Développement des services médicaux
et poussée démographique au Tibet
     
 

L'ancien Tibet, où prévalait le système de servage féodal, ne possédait que trois établissements médicaux, équipés de moyens fort rudimentaires, gérés par les autorités locales et pratiquant la médecine traditionnelle tibétaine, un petit nombre de cliniques privées et une centaine de travailleurs médicaux et sanitaires. Même en comptant les praticiens de médecine tibétaine non-inscripts, les travailleurs médicaux et sanitaires n'étaient que 400 et quelques, soit moins de 0,4 pour mille habitants. Les services et le personnel médicaux servaient seulement les aristocrates et les fonctionnaires locaux du Tibet, les serfs et esclaves ne pouvaient pas recevoir de soins médicaux lorsqu'ils étaient malades. Des maladies infectieuses souvent mortelles comme la variole et la peste bubonique y étaient donc endémiques. Selon les livres d'histoire, au cours des 150 années avant la libération pacifique du Tibet, il éclata à quatre reprises des épidémies de variole, qui, rien que dans la région de Lhasa, tua 7 000 habitants en 1925. Dans la même région, 5 000 habitants moururent de la typhoïde qui sévit en 1934 et en 1937. Par ailleurs, en cas d'épidémie, les autorités locales du Tibet chassaient les malades dans des vallées désertes et envoyaient des soldats bloquer ces régions où on les laissait mourrir, au lieu de les soigner. Les documents historiques montrent que dans l'ancien Tibet, l'espérance de vie n'était que de 36 ans et la population du Tibet est demeurée stagnante pendant une longue période.

L'élimination des maladies infectieuses a été, après la libération pacifique de la région, la tâche prioritaire pour les services médicaux et sanitaires du Tibet. Grâce à la mise en œuvre de la politique du gouvernement chinois consistant à concentrer les efforts sur la prophylaxie, on n'a découvert aucun cas de variole au Tibet depuis le début des années 60, la morbidité des maladies infectieuses et des maladies endémiques a baissé dans de fortes proportions et certaines maladies graves ont été éliminées ou contrôlées. Pour protéger la santé des enfants tibétains, on a généralisé depuis 1986 la vaccination parmi les enfants et le taux de vaccinés se situe actuellement au-dessus de 85%.

Après la réforme démocratique, on a progressivement établi un réseau de services médicaux et sanitaires couvrant toutes les villes et campagnes du Tibet. En 1991, il y avait 1 197 établissements médicaux et sanitaires, soit 400 fois plus qu'en 1951; le nombre de lits d'hôpitaux qui était de zéro en 1951 est passé à 5 397; le personnel médical et sanitaire comptait 9 740 membres, soit 97 fois plus qu'en 1951; on y trouvait 7 749 techniciens sanitaires, dont 80% de Tibétains. 88% des habitants du Tibet habitent dans des régions agricoles et d'élevage, où l'on comptait l'année dernière 850 établissements médicaux et sanitaires équipés de 2 300 lits et employant 3 700 personnes. En outre, on y trouvait également 3 500 médecins et agents sanitaires ruraux. On compte au Tibet 2,3 lits et 2,1 médecins pour mille habitants, chiffres supérieurs à la moyenne nationale et même à celle des pays à revenus moyens.

La médecine et la pharmacopée traditionnelles tibétaines ont été conservées et développées. Les autorités locales ont fait construire le service d'hospitalisation de l'hôpital de médecine tibétaine de la région autonome du Tibet et cinq hôpitaux régionaux au coût de 20 millions de yuans. En 1991, on comptait au Tibet 1 015 praticiens de médecine tibétaine. pour promouvoir le développement de la médecine traditionnelle tibétaine, on a créé la faculté de médecine tibétaine de l'Université du Tibet et l'Institut de recherche sur la médecine traditionnelle tibétaine. On a également encouragé les célèbres médecins locaux à composer des ouvrages exposant leurs doctrines et, avec l'aide d'experts pharmaceutiques âgés, à faire le bilan de leur expérience précieuse. Par ailleurs, on a publié l'ouvrage très connu - Le Code de la médecine tibétaine en quatre volumes et rédigé et publié des dizaines d'autres ouvrages et manuels d'enseignement concernant la médecine tibétaine comme les Cartes murales complètes du Code de la médecine tibétaine en quatre volumes, l'Encyclopédie de la science médicale-Médecine tibétaine, la Psychologie, la Pathologie, la Pharmacologie, la Diététique et la Médecine tibétaine (nouvelle édition). La production de médicaments libétains s'est développée rapidement, et trois laboratoires pharmaceutiques ont été construits dans la région.

