L'éducation des enfants
     
 

Le gouvernement chinois met depuis toujours l'éducation des enfants à une place prioritaire dans le développement de l'éducation. Grâce aux efforts déployés en commun par le gouvernement et toute la société, l'éducation des enfants a connu, ces dernières années, un développement considérable en Chine et de nombreux indices sont meilleurs par rapport à d'autres pays en voie de développement, certains approchant du niveau des pays développés.

Importante augmentation des crédits accordés à l'éducation

Ces dernières années, la Chine a instauré un système consistant à s'appuyer principalement sur les crédits d'Etat et à recueillir les frais d'enseignement par des voies diverses, et préscrit que l'augmentation des crédits accordés par les autorités centrales et locales doit être supérieure à celle des recettes financières régulières, afin que les dépenses moyennes calculées d'après le nombre d'écoliers inscrits augmentent d'année en année.

D'après les statistiques, le budget destiné à l'enseignement primaire a atteint 59,4 milliards de yuans en 1994 en Chine, la moyenne des frais d'utilité publique par élève, 89,47 yuans; le budget destiné à l'enseignement secondaire s'élevait à 43,5 milliards de yuans, la moyenne des frais d'utilité publique par lycéen, à 239,89 yuans.

Le gouvernement chinois accorde une grande importance au développement de l'éducation dans les régions frontalières, les régions déshéritées ou d'ethnies minoritaires. A partir des années 80, l'Etat a alloué une subvention pour la généralisation de l'enseignement primaire, pour le développement de l'enseignement professionnel, pour la formation pédagogique et pour l'enseignement des ethnies minoritaires, etc. La Commission d'Etat de l'Education et le Ministère des Finances ont décidé d'affecter des crédits spéciaux de l'Etat à la généralisation de l'enseignement obligatoire et les capitaux complémentaires investis par les autorités locales pour organiser et appliquer, de 1995 à 2000, le "projet national de l'enseignement obligatoire dans les régions déshéritées". L'investissement global destiné à ce projet est estimé à plus de 10 milliards de yuans. Il sera utilisé en priorité pour améliorer les conditions des écoles primaires et secondaires du premier cycle dans les régions déshéritées.

En outre, la Chine s'efforce de recueillir les frais d'enseignement de diverses manières. D'après des statistiques, entre 1991 et 1994, les frais d'enseignement réunis par diverses voies ont atteint 33,8 milliards de yuans, ils ont permis d'améliorer et de compléter à des degrés différents le matériel pédagogique, les livres et les dossiers, le matériel culturel et sportif, ainsi que d'autres équipements, dans la plupart des écoles primaires et secondaires du premier cycle.

Développement de l'enseignement préscolaire

Mobiliser les forces de toute la société pour promouvoir l'enseignement préscolaire sous diverses formes et encourager les unités de travail, les collectivités et les individus à créer des jardins d'enfants conformément aux réglementations concernées, constituent l'un des principes du développement de l'enseignement préscolaire en Chine. Ces dernières années, avec le soutien et la participation des autorités centrales et locales et de toute la société, l'enseignement préscolaire a connu un développement constant et la création des jardins d'enfants par l'Etat, les collectivités et les individus commence à prendre forme. En 1995, 27,112 millions d'enfants fréquentaient 180 000 jardins d'enfants, le taux de fréquentation atteignant 42,2% parmi les enfants de 3 à 5 ans. Quant aux formes de l'enseignement préscolaire, la plupart des jardins d'enfants, en ville, sont à plein temps, certains sont complétés par l'internat et d'autres par des classes préscolaires. A la campagne, les régions où l'économie est assez développée ont réussi à créer un jardin d'enfants principal dans chaque canton, des classes préscolaires dans chaque village; les régions de montagne et d'élevage caractérisées par un développement économique en retard, une répartition dispersée de la population et des transports et communications difficiles, s'efforcent d'une part de créer des conditions nécessaires dans le but d'organiser des cours préscolaires, essaient d'autre part de recourir à des formes telles que salles et groupes de jeux pour enfants, équipes itinérantes pour donner des leçons particulières, etc.

Augmentation du taux de scolarité

La généralisation de l'enseignement obligatoire sur neuf ans représente l'objectif principal de l'enseignement de base. Grâce aux efforts du gouvernement et au soutien de toute la société, en 1995, l'on recensait, dans l'ensemble du pays, 131,95 millions d'élèves dans les écoles primaires, avec un taux de scolarité de 98,5%, un taux d'interruption des études de 1,49%. Toujours en 1995, 90,8% des écoliers ont intégré une école d'un niveau supérieur. D'après les normes actuellement en vigueur en Chine sur l'estimation de la généralisation de l'enseignement primaire obligatoire, celui-ci a été généralisé essentiellement dans 91% des régions habitées. Les dossiers de l'UNESCO prouvent que le taux de scolarité en Chine est manifestement supérieur à celui des autres pays en voie de développement.

L'instruction des filles est un problème important auquel font face les pays en voie de développement. A la fondation de la Chine nouvelle, le taux de scolarité était de 15% seulement parmi les filles en âge scolaire. Depuis 1949, le gouvernement chinois a pris de nombreuses mesures en vue de promouvoir l'instruction des filles, de diminuer d'année en année l'écart entre le taux de scolarité des garçons et des filles, ce qui a permis de résoudre ce problème qui existe encore dans de nombreux pays en voie de développement. D'après les statistiques, le taux de scolarité des filles en âge scolaire s'est élevé à 98,2% en 1995 dans l'ensemble du pays, avec seulement 0,7 point de moins par rapport au taux de scolarité des garçons. Les filles représentent 47,3% du nombre total des écoliers.

Assistance aux écoliers abandonnant leurs études

Dans les régions déshéritées, des élèves sont obligés d'interrompre leurs études. Les autorités locales à différents échelons intègrent le projet d'aider les enfants de famille pauvre à fréquenter l'école dans leur plan d'assistance aux pauvres et prennent différentes mesures pour qu'ils puissent poursuivre leurs études. En même temps, divers groupements sociaux aident également ces enfants à retrouver leur droit fondamental à l'instruction.

En octobre 1989, la Fondation du développement de la jeunesse chinoise a proclamé à Beijing la mise en œuvre du projet "Espoir" destiné, au moyen de bourses d'études, à aider à long terme les écoliers nécessiteux, à construire ou restaurer des écoles pour des cantons ou villages pauvres et à acheter du matériel pédagogique. Le projet "Espoir" mobilise toute la société, en organisant des activités telles que "tout le monde offre son amour" et "chaque famille aide un enfant pauvre à retourner en classe". Fin 1995, le projet "Espoir" a réuni 690 millions de yuans, avec lesquels on a pu aider 1 million 250 mille écoliers à retourner à l'école primaire, et construire plus de 2 000 écoles "Espoir".

Depuis 1989, la Fondation des enfants et adolescents chinois a mis en œuvre le projet "Bouton de fleur du printemps", destiné à aider les filles des régions déshéritées à recevoir l'enseignement primaire gratuit en créant un fonds spécial. Le projet "Bouton de fleur du printemps" a aidé, en 1994 et 1995, 100 000 filles à retourner à l'école.