Garantie des droits des minorités
ethniques
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En Chine, on compte 55 minorités ethniques. Dans la Constitution et les lois chinoises, il est stipulé non seulement que toutes les communautés ethniques sont égales, que les droits et intérêts légitimes des minorités ethniques sont garantis, mais aussi qu'on doit aider les minorités ethniques et les régions autonomes peuplées de minorités ethniques à développer l'économie et la culture et respecter leurs us et coutumes. Il s'agit là des raisons principales pour lesquelles les communautés ethniques de Chine sont étroitement unies et s'entraident toujours. L'Etat continue à garantir spécialement le droit des minorités ethniques à participer à l'exercice du pouvoir suprême de l'Etat et du pouvoir local aux divers échelons. A la VIIIe APN, il y a 439 députés issus de minorités ethniques, soit 14,7% des députés, proportion supérieure de loin à celle des minorités dans la population nationale (8,04%). L'Etat attache de l'importance à la formation et à la sélection des cadres de minorités ethniques pour qu'ils assument des fonctions dans les organes administratives aux divers échelons. Actuellement, 10,5% des cadres au niveau provincial et ministériel, et 7,9% au niveau préfectoral et départemental sont membres de minorités ethniques. En Chine, les régions où des minorités ethniques vivent en groupes compacts bénéficient de l'autonomie. Pour mettre complètement en œuvre la "Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques", depuis 1991, on a élaboré plus de 20 règlements concernant l'autonomie régionale afin d'assurer une plus grande autonomie aux régions où les minorités ethniques vivent en groupes compacts. En Chine, tous les présidents des autorités locales des régions autonomes et les chefs des départements autonomes et des districts autonomes doivent être des membres de minorités ethniques bénéficiant de l'autonomie, et il faut s'efforcer de faire en sorte que des membres de la minorités ethniques de la circonscription autonome et d'autres minorités ethniques deviennent fonctionnaires des autorités locales de leur circonscription autonome. La loi stipule que si les décisions, résolutions, ordres et instructions des organismes d'Etat de l'échelon supérieur ne conviennent pas à la situation réelle d'une circonscription autonome, l'organe d'administration autonome peut les appliquer avec souplesse ou ne pas les appliquer, ce avec l'autorisation de l'échelon supérieur. Par ailleurs, les organes d'administration autonome garantissent aux citoyens de toutes les communautés ethniques de leur circonscription la liberté d'utiliser et de développer leur propre langue et écriture, la liberté de conserver et de réformer leurs propres us et coutumes, ainsi que la liberté de pratiquer ou non une religion. Ces dernières années, la Chine a continué à renforcer la garantie des droits des membres de minorités ethniques qui vivent dispersés. En novembre 1993, avec l'accord du Conseil des Affaires d'Etat, la Commission d'Etat pour les Affaires des Nationalités a promulgué les "Règlements sur le travail administratif dans les cantons de minorités" et les "Règlements sur le travail concernant les minorités dans les villes", précisant en détail les droits politiques, économiques et culturels des membres de minorités ethniques qui vivent dispersés. L'Etat pratique toujours des politiques propices au développement économique dans les régions peuplées de minorités ethniques en leur fournissant une assistance en matière de capitaux, de techniques et de personnel qualifié. En décembre 1991, le Conseil des Affaires d'Etat a demandé aux autorités locales des différents échelons d'augmenter les investissements dans les régions autonomes de minorités ethniques et d'encourager les régions économiquement développées à apporter leur aide aux régions de minorités ethniques; il a demandé aussi aux banques de toutes catégories d'augmenter de façon appropriée les crédits destinés aux investissements en biens immobiliers dans les régions de minorités ethniques, et a conseillé de réserver davantage de capitaux et de matériaux à l'assistance aux déshérités dans les régions pauvres de minorités ethniques. L'assistance offerte aux régions de minorités ethniques par l'Etat et les régions développées a contribué au développement économique des régions de minorités ethniques. En 1994, la valeur de la production industrielle et agricole des régions autonomes de minorités ethniques a été de 73,8%, supérieure à ce qui avait été le cas en 1990 (de 28,1% pour l'agriculture et de 109,1% pour l'industrie). Les voies ferrées ont connu une croissance de 27,5%. La vie des minorités ethniques s'est sensiblement améliorée. Le salaire annuel moyen des employés et ouvriers est passé, dans les régions autonomes de minorités ethniques, de 2 040 yuans en 1990 à 3 970 yuans en 1994 et le revenu net moyen des paysans et des éleveurs de 546 yuans à 944 yuans. Du fait que le Tibet se situe dans une région froide et de haute altitude, où les conditions naturelles sont extrêmement défavorables et qu'il a été pendant une longue période