Les établissements de recherche sur la médecine tibétaine ont mis l'accent sur l'étude des maladies comme le mal du plateau et ont remporté de grands succès en la matière. Les travailleurs médicaux du Tibet figurent parmi les premiers dans les domaines des soins d'urgence accordés aux malades atteints de l'œdème du poumon du plateau, de la syncope du plateau et du mal du plateau chronique et du traitement de ces maladies.

Pour former des travailleurs médecaux et sanitaires, on a ouvert une section médicale à l'Institut de minorités ethniques du Tibet et créé l'école professionnelle de médecine de la région autonome du Tibet et des écoles du même genre à Xigaze et à Qamdo.Ces établissements d'enseignement ont déjà formé plus de 6 000 travailleurs médicaux et sanitaires hautement et moyennement qualifiés. Depuis 1980, les instituts médicales et sanitaires du Tibet ont fait suivre une formation continue à plus de 5 000 travailleurs en activité pour élever leur niveau de qualification et le niveau de gestion.

Grâce à la politique spéciale du gouvernement, selon laquelle tous les Tibétains bénéficient des soins médicaux gratuits, les conditions médicales et sanitaires et l'état de santé des habitants de la région ont été fortement améliorés. Leur espérance de vie est passée de 36 ans avant la fondation de la Chine nouvelle à 65 ans. Par rapport à 1965, la taille des adolescents tibétains de la région de Lhasa avait augmenté en moyenne de 8,8 cm en 1985, et leur poids de 5,2 kg.

Appliquant une politique spéciale en matière de planning familial au Tibet, le gouvernement ne demande pas aux paysans et éleveurs de la région qui représentent 88% des habitants du Tibet de pratiquer le planning familial et se contente de leur expliquer la nécessité du planning familial et de l'eugénisme. Le Tibet couvre une vaste superficie, mais les terres cultivables y sont peu nombreuses. En 1991, la superficie cultivée par habitant y était tombée à 1,54 mu. Devant cette situation préoccupante et la croissance rapide de la population, les autorités locales exercent un contrôle sur la croissance de la population en encourageant depuis 1984 les cadres, employés et ouvriers tibétains et les habitants des villes à avoir au maximum deux enfants par couple. Quant aux cadres, employés et ouvriers han, ils sont encouragés à n'avoir qu'un seul enfant par couple. Actuellement, 12% de la population tibétaine pratique volontairement le planning familial. En ce domaine, la Chine pratique invariablement le principe consistant à "mettre l'accent sur la propagande, le consentement volontaire" et interdit les avortements contraints.

Ces 40 dernières années, la population tibétaine a connu une croissance fort rapide. De 1950 à 1991, la population tibétaine a augmenté de 1 196 000 habitants et les Tibétains sont passés de 1 à plus de 2 millions. Avant la libération pacifique du Tibet en 1951, les autorités locales du Tibet ne possédaient pas de documents démographiques précis. Lors du premier recensement nationale en 1953, les autorités locales du Tibet dirigées par le Dalai Lama ont déclaré au gouvernement central que la population du Tibet était de 1 million de personnes. Le deuxième recensement national en 1964 a montré qu'elle était de 1,251 million de personnes, dont 1,209 million de Tibétains, soit 96,63% de la population de la région. Lors des troisième et quatrième recensements nationaux en 1982 et 1990, elle était respectivement de 1,892 million et de 2,196 millions d'habitants, 1,786 million de Tibétains et 2,096 millions de Tibétains, soit respectivement 94,4% et 95,46% de la population du Tibet. Les Han et les autres minorités ethniques habitant au Tibet ne représentent toujours que 5% de la population. Depuis 1970, le taux de natalité et celui d'accroissement naturel au Tibet sont tous deux supérieurs à la moyenne nationale. De 1982 à 1990, la population tibétaine a augmenté de 309 800 personnes et le taux d'accroissement naturel a été de 17,34‰, soit 2,64 ‰ de plus que la moyenne nationale à la même période. C'est précisément grâce à l'abolition du système de servage féodal, au développement économique et à l'amélioration du niveau de vie et des conditions médicales et sanitaires que le taux de natalité et celui d'accroissement naturel s'élèvent rapidement dans une région si pauvre.

