Développement de l'enseignement et
de la culture
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Dans l'ancien Tibet, l'éducation restait retardataire, il n'y avait aucune école moderne. Avant la libération pacifique, seuls 200 enfants d'ecclésiastiques et d'aristocrates allaient à l'école publique ou privée. Les serfs et les esclaves n'avaient pas droit à l'instruction. En fonction de l'article sur le développement de la langue et de l'écriture tibétaines et de l'éducation stipulé dans l'"Accord en 17 points", l'école primaire et l'école secondaire de Lhasa ont été fondées en 1952 et en 1956, si bien que l'enseignement contemporain a pris racine au Tibet. Afin de développer l'enseignement au Tibet, ces 40 dernières années, l'Etat a investi plus de 1,1 milliard de yuans, et on a mis en place des politiques préférentielle. On y pratique l'éducation gratuite: tous les frais d'études des élèves tibétains sont payés par le gouvernement, de l'école primaire jusqu'à l'université. A partir de 1985, certains élèves tibétains de l'école secondaire et de l'école primaire ont bénéficié de la gratuité de la nourriture, des vêtements et du logement. Le régime d'internat a été mis en place dans les écoles des zones agricoles et d'élevage. Toutes les écoles suivent le principe dit de "la priorité aux élèves des minorités ethniques". Quant au recrutement des élèves des écoles supérieures et professionnelles, les élèves tibétains et d'autres minorités ethniques ont des privilèges. Le gouvernement envisage de créer de nouvelles facultés (sections), ou même écoles où l'on enseigne la langue et l'écriture tibétaines, la médecine traditionnelle tibétaine, les arts tibétains et l'histoire tibétaine. Depuis 40 ans, le Tibet a établi, selon ses conditions spécifiques, un système d'enseignement formé par l'éducation préscolaire, les enseignements primaire, secondaire, professionnel, supérieur, l'enseignement pour les adultes et le télé-enseignement. Les citadins et les ruraux jouissent tous du droit à l'instruction. en 1991, le Tibet possédait quatre établissements d'enseignement supérieur modernes (Université du Tibet, Institut des nationalités, Institut d'agronomie et de techniques d'élevage, et Institut de médecine traditionnelle tibétaine), des écoles normales, des écoles professionnelles d'agronomie et de techniques d'élevage, d'hygiène, de médecine traditionnelle tibétaine, de finances, de sports, d'arts, des P et T, soit un nombre de 15, ainsi que 63 écoles secondaires et 2 474 écoles primaires. Le nombre des élèves inscrits y était de 196 000, en majorité des élèves tibétains; celui des enseignants était de 16 000, dont les deux tiers étaient tibétains. La superficie construite d'écoles supérieures, secondaires et primaires est d'environ 1,5 million de m2; l'enseignement audio-visuel s'est généralisé dans les écoles. Depuis 40 ans, 18 000 étudians tibétains ont obtenu leur diplôme d'enseignement, 510 000 élèves ont fini leurs études primaires et secondaires, dont environ 40 000 élèves sont sortis de l'école professionnelle ou de l'école secondaire du deuxième cycle. 15 000 cadres d'Etat ont reçu une formation, 7 000 personnes ont obtenu les certificats attribués par les écoles professionnelles ou supérieures pour les autodidactes adultes. Le Tibet a formé un grand nombre de personnels bien qualifiées pour le développement de la région. L'amélioration de l'enseignement et du niveau d'instruction de la population a créé les conditions nécessaires pour que les Tibétains profitent pleinement de l'autonomie régionale et que le Tibet se développe dans tous les domaines. Cependant, en raison de la base extrêmement faible de l'enseignement et de la faible densité de la population, les analphabètes et les presque illettrés représentent encore une proportion importante de la population tibétaine, bien que le pourcentage en ait chuté considérablement. Développer davantage l'enseignement est pour le Tibet une tâche difficile mais urgente. Le Tibet a un riche patrimoine culturel comprenant la langue, l'écriture, la littérature, les arts, la philosophie, la religion, la médecine, l'astrologie, etc. Le gouvernement chinois a pris une série de mesures pour respecter, protéger et enrichir la culture traditionnelle tibétaine, de sorte que le patriomoine culturel tibétain se conserve et prospère. La langue et l'écriture tibétaines sont d'usage courant dans toute la région du Tibet. En juillet 1987, l'Assemblée populaire de la région autonome a adopté les "Règlements sur l'étude, l'utilisation et le développement de la langue et de l'écriture tibétaines" (projet) qui stipulent explicitement que la langue tibétaine et la langue chinoise s'emploient toutes deux dans la région autonome, mais que la langue tibétaine est privilégiée. Actuellement, les résolutions, les règles et les lois adoptées par l'assemblée populaire régionale, les documents officiels et les avis publiés par les autorités locales sont à la fois en tibétain et en chinois. Les journaux, la radio et la télévision utilisent les deux langues. 