Droit des citoyens à l'instruction
     
 

Le renouveau du pays par les sciences et l'enseignement est un principe important en Chine. Avec ses ressources économiques restreintes, la Chine fait de gros efforts pour élever sans discontinuer le niveau d'instruction de sa population, et a mis en place un premier système d'éducation, offrant une structure d'éducation rationnelle, diverses disciplines, un enseignement élémentaire, la formation professionnelle, un enseignement pour adultes et un enseignement supérieur. Tout ces éléments, liés entre eux se développent d'une manière harmonieuse. En 1994, on comptait en Chine 683 000 écoles primaires fréquentées par 128,2 millions d'élèves, soit 4,7% de plus qu'en 1990, 82 000 écoles secondaires avec 49, 817 millions d'élèves, soit 8,6% de plus qu'en 1990, 1 080 établissements d'enseignement supérieur avec 2,799 millions d'étudiants, soit 35,7% de plus qu'en 1990, 1 172 établissements d'enseignement supérieur pour adultes avec 2,352 millions d'étudiants, soit 41,1% de plus qu'en 1990, 18 700 écoles secondaires professionnelles de divers niveaux et diverses catégories avec 9,125 millions d'élèves, soit 39,8% de plus qu'en 1990.

Pour mieux garantir le droit des citoyens à l'instruction, on a, ces dernières années en Chine, mis en vigueur des lois et règlements sur l'éducation, comme la "Loi sur l'éducation obligatoire", le "Règlement sur l'alphabétisation" et le "Règlement sur l'enseignement aux handicapés" etc. En mars 1995, l'APN a voté la "Loi de la République populaire de Chine sur l'éducation", qui établit des règlements complets sur la garantie du droit des citoyens à l'instruction, réitère le principe fondamental que "tout citoyen a le droit à un accès égal à l'éducation, sans distinction d'appartenance ethnique, ni de race, ni de sexe, ni de métier, ni de richesse, ni de croyance religieuse" et prévoit une aide aux régions peuplées de minorités ethniques et aux régions frontalières pauvres pour y développer l'éducation et un appui au développement de l'enseignement aux handicapés.

Le gouvernement chinois a toujours attaché une grande importance à l'éducation de base. Depuis le lancement de la politique de réforme et d'ouverture, l'éducation de base s'est développée assez rapidement. A la fin de 1994, la Chine avait généralisé la scolarité de 5 à 6 ans dans les régions où vivent 90% de Chinois, le taux de scolarisation des enfants en âge de fréquenter l'école primaire était de 98,7%, soit 0,9% de plus qu'en 1990, celui des enfants en âge de fréquenter l'école secondaire de premier cycle était de 86,6%, soit 12% de plus qu'en 1990. On avait généralisé la scolarité obligatoire de 9 ans dans toutes les villes grandes ou moyennes et une partie des zones développées.

Pour que tous les citoyens habitant dans les différentes régions de Chine plus ou moins développées puissent jouir de l'égalité d'accès à l'éducation, sans distinction de sexe ni d'appartenance ethnique, le gouvernement chinois a pris, depuis 1990, des mesures énergiques pour réduire sans cesse l'écart entre les citoyens dans le domaine de l'éducation. La différence de taux de scolarisation entre les filles et les garçons a été réduite à 1,3% en 1994 contre 2,9% en 1991; la différence entre le taux de scolarisation des enfants ruraux et celui des enfants urbains était tombée à 0,9% en 1994, contre 2,5% en 1990; l'écart entre le taux de scolarisation des enfants des cinq régions autonomes de minorités ethniques (Guangxi, Xinjiang, Mongolie intérieure, Tibet et Ningxia) et des trois provinces peuplées de nombreuses minorités ethniques (Qinghai, Yunnan et Guizhou) d'une part et le taux moyen national de scolarisation de l'autre est tombé de 2,5% en 1990 à 1% en 1994.

A cause du déséquilibre du développement économique et pour d'autres raisons historiques, il y a depuis longtemps en Chine une grande quantité d'analphabèts. En 1949, l'année de la fondation de la République populaire de Chine, le nombre des analphabètes était de 320 millions, soit 80% de la population nationale. Après 1949, le gouvernement chinois a fait le maximum pour liquider l'analphabétisme et a offert aux analphabètes diverses sortes d'enseignement gratuit, de sorte que le nombre des analphabètes et le taux d'analphabétisme ont été réduits de façon remarquable. En 1990, parmi les Chinois de 15 ans révolus et au-dessus, le nombre des analphabètes était de 180 millions et le taux d'analphabétisme de 22,2%. En 1994, le nombre des analphabètes a été réduit à 150 millions et le taux d'analphabétisme à 17%. Le nombre des analphabètes jeunes et d'âge mûr est tombé de 60 millions à 35 millions. Dans des provinces comme le Jilin, le Heilongjiang et le Guangdong, dans les municipalités comme Beijing, Tianjin et Shanghai, on ne trouve presque plus d'analphabètes jeunes ou d'âge mûr. Actuellement, le gouvernement chinois prend diverses mesures pour généraliser l'éducation obligatoire de 9 ans dans tout le pays. D'ici fin du siècle, il liquidera pour l'essentiel les analphabètes jeunes ou d'âge mûr.

Le gouvernement chinois accorde une grande importance au développement de l'éducation dans les régions pauvres. En 1991, il a créé un fonds destiné à développer l'éducation dans les régions pauvres, en prélevant chaque année 200 millions de yuans sur le budget de l'Etat et 30-40 millions de yuans sur les frais d'éducation versés par les entreprises relevant directement de l'autorité centrale. Par ailleurs, il a consacré 200 millions de dollars américains de crédits de la Banque mondiale à la généralisation de la scolarité obligatoire de neuf ans dans 225 districts de 12 provinces (y compris des régions autonomes). Pour remédier à l'insuffisance des fonds d'éducation de l'Etat, il encourage les divers milieux sociaux à soutenir l'éducation dans les régions pauvres. Il s'agit du "Projet de l'espoir". A la fin de 1994, avec les donations de 350 millions de yuans, on avait créé un fonds destiné aux enfants ayant interrompu leurs études dans les régions pauvres. 749 "écoles de l'espoir" ont été créées en Chine. On a aidé à retourner à l'école plus d'un million d'enfants issus de familles pauvres ayant interrompu leurs études. Les résultats du "Projet de l'espoir" ont été l'objet d'appréciations favorables de personnalités de tous les milieux en Chine comme à l'étranger.

Ces dernières années, alors qu'il instaurait le système de prise en charge des frais de scolarité par les étudiants, le gouvernement chinois a pris diverses mesures pour accorder une aide financière aux étudiants pauvres en sorte qu'ils puissent accéder à l'enseignement supérieur. Rien qu'en 1994, il a débloqué 217 millions de yuans, sommes spéciales destinées à aider les étudiants pauvres à poursuivre des études supérieures.

En vue d'améliorer le niveau d'instruction en science des paysans des régions pauvres, le ministère de la Culture a instauré en 1993 une Commission chargée d'aider les régions pauvres à se sortir de la pauvreté par le biais de l'instruction. Cette commission a lancé un Programme visant à ouvrir une petite bibliothèque dans chacun des 20 000 villages du pays et offrir à chaque bibliothèque des livres de 100 catégories, et a construit dans les régions pauvres près de 100 stations de réception et de retransmission de télévision par satellite.