Sur la question de la population du Tibet, la clique du Dalai Lama a répandu beaucoup de mensonges. Selon une des rumeurs les plus effrayantes, après la libération pacifique du Tibet, 1,2 million de Tibétains auraient été tués. Selon le gouvernement local du Dalai Lama, la population du Tibet n'avait que de 1 million d'habitants en 1953. Si 1,2 million de Tibétains avaient été tués après la libératiion, il n'y aurait plus de Tibétains et la population tibétaine n'aurait pu atteindre les 2 millions.

La clique du Dalai Lama affirme aussi que le Tibet devrait avoir sous sa juridiction les circonscriptions habitées de Tibétains du Sichuan et du Qinghai et d'autres zones habitées par des Tibétains, soit 6 millions de personnes. Ce soi-disant Grand Tibet n'est qu'une intrigue menée par les impérialistes dans l'intention de partager la Chine. Au terme d'une longue histoire, en plus du Tibet, il y a aussi des circonscriptions peuplées de Tibétains au Sichuan, au Qinghai, au Gansu et au Yunnan. Pourtant, ces circonscriptions n'ont jamais été administrées par le Tibet, et l'ancien gouvernement local tibétain n'a jamais administré non plus les régions peuplées de Tibétains hors du Tibet. A partir du XIIIe siècle, le gouvernement central de la dynastie des Yuan et de la dynastie des Ming a administré séparément le Tibet et les autres régions peuplées de Tibétains. Sous la dynastie des Qing, le pouvoir central a clarifié encore plus la division administrative des régions peuplées de Tibétains. A l'époque de la République de Chine, les régions peuplées de Tibétains autres que le Tibet ont toujours été administrées par les provinces auxquelles elles appartenaient auparavant. Après la fondation de la République populaire de Chine, le gouvernement central a gardé en général l'ancienne division administrative, et a autorisé la création de 10 départements autonomes tibétains et 2 districts autonomes tibétains dans les régions peuplées de Tibétains des 4 provinces du Sichuan, du Qinghai, du Gansu et du Yunnan. Les Tibétains du Tibet et de ces régions autonomes ne sont pas 6 millions. Selon le recensement national de 1953, le nombre des Tibétains, y compris ceux du Tibet, était de 2,77 millions; lors du recensement de 1990, on comptait 4,59 millions de Tibétains dans toute la Chine. Comme au Tibet, le nombre des Tibétains des autres régions s'est également bien accru.

Selon une autre rumeur fort démagogique, on aurait installé un grand nombre de Han au Tibet pour que les Tibétains y deviennent une minorité ethnique. Au Tibet, les conditions naturelles sont rudes, il fait très froid, l'oxygène est insuffisant et on trouve partout de hautes montagnes, des déserts et des zones perpétuellement glacées. Par ailleurs, le mode de vie y est totalement différent de celui des autres régions du pays, les gens venus des autres régions du pays ont du mal à s'habituer au mode de vie du Tibet. Le Tibet n'est pas semblable à l'ouest des Etats-Unis d'Amérique d'autrefois qui pouvait être mis en valeur par une immigration massive. Les chiffres recueillis lors des recensements ont démenti entièrement la rumeur selon laquelle il y aurait au Tibet plus de Han que de Tibétains.