70% des livres rédigés et édités par la région autonome sont en tibétain. Au Tibet, les utilisateurs de différentes langues sont égaux dans le recrutement des employés et des élèves, et dans la promotion des cadres, mais on donne la priorité aux utilisateurs de la langue et de l'écriture tibétaines. Dans les grandes réunions publiques, on emploie toujours la langue et l'écriture tibétaines. Les noms des unités de travail et des rues, les poteaux indicateurs et les noms des installations d'utilité publique sont tous en tibétain et en chinois. Dans les écoles de tous niveaux et de toutes sortes, le cours de tibétain est le cours le plus important pour les élèves. Les coutumes et mœurs des Tibétains sont largement respectées. Au Tibet, dans les villes comme dans les zones agricoles et d'élevage, la plupart des Tibétains gardent leurs coutumes, leur cuisine et leurs maisons traditionnels. Tous les ans, les Tibétains célèbrent le Nouvel An du calendrier tibétain, la fête du Yaourt, le festival des lampes au beurre de yack, la fête de la Purification, la fête Ongkor; fête dite "aller dans les champs", la fête Damar et d'autres fêtes traditionnelles. L'Etat applique des politiques préférentielles à l'égard de la production des articles nécessaires pour les minorités ethniques. Les monuments sont soigneusement préservés au Tibet. Le Potala, le monastère Jokhang et d'autres monastères et temples sont devenus des monuments historiques dont l'Etat ou la région autonome attachent la plus grande importance à la protection. A partir du milieu des années 70, on a procédé à des recherches archéologiques systématiques sur le plateau du Tibet, et on y a trouvé des dizaines de vestiges datant de l'âge néolithique. Les objets découverts, conservés par le bureau d'administration des pièces archéologiques du Tibet, fournissent des renseignements précieux sur la civilisattion primitive et la culture traditionnelle du Tibet. On procède aussi, d'une façon complète et systématique, au recensement, au rassemblement, au classement, à la publication et à l'étude de tout ce qui concerne le patriomoine culturel tibétain. La Maison d'édition de livres anciens en tibétain du Tibet a recueilli plus de 200 livres anciens précieux en tibétain, et en a publié quelques-uns après révision. La maison d'édition du peuple tibétain a fait d'énormes efforts pour réviser et publier de célèbres ouvrages anciens et une collection de livres sur les archives historiques. A la fin de 1990, on avait publié ouvertement plus de 200 livres anciens en tibétain, soit plus d'un million d'exemplaires. C'est la première fois que des livres anciens en tibétain, enfermés ou oubliés autrefois, ont été publiés par un procédé typographique moderne. Le rassemblement et le classement de la littérature, du théâtre, de la musique et des danses folkloriques des Tibétains ont obtenu des résultats remarquables. Une vingtaine d'œuvres littéraires populaires et d'ouvrages au sujet de la culture folklorique tibétaine ont été publiés. Le Gesar, la plus longue épopée chantée du monde, est répandue de longue date parmi les Tibétains par l'opéra et des contes. Le travail de sauvetage, de révision et d'étude de cette épopée figure parmi les entreprises de recherche les plus importantes de l'Etat dans le domaine des sciences sociales. A cette fin, a été créé un organisme spécial. Plus de 3 000 cassettes ont été enregistrées, et 62 tomes en tibétain compilés et publiés, soit trois millions d'exemplaires. L'ouvrage Théâtre chinois-Tibet de 600 000 caractères vient d'être rédigé, ce qui comble une lacune dans les recherches sur la théorie et l'histoire théâtrales du Tibet. Des collections de livres concernant les danses tibétaines, les ballades chantées folkloriques, la musique de l'opéra tibétain, la musique des ballades chantées, la musique instrumentale, les ballades chantées, les chansons, les contes populaires et les proverbes sont en rédaction; le ramassage des