Introduction
     
 

La 4e Conférence mondiale des femmes se déroulera en 1995, à Beijing, capitale de la République populaire de Chine. Cette décision prise par les Nations unies en mars 1992 a fait de la situation de la femme en Chine un sujet d'attention de par le monde.

Dans la société féodale longue de plusieurs millénaires et dans la société semi-féodale et semi-coloniale qui dura plus de cent ans, la femme chinoise fit continuellement l'objet d'actes d'oppression, d'humiliation et d'outrages. Depuis le début de ce siècle, les femmes chinoises, représentant alors un quart de la population féminine mondiale, menèrent, sous la direction du Parti communiste chinois, une lutte héroïque et inlassable pendant plusieurs dizaines d'années, pour la libération de la nation chinoise et leur propre émancipation, et elles s'en sortirent finalement émancipées, à la proclamation de la République populaire de Chine.

La Chine nouvelle déclara que les Chinois jouiraient désormais des mêmes droits que les hommes dans tous les domaines de la vie politique, économique, culturelle, sociale et familiale, et qu'elles deviendraient, comme tous les autres citoyens, maîtres du pays et de la société chinoise. Les différentes lois chinoises leur assurent les droits, le statut, la personnalité et la dignité tout à fait égaux à ceux des hommes. Le gouvernement recourt à des moyens législatifs, administratifs et éducatifs pour supprimer toutes formes de discrimination portant atteinte à la femme et pour défendre ses droits et intérêts particuliers. Aujourd'hui, les femmes chinoises jouissent d'une égalité que la Chine n'a jamais connue au cours de son histoire plusieurs fois millénaire et qui n'a été reconnue dans beaucoup de pays développés qu'après des centaines d'années de leur fondation.

Sous le régime socialiste, la sagesse et la compétence des femmes chinoises, jadis enchaînées, ont été libérées au plus haut degré. Maîtres du pays, elles se sont lancées activement dans la construction et le développement, constituant une grande force pour la création de la civilisation tant matérielle que spirituelle. Formant une armée puissante œuvrant à la réforme et à l'ouverture au monde extérieur, ainsi qu'à la modernisation du pays, elles ont considérablement contribué à la production agricole et industrielle et au développement des secteurs scientifique, culturel, éducatif et médical. En Chine, la "moitié du ciel" devient le terme de louange le plus symbolique du rôle qu'elles ont joué.

En travaillant au progrès de la société, elles se sont investies dans un état d'esprit tout à fait nouveau. En se respectant, en accroissant la confiance en elles-mêmes, en vivant de leur propre labeur et en gagnant en puissance, elles ont fait de grands progrès en ce qui concerne leur capacité de participer aux affaires d'Etat, leur niveau culturel, leurs connaissances scientifiques et leur compétence relative aux activités de production.

Les Chinoises nourrissent la tradition glorieuse d'amour de la paix. Elles n'ont jamais oublié les désastres que leur ont apportés les guerres d'agression du passé et soutiennent fermement la politique extérieure de paix par le gouvernement chinois. Quels que soient les conflits qui éclatent dans le monde, elles se rangent toujours du côté de la justice et des victimes de l'agression, et s'opposent à la violence et à l'envahissement. Elles constituent donc une force importante pour le maintien de la paix dans le monde.

Au cours des 45 années qui ont suivi la fondation de la République populaire de Chine, en particulier au cours des 15 années de réforme et d'ouverture, les femmes chinoises ont réalisé un progrès d'importance historique sur le plan "de l'égalité, du développement et de la paix"; cela fait une partie importante de la cause progressiste de la femme dans le monde, et c'est également l'une des manifestations importantes de l'amélioration des droits de l'homme en Chine.

La Chine est un pays en voie de développement. Limitée par le niveau de développement social et l'influence des anciennes coutumes et mœurs, la situation de la femme chinoise reste encore à améliorer. Des difficultés et obstacles existent pour réaliser une pleine égalité dans les domaines de la participation aux affaires d'Etat, de l'emploi, de l'éducation et de la vie matrimoniale et familiale. Et éclatent parfois de cas de mépris, de discrimination et d'attaque des femmes. Dans leur ensemble, il faut aussi améliorer leur niveau de qualification. Aussi le chemin vers leur totale émancipation et leur plein épanouissement n'est pas encore achevé. Le gouvernement chinois s'efforce actuellement de développer l'économie nationale, de renforcer la législation, d'éliminer toutes les conceptions arriérées qui traitent les femmes de façon méprisante ou même discriminatoire, de faire appliquer dans la vie sociale les droits égaux entre homme et femme prônés par la loi chinoise, afin de réaliser en Chine, d'ici la fin du siècle, les objectifs de développement que fixe la "Stratégie de Nairobi".

Applaudissant chaleureusement la convocation à Beijing de la 4e Conférence mondiale des femmes, le gouvernement, les femmes et le reste du peuple chinois font tout leur possible pour mener à bine les travaux préparatifs. Afin de permettre à la communauté internationale d'avoir une meilleure connaissance de la situation de la femme en Chine, est exposé ci-dessous un compte rendu en la matière.