet et les autres régions de la Chine forment un pays unifié. Ce n'est pas par hasard qu'au cours d'une période si longue le Tibet ne s'est pas séparé des autres régions du pays et que leurs relations sont devenues de plus en plus étroites. La raison fondamentale en est que l'union des Tibétains, des Han et des autres communautés ethniques de la Chine garantit leur prospérité tandis que leur division leur apporte le malheur. L'union du Tibet et des autres régions du pays est l'effet nécessaire d'une longue évolution historique. Les Han et les autres communautés ethniques de la Chine, dont bien sûr les Tibétains, ne sauraient donc rester indifférents à ceux qui tentent de séparer le Tibet de la Chine.