matériaux et de ces livres se poursuit. La tibétologie est une science multidisciplinaire portant sur l'histoire, la religion, la culture, l'économie, la politique et la société du Tibet. Le Tibet et d'autres régions ont créé successivement une cinquantaine d'orgnismes de recherches tibétologiques, et fondé en 1986 le Centre de recherches tibétologiques de Chine à Beijing. Ces établissements assument bon nombre de recherches, par exemple la stratégie du développement économique et social du Tibet, un précis d'histoire générale du Tibet, le classement et l'étude des ouvrages bouddhiques écrits en sanscrit sur les feuilles de borasse éventail, les recherches sur l'origine des religions et les différentes sectes religieuses du Tibet. Une trentaine de périodiques en tibétain, en chinois et en anglais ont été fondés, entre autre, Etude du Tibet, Bouddhisme du Tibet, Recherches sur le développement social du Tibet, Recherches sur les arts tibétains, Culture du pays enneigé, Tibétologie en Chine, et Tibet, Chine. Depuis les années 80, dans le cadre des échanges scientifiques internationaux, 130 savants d'une dizaine de pays et des Tibétains résidant à l'étranger sont venus au Tibet pour des visites, des enquêtes scientifiques et des négociations sur la coopération scientifique. Invités par certaines organisations étrangères, des experts et savants tibétains sont allés à l'étranger faire des visites, donner des conférences et participer à des colloques. Aujourd'hui, les artis culturels traditionnels du Tibet se tournent vers le public, au lieu d'être seulement à la portée des privilégies comme dans le passé. La vie culturelle des Tibétains s'enrichit sans cesse. La région autonome compte 10 groupes artistiques professionnels, y compris des groupes de chants, de danses et d'opéra du Tibet, 20 groupes artistiques de districts et 350 groupes artistiques d'amateurs. On y compte six palais d'arts modernes polyvalents et 25 maisons de la culture de district. Au Tibet, il y a 5 000 professionnels de la littérature et de l'art, dont 90% sont tibétains. Ils ont créé de nombreuses œuvres littéraires et artistiques typiquement tibétaines et moderne, dont certaines ont remporté des prix internationaux. Ces dix dernières années, 14 groupes artistiques tibétains, soit 300 artistes, ont donné des représentations à l'étranger, invités par des organisations artistiques étrangères. A l'occasion des fêtes traditionnelles tibétaines, les activités culturelles sont très riches. A la fête Xodoin qui a lieu une fois par an, les Tibétains ne se contentent plus de représentations d'opéra du Tibet, mais font de la fête un grand festival artistique, au cours duquel se déroulent des activités culturelles et artistiques variées. Parallèlement, les activités sportives de tradition tibétaine se développent largement. Depuis les années 80, on a organisé une dizaine de sports traditionnels tibétains, et on les a fait entrer dans des compétitions officielles. Lors des Jeux nationaux des minorités ethniques, les sportifs tibétains ont arraché des médailles dans les épreuves de ces sports. A l'occasion des fêtes traditionnelles, des représentations et des compétitions sportives traditionnelles se tiennent dans tous les coins de la région. Le niveau des compétitions sportives du Tibet ne cesse de s'améliorer, en particulier, l'alpinisme a connu des succès remarquables. Alors que les activités culturelles traditionnelles se développent vigoureusement, des installations culturelles modernes ont été introduites au Tibet. Actuellement, la région autonome dispose de 137 stations de télévision, stations de retransmission de téléfilm et relais de télévision, de 297 stations terrestres de satellites, de 20 stations de radiodiffusion avec des postes de retransmission et d'émission, et de 74 stations de radiodiffusion à fil à l'échelon du district. Un réseau de radiodiffusion et de télédiffusion, qui couvre toute la région autonome et combine la retransmission par satellite, la retransmission sans fil et la retransmission à fil, a été mis en place. Au Tibet, on compte 82 organismes de distribution de films, 553 unités de projection de films. On distribue environ 200 nouveaux films par an, les gens des zones agricoles et d'élevage voient les films gratuitement. Des installations de divertissement modernes apparaissent aussi au Tibet, les activités culturelles traditionnelles et contemporaines coexistent et prospèrent côte à côte. |
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