victime du système de servage féodal, son économie et sa culture accusent un retard. Aussi l'Etat attache-t-il une importance particulière au développement du Tibet. En juillet 1994, le gouvernement central a décidé d'investir 2,38 milliards de yuans dans 62 ouvrages d'infrastructures (eau, électricité, routes, énergie, communications, écoles et hôpitaux) afin de jeter une base solide pour le développement d'ensemble au Tibet. A présent, plus de 40 ouvrages sont achevés et en service. Le gouvernement central va augmenter les investissements d'ensemble pour qu'ils dépassent les 3 milliards de yuans. La mise en service de ces ouvrages a beaucoup contribué au développement économique du Tibet et à l'amélioration du niveau de production et de vie des Tibétains. Pour des raisons historiques et géographiques, il existe un grand écart entre les régions de minorités ethniques et les régions intérieures et côtières du pays dans les domaines économique et social. Pour diminuer cet écart, le gouvernement chinois a déployé de grands efforts et obtenu des résultats tangibles. Désormais, il continuera à faire des efforts inlassables pour remédier au retard relatif des régions de minorités ethniques. Le gouvernement chinois respecte toujours la culture traditionnelle des minorités ethniques et débloque des fonds importants pour préserver et restaurer leurs vestiges historiques. Entre 1989 et 1994, il a ainsi débloqué 53 millions de yuans pour réaliser 111 travaux d'entretien au Potala du Tibet, construction de renommée mondiale. Cela a été la restauration de la plus grande envergure depuis la construction du palais sous la dynastie des Qing, au milieu du XVIIe siècle. Par ailleurs, en 1991, l'Etat a alloué 30 millions de yuans pour l'entretien du monastère de Ta'er (bouddhisme tibétain), dans la province du Qinghai. L'Etat attache une grande importance au développement de la culture et de l'art des minorités ethniques. En mars 1992, s'est déroulé à Kunming le 3e Festival artistique national, auquel ont participé les 56 communautés ethniques du pays. En janvier 1995, on a organisé à Shanghai une représentation de musique et de danse des 56 communautés ethniques, qui a promu le développement et la prospérité de la musique et de la danse des diverses communautés ethniques. Avec le soutien du gouvernement, des ensembles artistiques de minorités ethniques ont procédé à des échanges culturels et artistiques avec l'étranger. L'Etat respecte et sauvegarde toujours la liberté des minorités ethniques d'utiliser et de développer leur propre langue et écriture. Dans l'exercice de leurs fonctions, les organes d'administration autonome des circonscriptions autonomes emploient, conformément aux statuts sur l'exercice de l'autonomie dans leurs circonscriptions respectives, la langue ou les langues parlées et écrites qui y sont communément en usage. Dans la radiodiffusion, la télévision, le cinéma, les livres, les journaux et les revues de ces circonscriptions autonomes, on emploie aussi la langue ou les langues parlées et écrites qui y sont communnément en usage. Le 19 juin 1991, le Conseil des Affaires d'Etat a publié la "Circulaire concernant le rapport sur l'intensification du travail relatif aux langues et écritures des minorités ethniques", dressé par la Commission d'Etat pour les Affaires des Nationalités, et a appelé à un renforcement de la législation sur les langues et écritures des communautés ethniques, à un perfectionnement de la normalisation, de la standardisation et du traitement informatique des langues et écritures des communautés ethniques, à la promotion de la traduction, de la publication, de l'éducation, de la presse, de la radio, de la télé, du cinéma, et à la mise en ordre des livres anciens en langues parlées et écrites des communautés ethniques, et au développement des recherches, de la coopération, des échanges et de la formation des spécialistes des langues et écritures des diverses communautés ethniques. Depuis 1991, avec le soutien de l'Etat, les médecines et les pharmacopées traditionnelles des minorités ethniques continuent à s'enrichir et à se développer. Dans les régions autonomes de minorités ethniques, le nombre des médecins pratiquant les médecines des minorités ethniques comme la médecine tibétaine, la médecine mongole, la médecine uygur, la médecine kazakh, la médecine dai etc. augmente d'année en année; on compte pour le moment quelque 6 000 médecins du genre et 500 établissements médicaux et cliniques traditionnels de médecines de minorités ethniques. Du fait que le gouvernement chinois respecte et sauvegarde les divers droits accordés par la loi aux minorités ethniques, prend en considération et soutient le développement politique, économique et culturel des régions autonomes de minorités ethniques, aujourd'hui dans ces régions, la situation politique est stable, l'économie et la culture se développent de jour en jour, et le niveau de vie s'améliore d'année en année. Les 56 communautés ethniques du pays s'entendent bien, et créent ensemble une ambiance d'amitié, d'unité, de soutien mutuel et d'entraide. |
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